Episode 24 : Marinché et le manuscrit


Scène 1

Le soleil se lève sur les ruines. Esteban et Zia sont à la recherche de Tao.
Esteban : Tao ! Tao, où es-tu ?
Zia : Tao ! Tao !
Esteban : Il est pas là. Il a encore du partir sans nous.
Zia : Il doit être en train d'étudier les ruines.
Pichu arrive en volant.
Pichu : Viens, Zia ! Zia ! Zia ! Viens, Zia ! Viens, Zia !
Esteban : C'est Pichu !
Zia : Suivons-le ! Il a peut-être trouvé Tao.
Esteban : D'accord.


Scène 2

Les deux enfants se mettent à suivre le volatile.
Pichu : Viens, viens, viens, Zia !
Esteban : Attends-nous, Pichu, où est-ce que tu nous emmènes ?
Pichu : Tao ! Tao ! Tao ! Tao !
Zia : Regarde là-bas !
Esteban et Zia font une grande glissade sur l'herbe.
Esteban : Youpi !
Zia : Ha ha ha !
Esteban : Ha ! Le voilà !


Scène 3

Tao est à l'entrée des escaliers menant à la salle du masque de jade.
Esteban : Tao ! Tao !
Zia : Tao !
Esteban : Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu nous as pas attendu ?
Tao : Hum ?
Esteban : Hein, dis donc, tu ne veux quand même pas qu'on redescende là-dedans ?
Tao : Tu te rappelles les idéogrammes qu'on a découvert dans la grande salle ? Je les ai cherché dans mon encyclopédie. Et d'après le peu que j'ai réussi à comprendre, la clé du mystère serait dans le masque de jade.
Esteban : Le masque de jade ? Tu veux dire celui qui brillait ?
Zia : Oh ! Oui, je me rappelle, j'ai eu si peur !
Esteban : Ouais ! Mais voyons, Tao, on ne peut plus pénétrer dans cette salle, la porte de pierre s'est refermée derrière nous.
Tao : Je sais, je n'ai pas oublié. Seulement comme il s'est passé toute une nuit, le mécanisme s'est peut-être arrêté. Il faudrait aller voir.
Zia : Et pourquoi est-ce qu'on essaye pas d'y retourner par l'escalier du temple où nous avons dormi ?
Tao : Oui, c'est une solution, et j'y ai pensée. Mais je ne veux pas que Mendoza et les autres soient au courant.


Scène 4

Dans le temple en ruine, Mendoza se réveille. Il se lève et met sa cape.
Mendoza : Est-ce que vous allez encore dormir longtemps, bande de paresseux ? Le soleil est levé depuis deux heures.
Sancho et Pedro ouvrent les yeux.
Pedro : Quelle peur on a eu, hier soir, j'ai vraiment cru que notre dernière heure était arrivée.
Sancho : J'ai pas f-f-fermé l'oeil de la nuit.
Pedro : Oh menteur ! Comment oses-tu dire des pareilles énormités ? Tu m'as empêché de dormir tellement tu ronflais.
Sancho : C'était pas moi qui ron-ron-ron... C'était Men-mendoza.
Pedro : Hein ?
Mendoza se retourne et regarde méchamment les deux compères.
Pedro : Oh la la la la ! Quand je pense à ce masque. Oh la la ! Si seulement on avait pu ...
Sancho : Oh non, p-p-ppas question de retourner chercher ce m-m-masque.
Mendoza : Vous ne sauriez pas où sont allés les enfants, par hasard ?
Pedro : Hein ?
Sancho : Hein ?


Scène 5

Les enfants sont toujours devant l'escalier.
Esteban : Bon, et ben moi en tous cas, j'y vais.
Esteban se précipite dans les escaliers.
Tao : Attends, Esteban !
Zia : Esteban !
Tao et Zia courent le rejoindre.


Scène 6

Les adultes commencent à sortir du temple, mais s'arrêtent en haut des marches.
Pedro : Moi je suis vraiment découragé. Pas d'or, pas de trésor, on trouve rien.
Mendoza : Ah. Ne sois donc pas si impatient. Il y a plus important. Comme de retrouver les enfants, par exemple.
Sancho : Ils font des recherches en ca-ca... en cachette.
Pedro : Franchement je me demande ce qu'on leur a fait à ces enfants. C'est vrai, quoi. On s'occupe d'eux, et tout, on est gentil avec eux, et puis à chaque fois, ils nous laisse tomber.
Des centaines d'oiseaux s'envolent de la forêt, toute proche.
Mendoza : Quelque chose a dérangé les oiseaux.
Sancho : Y'en a des mi-mi... y'en a des millions.
Pedro : Oh, qu'est-ce qui a bien pu se passer ?
Mendoza : Ah, j'en sais pas plus que toi, mais je trouve ça bizarre.


Scène 7

A la lisière de la forêt, trois personnes approchent. Un mastodonte indigène, un homme blanc, et une femme inca. Ils regardent les trois adultes sur les marches du temple.


Scène 8

Les enfants arrivent à la salle du masque. La porte est ouverte.
Esteban : T'avais raison, Tao, la porte s'est réouverte.
Tao : Ah, ça ne m'étonne pas.
Zia : C'est curieux que les pierres qui sont sorties des murs ne se soient pas remises en place.
Tao : Peut-être qui s'est passé quelque chose qui a bloqué le mécanisme. Moi, j'ai l'impression que les blocs sont moins sortis, comme s'ils avaient commencé à se remettre en place.
Les enfants avancent devant le masque et constate que l'autel est remis en place.
Tao : Et voilà le masque !
Esteban : Oh ! L'autre entrée s'est refermée.
Zia : Nous n'aurions pas pu revenir ici par l'autre passage. (à Esteban) Tu as eu raison de prendre ce chemin. Qu'est-ce qu'il fait ?
Tao est juste à côté du masque.
Tao : Oh, Esteban ! Tu as vu, Esteban, il a pas bougé !
Esteban : On peut peut-être le prendre, maintenant.
Tao : Surtout pas ! C'est quand Sancho et Pedro ont voulu le prendre que tout s'est déclanché.
Zia : Chez nous, les incas, le masque de jade sert à couvrir le visage des morts quand on les enterre. Mais c'est la première fois que j'en vois un qui est relié à un mécanisme pareil.
Esteban : A ton avis, Tao, quelle est la signification exacte de ce masque ?
Tao : Ah l'encyclopédie du peuple de Mu raconte qu'il existait autrefois, dans certains monuments, des pierres qui avaient la faculté de juger les hommes et qui pouvait aussi leur indiquer leur sort. Voilà.
Esteban : C'est incroyable. Et tu crois que ce masque est comme ça ?
Tao : Oh, ça je n'en sais rien, mais je vais quand même l'examiner de plus près. Voyons ...
Tao se rapproche du masque, le touche un peu et colle son visage au masque.
Tao : Oh ! Oh mais c'est comme si ... Oh ça alors !
Des idéogrammes sont inscrits en tout petit dans les yeux du masque.
Esteban : Qu'est-ce que tu vois, Tao ?
Zia : Oui, qu'est-ce que tu vois ?
Tao : En collant mon visage sur l'oeil du masque, je vois des idéogrammes.
Zia : Hein ?
Esteban : Tu peux les lire ?
Tao : "Deux hrozontal, appuyer sur le serpent".
Esteban : Appuyer sur le serpent ?
Tao : Qui c'est ça ? Je me demande ce que ça veut dire ...
Zia montre les pierres scultées sur le mur du masque.
Zia : Deux horizontal ... Ce serait cette pierre là. Regardez, il y a un serpent gravé.
Esteban : On va essayer d'appuyer dessus. Mais surtout fais bien attention aux murs.
Zia : Oh oui.
Tao : Ah, je ne tiens pas particulièrement à me faire écraser.
Esteban : Bon, faites attention, j'y vais.
Esteban appuie sur la pierre, mais elle ne s'enfonce pas et rien ne se passe.
Esteban : Apparamment, ça n'a rien déclenché. Rien n'a bougé.
Zia : Une seule pierre ne suffit peut-être pas. Il y a peut-être des inscriptions dans l'autre oeil aussi.
Tao : Elle a raison.
Tao regarde dans l'autre oeil.
Tao : Ah ça y est ! "Un en diagonal, appuyer sur l'aigle".
Esteban : En diagonal ? C'et cette pierre là-haut, regarde. Appuyons en même temps, chacun sur une pierre.
Tao : D'accord. Un ... Deux ... trois !
Les enfants appuient.


Scène 9

Les pierres s'enfoncent et le masque se met à briller.
Tao : Il se met à briller comme hier.
Esteban : Faites très attention, les pierres vont bouger.
Les pierres qui étaient sorties des murs se remettent en place.
Zia : Oh !
Esteban : Elles se remettent en place dans la muraille !
Zia : Oh !
Entre les enfants, encore devant le masque, et l'autel, le sol s'ouvre sur une pièce lumineuse. Les trois enfants s'approchent pour regarder, mais Esteban perd l'équilibre et entraîne dans sa chute ses deux amis.
Esteban : Oh ... Ah !
Tao : Attention, Esteban !
Zia : Attention !


Scène 10

La pièce secrète est vide. Les murs sont lumineux, et seul un sarcophage rempli un peu la pièce.
Tao : Regardez ! Les murs sont lumineux !
Esteban : Qu'est-ce que c'est que ça ?
Tao : C'est un sarcophage, un cercueil de pierre.
Zia : Oh, ça devait être un personnage important.
Esteban : He, c'est peut-être celui dont le nom était écrit sur le serpent à plumes.
Les enfants se rapprochent du sarcophage.
Tao : Oh, et si on regardait ce qu'il y a à l'intérieur du sarcophage ?
Esteban : Ouais.
Zia : Non ! Ne faites pas ça, c'est un sacrilège d'ouvrir le cercueil d'un mort.
Tao : Mais on n'est même pas sur que soit un cercueil. Ca y ressemble, mais on en sait pas plus.
Esteban : Suppose que par exemple que le secret des cités d'or soit caché là à l'intérieur de ce coffre. Il faut quand même que on sache.
Tao : Moi, je suis d'accord avec Esteban. Il faut qu'on en ait le coeur net.
Zia : Bon, comme vous voudrez. Mais si on s'aperçoit que c'est vraiment un cercueil, on le referme, d'accord ?
Esteban : D'accord.
Tao : Hum, hum.
Esteban : Je te le jure, Zia.
Tao : Alors, on y va, Esteban ?
Les deux enfants poussent le couvercle. Il bouge un peu.
Esteban : C'était coincé, mais ça commence à bouger, allez, continuons.
Le couvercle s'ouvre. Dans le coffre, il n'y a pas grand chose.
Tao : Oh ! Une petite statuette de terre !
Zia : Et devant la statuette, qu'est-ce que c'est ?
Tao : Mais on dirait ... un manuscrit !
Le manuscrit est en partie déchirré.
Esteban : Un manuscrit ?
Tao : Oui, c'est le premier que je vois, mais le peuple de Mu savait comment fabriquer ces choses-là. Il prenait l'écorce de certaines espèces d'arbre et ensuite ils la travaillait avec de la résine.
Zia : Est-ce qu'il y a quelque chose d'écrit dessus.
Tao : Oui, et c'est sûrement très important, mais je vais avoir besoin de consulter mon encyclopédie pour le déchiffrer.
Esteban : He bien remontons-le. Tu pourras l'étudier tout à l'heure.
Tao : Oh oui !


Scène 11

A la surface, des indigènes armés de lances ont investi les ruines. Les enfants retournent innocemment vers le temple. Tao essaie de lire le manuscrit alors qu'Esteban lui porte son baluchon. Pichu s'agite tout à coup.
Esteban : Qu'est-ce qu'il a à crier ? Qu'est-ce qu'il a vu ?
Zia : Oh !
Zia montre du doigt Mendoza, Sancho et Pedro retenus prisonniers par des indigènes.
Esteban : Oh !
Tao : Oh non !
Esteban : Ne restons pas là, sauvons-nous !
Tao : Ouais, vite !
Les enfants essaient de fuir, mais des guerriers leur barrent la route.
Tao : Oh !
Une voix.
Le docteur : Qui sont ces enfants ?


Scène 12

En haut des marches d'un bâtiment, l'homme blanc de tout à l'heure joue avec un fouet. La femme est à ses côtés.
Esteban : Oh ! Des blancs !
Indigène : Allez avancez !
Mendoza : Laissez-les tranquilles ! Ce sont nos compagnons. Qu'avez-vous à leur reprocher ?
Les enfants sont ammenés manu militari devant les deux nouveaux personnages.
Tao : Ah mais ne me poussez pas, je sais marcher.
L'homme et la jeune femme descendent quelques marches pour s'approcher des enfants
Marinche : Ils ont l'air bien remuant. (en regardant le manuscrit de Tao) Tu as vu ce qu'il tient, celui-ci ?
Tao cache le manuscrit dans son dos.
Tao : He he he he !
La femme fait un signe de tête au mastodonte qui se trouve derrière Tao. Le guerrier n'a aucun mal à lui arracher l'objet des mains et à le donner à sa maîtresse.
Tao : De quoi est-ce que je me mêle ? He gros lard ! Mais rends-moi ça, c'est pas à toi, rends-le moi, mais ...
Le docteur : Oh ! Ca alors, c'est un fragment du manuscrit. Marinche !
La femme déplie un manuscrit, lui aussi déchirré, et constate que les deux morceaux collent parfaitement.
Le docteur : Alors ?
Marinche : Les deux fragments correspondent. (aux enfants) Dites-moi ! Où avez-vous trouvé ce fragment de manuscrit ?
Tao : Non !
L'homme lève son fouet.
Le docteur : Tu vas répondres oui ou non ?
Marinche : Attends ! Au fond de la salle du serpent ...
Les trois enfants poussent un cri d'étonnement.
Marinche : ... là où se trouve le masque de jade vert ... près d'une statuette de terre dans un grand coffre.
Esteban : Mais comment pouvez-vous le savoir ?
Marinche : Ainsi donc je ne me suis pas trompée et l'ancienne légende disait la vérité. (elle se retourne vers l'homme) Docteur, c'est bien l'élément qui nous manquait. Nous approchons du but.
Le docteur : Hein ! Eh bien, c'est pas trop tôt.
Esteban : Maintenant que vous l'avez vu, rendez-le moi ! Il ne vous appartient pas.
Le docteur : He he ! Jamais je la vie !
Esteban : Ho !
Tao : Oh, c'est nous qui l'avons trouvé. Rendez-nous le manuscrit !
Le docteur aperçoit le baluchon que porte Esteban.
Le docteur : He ? Qu'est-ce que tu portes dans ce baluchon ?
Tao s'interpose.
Tao : Ah ça c'est à moi ! Ce n'est pas à vous et ça ne vous regarde pas.
Le docteur : Donne Teteola !
Le mastodonte s'exécute. D'un doigt il prend le vase.
Tao : Oh le sale voleur ! Veux-tu me rendre ça ? C'est à moi !
Teteola ouvre le baluchon et constate qu'il y a un vase d'or à l'intérieur.
Marinche : Oh ! J'ai bien vu, c'est un vase d'or.
Le docteur : Oh, dites-moi, vous avez beaucoup de choses précieuses dans ce genre là avec vous ?
Teteola soulève le la main qui ne tient pas le vase Tao dont les coups de poing n'ont pas l'air de faire très mal au colosse.
Tao : Rends le moi ou je te démoli la carcasse. Ce vase est à moi, tu n'as pas le droit de me le prendre. Tu entends ce que je te dis ? Je te dis de me le rendre !
Esteban menace Teteola du baton du baluchon.
Esteban : Vous n'avez pas le droit, rendez-le lui !
Marinche : Tu n'as qu'à les mettre dans une salle en bas.
Marinche et le docteur s'en retournent.


Scène 13

Tous les héros se retrouvent prisonniers, les mains attachées, dans une pièce dont le toit est écroulé.
Tao : Mon vase ! Mon beau vase auquel je tiens tellement. Je leur reprendrai, tu verras.
Esteban : Mendoza, tu sais qui est ce personnage au fouet ? Elle l'a appelé "docteur".
Mendoza : Quand il nous a surpris et fait prisonnier il a dit qu'il était un ami de Cortez.
Esteban : Cortez ? Qui c'est ?
Tout en parlant, Mendoza essaie de se défaire de ses liens.
Mendoza : Bien avant l'arrivée de Pizarro, Cortez avait fait la conquête des empires des mayas et des aztèques. C'est lui qui a été le premier conquérant à raporter de l'or en Espagne.
Zia : Et la femme qui est avec lui ? Tu sais qui c'est ?
Mendoza : C'est la pire des créatures. A elle seule, elle a fait plus de mal aux mayas et aux aztèques que Cortez et tous ses hommes réunis.
Zia : Oh non ! C'est affreux.
Sancho : Ca c'est s-s-u... c'est certain, elle est ter-r-r-rrible. Mais elle est tellement jo-jo... elles est tellement jo-jo... Elle est très belle.
Pedro : Elle est tellement jojo ... Toi t'es un zozo ! Tu te rends pas compte que cette femme là met notre vie en danger ? Pauvre zozo, va !
Sancho : J'aime les femmes.
Esteban : Pourquoi s'en prennent-ils à nous ?
Mendoza : Parce qu'ils sont, eux aussi, à la recherche des cités d'or. Et qu'ils n'apprécient pas la concurrence. Bon sang ! Si seulement j'arrivais à me détacher ...
Sancho : M-mendoza, il doit bien y avoir un m-m-moyen de nous é-é-échapper.
Mendoza : Oui.
Tao : Il y a peut-être un moyen. Après tout, nous ne sommes pas tous ligotés.
Esteban : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Pedro : Oui, Tao. Maintenant, explique-toi !
Tao : He he he he ! Compte sur moi.
Tao siffle. Pichu arrive en volant.
Pichu : Tao ! Tao !
Tao : (à Pichu) Oh chut ! Ne fais pas de bruit. Viens ! Détache-moi les mains ! Allons Pichu, dépêche-toi, viens me détacher cette corde ! Vas-y Pichu !
Zia : Courage Pichu, tu peux nous tirer de là.


Scène 14

Le bruit a alerté le garde. Il rentre dans la pièce et voit tout le monde assit autour de Tao, masquant l'agissement de Pichu.
Pedro : He he he !
Mendoza : C'est bien, je te félicite, garde, tu fais bien ton métier.
Sancho : Ca doit être fatigant comme... travail.
Le garde s'en va.
Pedro : (à Tao) Alors ça avance ?
Tao : Oh oui, encore un peu. Pichu a presque fini.
Pichu donne un dernier coup de bec et coupe la corde.
Tao : Ca y est !
Mendoza : Vite, Tao ! Dépêche-toi de nous détacher les mains à tous !
Tao : D'accord.


Scène 15

Le garde est en train de se reposer. Il entend soudain des cris de joie provenant de la pièce où sont retenus les prisonniers. C'est Sancho et Pedro qui s'amusent. Le garde rentre et voit les deux compères, les pieds coincés derrière la nuque, en train de danser sur les mains. Surpris, le garde s'avance dans la pièce. Mendoza n'a aucun mal à l'assomer. Il sort la tête de la pièce.
Mendoza : Il y a des gardes de ce côté là aussi. Il faut nous sauver de l'autre côté en escaladant le mur.
Pichu : Vite ! Allez, vite ! Allez, vite ! Vite ! Vite ! Dépêchez-vous !
Les enfants essaient de monter sur le mur, mais il est un peu haut.
Mendoza : Pedro, Sancho, aidez-les !
Pedro : Mendoza ! Aide-nous d'abord, on est coincé, là !
Mendoza fait la courte échelle à Tao.
Mendoza : Bon, allez, vas-y !
Tao grimpe sur le mur.
Tao : Esteban, t'inquiète pas, mais il faut que j'aille leur reprendre mon vase.
Esteban : Ah !
Tao : Bon, j'y vais.
Esteban : He Tao !
Esteban le rejoint sur le mur.
Esteban : Attends-moi ! Je viens avec toi.
Esteban manque de tomber du muret, mais Zia parvient à le ratrapper.
Zia : Esteban ! Tiens bon !
Esteban : Oh, merci, Zia.
Zia : Allons-y vite, maintenant. Tao est tout seul, il peut avoir besoin de nous.
Esteban : Oui !
Les adultes regardent les enfants partir, impuissants.
Mendoza : Mais où allez-vous encore ? Vous êtes complètement fous !


Scène 16

Dans une autre pièce au toit écroulé, le docteur et Marinche examinent le manuscrit sur une table, sur laquelle est aussi posé le vase.
Le docteur : Alors, Marinche ? As-tu déchiffré ?
Marinche : Oui, une partie seulement. Mais le plus important m'échappe encore totalement.
Le docteur : Prend tout ton temps. De toutes les façons, il est l'heure d'aller nous reposer.
Le docteur et Marinche s'en vont, laissant le vase.


Scène 17

Les enfants, sont sur le toit et essaient de récupérer le vase. Pour cela, Tao tient Esteban par les chevilles et ce dernier essaie d'attraper le sac du baluchon avec le bout de bois de Tao.
Esteban : Plus bas ! J'y arrive pas. Penche toi un peu plus, bon sang.
Tao : Oh, tu te rends pas compte ce que tu es lourd ? Je peux plus te tenir, moi je ...
Esteban : Tiens bon, Tao.
Esteban y est presque.


Scène 18

Alors qu'ils partent se reposer, Marinche s'arrête.
Le docteur : He, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi t'arrêtes-tu ?
Marinche : J'ai oublié d'emporter le vase d'or. Je l'ai laissé sur la table.
Le docteur : Les enfants sont enfermés et sous bonne garde. Ne crains rien ! Personne ne pourra s'en emparer.
Marinche : Ce n'est pas un vase ordinaire, Fernando. Je suis sûr qu'il dissimule un secret. Je préfère l'emporter avec moi.
Marinche s'en retourne.
Le docteur : Oh, je pense que ça pourrait attendre jusqu'à demain. Je te dis que c'est une perte de temps. (à lui même) La cupidité de cette femme est vraiment sans limite.


Scène 19

Les enfants parviennent à leur fin.
Esteban : Ca y est, je le tiens.
Mais le bout de mur sur lequel était allongé Tao s'écroule. Seule Zia n'est pas tombée.
Tao : Ahh !
Le bruit de l'éboulement est entendu par Marinche et le docteur.
Marinche : Han !
Le docteur : Mais que se passe-t-il ?
Ils partent en courant vers la pièce où était le vase.
Esteban : Ils nous ont entendu. Vite, sauvons-nous !
Mais des gardes sont déjà dans la pièces et essaient de s'emparer des enfants.
Esteban : A toi, Tao, tiens !
Esteban lui lance le vase. Tao est poursuivit par Teteola. S'apercevant qu'il est lui aussi prit au piège, il renvoit le vase à Esteban.
Tao : Esteban, tiens !
Esteban plonge pour le ratrapper.
Esteban : Je l'ai !
Aussitôt deux gardes sautent sur le jeune garçon pour l'immobiliser.
Zia : Je suis là-haut, Esteban !
Esteban arrive à lui envoyer le vase.
Esteban : Zia, attrape ça !
Zia rattrape du bout des mains, un peu en déséquilibre, le vase. Teteola fonce alors dans le mur sur lequel était Zia et fait tomber la jeune fille avec le vase.
Zia : Ah !
Teteola la rattrape. Tao vient ramasser le vase et le glisse dans sa tunique.
Tao : C'est à moi, ce vase, et personne, personne ne me le prendra !


Scène 20

La poursuite est terminée, les enfants sont encerclés.
Le docteur : Vous êtes bien courageux pour des enfants. Comment vous appelez-vous ?
Esteban : Moi, je m'appelle Esteban. Mais quand on se permet de demander le nom des autres, on commence par se présenter soi-même.
Le docteur : Ah ah ah ah ! Fernando Laguera. Mais la plupart du temps, on m'appelle "le docteur". Et toi, comment t'appelles-tu ?
Tao : Je ne sais pas !
Le docteur fait claquer son fouet.
Zia : Oh !
Esteban : Non ! Lui, s'appelle Tao, et elle, c'est Zia.
Le docteur : Hum, hum, hum, hum ! Alors, je vous averti, écoutez-moi bien, la prochaine fois que vous essaierez de vous échapper, je serai sans pitié aucune, compris ?
Le docteur fait claquer son fouet contre un mur et en casse un petit bout. Les enfants sont impressionnés.
Esteban : Oh !
Le docteur continue à faire tourner son fouet au dessus de sa tête. Mendoza arrive à le saisir au vol, paralysant le docteur.
Mendoza : Vite, les enfants ! Sauvez-vous !
Esteban : Bien joué, Mendoza.
Le docteur : Arrêtez-les, vous autres, ne les laissez pas s'enfuir !
Mendoza arrive à enlacer le docteur dans son propre fouet.
Mendoza : Pedro et Sancho ! Vous entendez ? Dehors ! Faites vite !
Marinche : Libère-le, Teteola.
Teteola : A vos ordres, Maîtresse !
Mendoza : Je vous conseille de retenir votre monstre, ou je n'hésiterai pas à étrangler le docteur.
Le docteur : Fais ce qu'il te dis, Marinche ! Obéis-lui !
Marinche : Quel poltron tu fais, Fernando ! Reste où tu es, Teteola !
Mendoza recule en entraînant avec lui le docteur. Mendoza lache tout et s'enfuit. Le docteur tombe à terre. Marinche se précipite vers lui.
Marinche : Docteur !
Le docteur : Escuse-moi, Marinche, c'est ma faute.
Marinche : Si seulement tu n'avais pas essayé de faire le malin avec ton fouet. Teteola, tu vas me ramener les trois enfants, il ne faut pas qu'ils sortent des ruines.
Teteola : Bien !
Teteola part en courant.


Scène 21

Dehors, les enfants sortent du bâtiment en courant et croisent Sancho et Pedro qui attendent.
Pedro : Esteban !
Esteban : Fuyez vite ! Ils nous poursuivent.
Pedro : Mais on peut pas s'enfuir, Mendoza a dit d'attendre.
Les enfants partent d'un côté. Les deux compères restent sur place.
Pedro : Mais, mais qu'est-ce qui fait ? Pourquoi il est pas sorti ?
Des guerriers arrivent du côté où sont partis les enfants. "Les voilà !" "Arrêtez-les !".
Sancho : Oh ma-ma... ma-ma... maman !
Pedro : Oh maman !
Mendoza arrive enfin.
Sancho : Fais vite Mendoza, fais vite !
Les guerriers arrivent de toute part.
Mendoza : De quel côté les enfants sont-ils partis ?
Pedro : Par là ! Les soldats arrivent !
Mendoza : Bon, tant pis, allons par là !
Mendoza part de l'autre côté.
Pedro : Attends-nous, Mendoza !
Sancho : Attends-nous !


Scène 22

Le soleil se couche, Esteban arrive sur un petit plateau, dans une montagne. Il aide Zia à grimper.
Esteban : Zia !
Tao, quant à lui, a quelques difficultés à grimper avec son vase toujours dans sa tunique.
Tao : Esteban, aide-moi !
Esetban tend ses deux mains à Tao.
Esteban : Vas-y !
Le vase glisse.
Tao : Oh, mon vase va tomber, oh !
Tao arrive à le rattraper avec les pieds et rejoint les deux autres.
Tao : Ouf ! Ca y est ! (au vase) Oh ben dis donc, j'ai bien failli te perdre.
Esteban lui tend son bâton.
Esteban : Tiens, ton bâton.
Tao : Oh merci. He bien ! On peut dire qu'on l'a échappé belle !


Scène 23

Les trois enfants regardent les ruines en contrebas.
Esteban : Je me demande si Mendoza, Sancho et Pedro ont pu s'enfuir eux aussi.

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Créée le 26 août 1999.
Dernière modification le 6 septembre 1999.