Episode 25 : Une cérémonie intéressante


Scène 1

C'est la nuit, les enfants continuent leur chemin dans la montagne. Ils arrivent sur un haut plateau.
Esteban : Hein ? Un lac !
Tao : Ho, qu'est-ce qu'il est grand, dis-donc !
Esteban : Oh je m'attendais pas à trouver un lac à cet endroit.
Zia : Oh là-bas, à droite, regardez ! On dirait qu'il y a une source.


Scène 2

Les enfants s'approchent de l'eau.
Esteban : Quelle chance, on va pouvoir boire.
Tao : Oh, j'ai tellement soif !
Esteban approche sa tête de l'eau, mais quelque chose semble briller au fond.
Esteban : Oh !
Tao : Oh, le lac brille.
Zia : Oh oui, je le vois aussi. Il y a quelque chose qui brille au fond de l'eau.
Esteban : Qu'est-ce que ça peut-être ?
Tao : Hum ... ouais ... Et si c'était de l'or ?
Zia et Esteban : De l'or ?
Esteban : Oh, il n'y a qu'une façon d'en être sûr.


Scène 3

Esteban, torse nu, plonge dans l'eau. Il remonte à la surface avec quelque chose dans la main.
Esteban : Regarde ! Du sable d'or ! Le fond de ce lac est entièrement reconvert de ce sable doré.
Tao : Ah, ça alors, c'est formidable !
Zia : Ah !
Une voix "Arrêtez ! Sacrilège !". Les enfants sont surpris. Tout près du lac, trois indigènes les observent.
Voracingo : Que font-ils au bord du lac ?
Tao : Oh, il faut nous sauver vite !
Esteban : Vite, Zia, passe-moi ma chemise !
Zia : Tiens !
Esteban : Sauvons-nous !
Esteban se rhabille en quatrième vitesse et détale avec les autres. Mais Zia trébuche et tombe.
Zia : Ah !
Esteban se porte à son secours.
Esteban : Oh Zia ! Tu t'es fait mal ?
Un indigène arrive sur eux et les saisit.
Indigène : Ca y est, je les tiens.
Pendant ce temps, Tao essaie de s'enfuir en grimpant sur une paroie. Un autre indigène va le chercher.
Indigène : Tu croyais peut-être que tu réussirais à t'échapper, hein ?
Tao : Mais lâchez-moi !
Esteban : Mais lâchez-moi ! Vous me faites mal ! Lâchez-moi, je vous dis !
Voracingo : Misérables ! Qu'est-ce que vous avez fait ? Profaner ainsi la source sacrée.
Esteban : Hein ?
Zia : Comment ? Est-ce que j'ai bien entendu ?
Esteban : Source sacrée ?
Un rire. C'est Marinche.
Esteban : Marinche ! Le docteur !
Le docteur : Malgré tous vos efforts pour vous échapper, nous avons malgré tout réussi à vous rattraper.
Marinche : Ce que vous ignoriez, c'est que Voracingo m'est entièrement dévoué.
Zia et Esteban : Hein ?
Esteban : C'est peut-être la source dont ton père parlait.


Scène 4

Au matin, un indigène donne un coup de corne. Des tambours jouent près du lac. Les enfants sont retenus dans une cabane, dans un village, en contrebas du lac. Esteban essaie de forcer la porte. Le village semble vide.
Esteban : Laissez-nous sortir, vous m'entendez ? On a rien fait de mal ! Laissez-nous sortir !
Zia : Oh, je crois que cette fois-ci, nous sommes dans une mauvaise situation.
Une femme s'approche discrètement de l'endroit où sont retenus les enfants avec un bol de nourriture à la main.
Femme : Tenez, je vous ai apporté de quoi manger en cachette, ne le dites à personne.
Esteban : Oh, merci. Merci beaucoup. Mais qu'est-ce que c'est que ces bruits de tam-tam qu'on entend ?
Femme : Vous ne savez pas ? Comme vous avez sali la source sacrée, on va faire une fête purificatrice.
Esteban : Une fête purificatrice ?
Femme : Bien sûr, pour apaiser la grande colère du dieu soleil.
Tao : Qu'est-ce que vous allez faire exactement ?
Femme : Je ne peux pas vous en dire plus.
La femme commence à partir.
Zia : Oh madame ! Madame attendez ! Je vous en prie !
La femme s'arrête.
Zia : Dites-nous au moins si un homme, un inca, n'est pas passé par votre village.
Femme : Un inca ?
Zia : Oui. Il y a un an ou deux, peut-être, je ne sais pas.
Femme : Oh non ...
Zia : Cet homme s'appellait Papacamallo.
Femme : Papacamallo ? Il n'est pas resté longtemps. Il est parti à la recherche des cités d'or.
Zia : Je vous en prie, madame, dites-moi ce que vous savez !
Femme : Bien, il a demandé à Torachenko de lui montrer le manuscrit, puis il est parti, c'est tout ce que je sais.
Tao : Quel manuscrit ?
Femme : Je ne peux pas vous en dire plus.
La femme s'en va. Les enfants restent seuls.
Zia : J'avais donc raison, mon père est bien passé par ce village.
Esteban : Tu vas peut-être pouvoir le retrouver.
Zia : Hum ...
Tao : Ah, ce qui est sûr en tout cas, c'est que dans ce manuscrit, il était question des cités d'or.
Esteban : Et s'il existait un rapport entre le manuscrit des gens de ce village et l'autre manuscrit, celui que Marinche a en sa possession ?
Tao : Mais bien sûr ! Il faudrait arriver à récupérer les deux manuscrits et à nous enfuir d'ici au plus vite.
Esteban : Ouais, mais c'est pas si simple.


Scène 5

Esteban aperçoit Pichu qui arrive en volant.
Esteban : He !
Tao : Pichu, viens !
Pichu : Tao ! Tao ! Tao ! Je suis bien content ! Bien content !
Tao : Mais où étais-tu passé ?
Pichu : Mendoza ! Mendoza ! Mendoza !
Esteban : Vous croyez que ça veut dire que Mendoza n'est pas loin d'ici ?
Pichu : Mendoza ! Mendoza ! Mendoza !
Tao : Oh oui, apparemment.
Esteban : J'ai une idée. Pichu va aller retrouver Mendoza et le conduire jusqu'ici.
Zia : Oui, c'est une bonne idée, ça, Esteban. Mais pourquoi Mendoza prendrait-il le risque de venir nous sauver ?
Esteban : Parce qu'il connaît la valeur des médaillons que nous portons et qu'il sait que sans eux, il n'atteindra jamais les cités d'or.
Tao : Pichu, tu vas aller chercher Mendoza et tu le ramèneras ici.
Pichu ne bouge pas.
Tao : Oh ! Mendoza ! Mendoza, viens !
Pichu s'envole.
Pichu : Mendoza ! Mendoza ! Viens ! Mendoza ! Viens ! Mendoza ! Mendoza ! Viens ! Mendoza !
Tao : Bonne chance mon Pichu !


Scène 6

Dans la forêt, Mendoza, Sancho et Pedro cherchent les enfants.
Mendoza : Regardez ! Dans la terre molle devant nous, on dirait les empreintes du docteur.
Des bruits de tam-tam.
Pedro : Oh, tu entends ça, Mendoza ? Des tambours, et ça n'a pas l'air de venir de très loin.
Sancho : Tu as r-raison.
Mendoza : Ca veut dire qu'il y a un village d'indiens dans cette partie de la forêt.
Pedro : Peut-être que le docteur et les enfants sont dans ce village, qu'est-ce que t'en penses ?
Mendoza : C'est bien possible, il faut aller voir.
Les trois hommes se remettent en route.


Scène 7

Pichu arrive auprès de Mendoza.
Pedro : Oh regarde !
Pichu : Mendoza ! Mendoza ! Viens ! Mendoza !
Mendoza : Sais-tu où se trouve Esteban et les autres ?
Pichu : Esteban ! Tao ! Viens ! Mendoza ! Viens ! Viens !
Mendoza : Viens allons-y vite !
Pichu : Viens ! Viens ! Allez, viens !


Scène 8

Les trois hommes courent derrière Pichu et se retrouvent face à une falaise.
Mendoza : Oh !
Pedro : Oh bah he ! On peut plus avancer !
Sancho : Les bruits de tam-tam... les bruits de tambours, ça vient de l'autre côté de la mon-mon... de la montagne.
Mendoza : Tu as raison Sancho. Il doit y avoir sûrement un chemin qui permet de monter.
Pedro : Un chemin ? Un chemin ? Mais où est-ce qu'il peut bien y avoir un chemin dans cette montagne ?
Sancho : Mais où il est le pe-pe... le pe-pe... le perroquet ?
Pichu est en haut de la falaise et tire avec son bec sur quelque chose.
Mendoza : Le voilà, là-haut, regardez !
Pichu tiens une échelle de corde.
Sancho : Oh !
Pedro : Oh ! Une échelle de corde !
Mendoza : Mais bien sûr, il n'y a pas de chemin, c'est la seule façon de monter là-haut. Pichu ! Par ici Pichu, nous sommes là !
Pichu fait parvenir l'échelle aux espagnols.
Pichu : Allez, viens ! Allez viens ! Allez, monte ! Monte !
Mendoza teste la solidité de l'échelle.
Mendoza : Ca va, on peut y aller.


Scène 9

Dans la cabane, les trois enfants sont toujours prisonniers. Un prêtre rentre.
Zia : Esteban !
Torachenko : Suivez-moi !
Esteban : Qui moi ?
Torachenko : Tous les trois. Ne discutez pas, venez !


Scène 10

Dehors, le docteur, Marinche et Teteola regarde la scène.
Le docteur : A ton avis, Marinche, que vont-ils faire des enfants ?
Marinche : Je crois que tu trouveras ça intéressant.
Le docteur : Que veux-tu dire ? Ils ne vont tout de même pas leur ... leur arracher le coeur ?
Marinche : Je n'en sais rien. Et puis d'ailleurs, j'ai autre chose à te montrer et ça aussi, ça va t'intéresser. Par ici.
Ils se mettent en route.


Scène 11

Mendoza et les deux autres arrivent en haut.
Sancho : Oh !
Pedro : Oh !
Sancho : Un v-v-village dans un endroit pareil.
Mendoza fait s'agenouiller les deux compères.
Mendoza : Cachons-nous !
Une procession qui amène les enfants vers le lac ne passe pas loin des adultes.
Mendoza : Ils emmènent Esteban et les deux autres. Il y a Marinche et le docteur.
Sancho : Qu'est-ce q-q-qu'on fait, Mendoza ?
Mendoza : Venez !
Les trois adultes vont se cacher ailleurs.


Scène 12

Près du lac.
Torachenko : Assieyez-vous !
Torachenko plonge une branche dans le lac et aspergeles enfants d'eau. Les trois espagnols ne sont pas cachés très loin et observent la scène.
Mendoza : Je ne comprends pas ce qu'il se passe, mais je crois que c'est grave.
Voracinko s'avance. Des hommmes l'enduisent d'huile.
Esteban : Pourquoi ils mettent de l'huile sur le corps de cet homme ?
Zia : J'en sais rien.
Tao : Oh, je ne sais pas, c'est pas dans mon encyclopédie.
Torachenko, le prêtre, s'avance vers l'homme enduit d'huile. Il plonge ses mains dans un grand vase, en sort de la poudre d'or et en recouvre Voracinko.
Esteban : Regardez ! Le prêtre lui verse du sable d'or sur la tête.
Tao : Oh ça alors, c'est vraiment extraordinaire, on dirait une statue en or !
Les habitants qui regardent la scène sont en liesse.
Le docteur : Incroyable !
Marinche : Et ce n'est rien. Tu n'as pas fini de t'étonner.
Voracingo : O dieu soleil !
Voracingo rentre dans l'eau jusqu'à la taille. La foule lance alors dans l'eau plein de bijoux.
Le docteur : Des pierres précieuses !
Marinche : As-tu vu combien il y a de pierres, Fernando ? Ils lancent toutes les pierres précieuses qu'ils ont.
Le docteur : Je comprends maintenant pourquoi tu tenais absolument à ce que je vois ça.
Marinche : Bien sûr ! Mais le problème, c'est comment nous pourrons récupérer les pierres après la cérémonie.
Le docteur : Oh mais nous n'y arriverons jamais à nous trois, Teteola, toi et moi.
Marinche : Bien sûr que non, mais toi tu peux faire quelque chose.
Le docteur : Moi ?
Marinche : Mais oui, voyons, tu es bien docteur, non ? Tu n'as qu'à les empoisonner, ce n'est pas plus compliqué que cela.
Le docteur : Les empoisonner ? Mais ... à quel moment ?
Marinche : Demain ils vont faire une cérémonie pour le sacrifice des trois enfants. Tu pourras agir à ce moment-là.
Le docteur : Les enfants vont être sacrifiés ?
Voracinko ressort de l'eau.
Pedro : T'as vu ça, Mendoza ? Le fond de ce lac doit être littéralement couvert d'or.
Sancho : Et de pierres p-p-précieuses.
Mendoza : Le problème, par contre, ça va être de les récupérer.
Sancho : Ca tu l-l-l'as dit.
Mendoza : Ah ! Ca commence à devenir intéressant.
Tout le monde se disperse.


Scène 13

Les enfants sont conduits dans une autre maison, en pierres celle là, dans laquelle il y a un autel sur lequel il y a une barque.
Torachenko : Assieyez-vous là où vous êtes !
Esteban : Oh !
Trois jeunes femmes placent des couronnes sur la tête des enfants.
Esteban : Qu'est-ce que vous allez encore nous faire ?
Zia : Ah ! Ah, cette fois j'en suis sûre, ils vont nous sacrifier.
Esteban : Hein ?
Les trois femmes et Toracenko repartent, laissant les enfants seuls.
Zia : Tout à l'heure, au bord du lac, ils ont purifié nos corps pour les offrir aux dieux.
Esteban : Tu es est sûre ?
Zia : Oui.
Esteban : Vite, il faut bloquer la porte.
Les deux garçons se précipitent, mais trop tard, la porte est fermée.
Tao : Oh ! Rien à faire.
Esteban : Il faut absolument trouver un moyen de nous échapper.
Tao : Ouais.


Scène 14

Les enfants inspectent la pièce. Esteban regarde une fenêtre, en hauteur.
Esteban : Pas question de monter là-haut.
Sur la barque, Tao retrouve son vase et son encyclopédie.
Tao : Hum ? Oh ! Oh ! Esteban, viens voir ce que j'ai trouvé.
Esteban : Qu'est-ce que c'est ?
Esteban et Zia rejoignent Tao sur l'autel.
Esteban : Mais c'est ton vase et l'encyclopédie de ton peuple.
Tao : Oh ils n'ont pas réussi à ouvrir le vase et ils n'ont rien du comprendre au livre, alors ils ont décidé d'en faire cadeau à leur dieu. Ha ha !
Zia : Ca nous avance pas beaucoup.
Esteban : Elle a raison, mais apparemment, il n'y a pas moyen de sortir de là.
Tao : Oui, je sais bien. Je n'ai pas trouvé la moindre issue. Ce qui m'inquiète le plus, c'est que Pichu n'est toujours pas revenu, et je me demande bien ce qu'il fait.
Zia : Il n'a peut-être pas réussi à trouver Mendoza.


Scène 15

Pichu observe par une fenêtre le docteur et Marinché qui analysent en détail le manuscrit.
Marinche : Il y a trois clés des cités d'or. Ce qui tendrait à prouver qu'il existe au moins trois cités d'or.
Le docteur : Mais il en reste plus que des ruines, aujourd'hui.
Marinche : He bien les cités d'or sont dans les ruines, c'est la seule explication.
Le docteur : Mais alors où se trouvent-elles ?
Marinche : Je n'en sais toujours rien. Ces textes sont rédigés dans une langue ancienne que je n'arrive pas à déchiffrer complètement. Je regrette.
Le docteur tape des deux poings sur la table.
Le docteur : Mais il faut savoir.


Scène 16

Mendoza, Sancho et Pedro sont à présent seuls près du lac.
Mendoza : Bon, personne ne nous a vu. Allons regarder de plus près !
Mendoza se rapproche du lac.
Mendoza : C'est bien ce que je pensais, nous sommes sur une digue artificielle qui retient les eaux du lac.
Pedro : Oh !
Sancho : Oh ! Une di... une di... digue ?
Pedro : Mais oui, il a raison. Tiens, regarde tous ces rochers entassés.
Mendoza : Oui, et elle a pas été construite hier, cette digue.
Sancho : Je ne c-c-comprend pas. Où veux-tu en v-v-enir ?
Mendoza : Si on arrive à faire une brèche dans la digue, pendant la nuit, le lac se videra et innondera le village.
Sancho : Oh !
Mendoza : Personne ne pourra nous poursuivre.
Sancho : Oh oh !
Pedro : Et nous pendant ce temps là on récupèrera les pierres précieuces et l'or. C'est une idée géniale.
Sancho : Oh oh ! On va... on va... être riche.
Mendoza : Nous avons pas mal de travail à faire avant ça. Il faut attendre la nuit. Pour le moment, cachons-nous !


Scène 17

Dans la pièce où sont enfermé les enfants, Esteban essaie de percer un trou dans le crépi avec son poignard.
Tao : Pourquoi est-ce que tu fais ça ?
Esteban : J'enlève le crépi autour de la pierre. Ensuite on pourra peut-être la déplacer. Je creuserai une sortie vers l'extérieur.
Tao : Oh toi alors, t'aimes bien perdre ton temps.
Esteban : Même si je perds mon temps, comme tu dis, ça vaut mieux que rester là sans rien faire.
Esteban se remet à la tâche.


Scène 18

Dans le village, les indigènes dansent autour d'un grand feu au son des tambours.


Scène 19

Près du lac, Sancho et Pedro arrivent auprès de Mendoza avec des outils.
Sancho : Regarde Mend-d-doza.
Mendoza : Chut !
Sancho : On a réussi à leur prendre ces... ces outils.
Mendoza : C'est exactement ce qu'il nous faut. Et le bruit de leurs tambours va couvrir ceux que nous ferons en creusant. Bon, mettons-nous au travail ! Il faut avoir fini avant le jour. Sancho et
Pedro : Ouais !
Mendoza : Chut !


Scène 20

Esteban continue toujours de creuser le crépi. Il s'arrête, fatigué.
Esteban : Ouf ! Hun ...
Zia : Allez, donne ! Je vais continuer moi.
Tao prend le poignard des mains d'Esteban.
Tao : Non, laisse-moi faire ! Je suis un peu plus fort que toi, non ?
Esteban : Le père Rodriguez qui m'a élevé me répétait quelque chose que je viens de me rappeler. Il disait qu'il ne faut jamais se décourager, qu'il faut persévérer, surtout dans les situations les plus difficiles.


Scène 21

Au bord du lac, les espagnols continuent leur travail. Les tambours cessent.
Mendoza : Le bruit des tambours s'est arrêté.
Sancho : Oh ?
Pedro : Hein ?
Les habitants se dispersent et rentrent chez eux.
Mendoza : Continuons sans faire le moindre bruit ! Ces indiens ont l'ouïe fine. S'ils nous entendent, nous sommes perdus.
Sancho : Oui, d'a... d'accord.
Mendoza : Allez, chut !


Scène 22

Dans une cabane, le docteur fini de préparer un produit.
Le docteur : Voilà ! Ca n'aura aucun goût et ce sera terriblement efficace.
Marinche : Je le mettrai dans un sac et demain matin j'irai le déposer au dessus de la cascade. Comme tous les villageois viennent prendre leur eau à cet endroit là ...
Le docteur : Ah je n'aime pas ce genre de méthode. Franchement, ça ne me plaît pas du tout. Oh non !
Marinche : Mais c'est pour de l'or que nous faisons ça, docteur.
Le docteur : He he ! Alors bonne nuit, ma chère.
Marinche : Bonne nuit docteur !
Le docteur sort de la pièce. Marinche prend le vase contenant le poison entre ses mains.
Marinche : Ce que tu ne sais pas, pauvre imbécile, c'est que cet or il est pour moi.


Scène 23

Esteban et Tao dorment. Zia continue à creuser. Esteban se réveille.
Esteban : Oh Zia !
Zia : Oh, excuse-moi, je t'ai réveillé.
Esteban : C'est pas grave.
Zia : Le jour va bientôt se lever, il faut pas perdre de temps.
Esteban : Allez, allez, je te remplace.
Zia : Tiens, prend ton poignard.


Scène 24

Sur la digue, les espagnols continuent ... toujours ...
Mendoza : Allez, un petit effort.
Pedro : Mendoza ! Regarde là-bas, le ciel s'éclaircit. Le soleil va se lever.
Mendoza : Ne perdons pas de temps.
Sancho : Mendoza ... Quelqu'un !
Mendoza : Quoi ?
Marinche monte au lac avec le vase de poison.
Mendoza : Mais c'est Marinche !
Pedro : Elle vient par ici !
Mendoza : Si jamais elle nous aperçoit, tout est fichu. Tant pis ! Il faut à tout prix en finir.
Ils se remettent au travail. Marinche s'approche. Un caillou tombe, Marinche lève la tête et voit les espagnols.
Marinche : Ho ! Que faites-vous ? Mendoza !
Mendoza : Malédiction !
Marinche : Vite ! Réveillez-vous ! Tout le monde est menacé ! Alerte ! Alerte !
Des villageois commencent à sortir de leur habitation.
Sancho : Mendoza, on est p-perdu.
Mendoza : Bon, ne restons pas là. Fuyons ! Vite !
Sancho : Fuyons !


Scène 25

Mendoza donne un dernier coup à la digue. Un grondement se fait entendre. Des pierres tombent.
Sancho : Attention ! Mendoza !
De l'eau traverse la digue : elle est en train de se rompre. Les habitant fuient, pris de panique. Bientôt c'est un véritable torrent qui submerge le village.


Scène 26

Les enfants sont toujours prisonniers et Esteban continue de creuser.
Esteban : Qu'est-ce que c'est que ce bruit ?
Zia : Je sais pas, on dirait de l'eau.
Esteban reçoit une giclée d'eau venant du trou percé dans le crépi.
Esteban : De l'eau ici ?
Esteban et Zia vont voir Tao.
Esteban : Vite Tao, réveille-toi ! Il faut nous mettre à l'abri ! Réveille-toi.
De l'eau sortant du mur juste à coté arrose Tao et le réveille.
Esteban : Vite, montons sur l'autel !
La pression de l'eau est si forte qu'elle détruit un pan de mur. Les enfants ont à peine le temps de monter en haut de l'autel, sur la barque, que l'eau entraîne le bateau.
Zia : Oh !
Esteban : On a qu'à ramer. Peut-être que comme ça on s'en sortira. Allez !
Les enfants arrivent à sortir de leur prison.


Scène 27

Le village est complètement innondé. L'eau arrive au niveau des toits.
Esteban : Oh ! La digue s'est rompue, le village est innondé.
Pichu arrive en tenant entre ses pattes les deux parties du manuscrit.
Pichu : Tao ! Tao ! Tao !
Tao : Oh ! Pichu !
Esteban : Le manuscrit, regarde, il a le manuscrit !
Tao : Oh ! Oh ! Oh oh oh ! Oh c'est magnifique ! Pichu, t'es un génie.
Zia : Oh regarde, Esteban ! Sur la digue ! Mendoza et les deux autres.
Esteban : Je comprends maintenant, ce sont eux qui ont fait sauter la digue. Allons le rejoindre.
Les trois enfants rament en direction du rivage. Ils passent devant le docteur, Marinche et Teteola, réfugiés sur le toit d'une maison.
Le docteur : Oh tout est perdu ! L'or et les pierres précieuses nous échappent.
Marinche : Oh ! Esteban et les autres enfants ont réussi à s'en tirer ! Et ils ont le manuscrit !
Le docteur : Quoi ? Le manuscrit ? Sales petits voleurs ! Je vous étriperai ! Je vous ...
Le docteur tombe à l'eau.
Le docteur : Oh ! Mon manuscrit !


Scène 28

Mendoza et les deux compères regardent ce qui était, auparavant, le lac.
Pedro : Nous avons tout perdu. L'eau du lac a emporté l'or et les bijoux qui étaient au fond.
Mendoza : Quelle déveine !
Pedro : Oui, c'est vraiment de la dé-dé... de la déveine.
Esteban les appelle.
Esteban : Ohe ! Mendoza ! Vous pouvez nous aider à accoster ?
Mendoza : Oui, Esteban. (à Sancho et Pedro) Allez leur donner la main !
Pedro : Allez viens !
Esteban montre le manuscrit à Mendoza.
Esteban : Regardez ! C'est le manuscrit de Marinché. Il paraît que les clés des cités d'or se trouvent quelque part dans ce manuscrit.
Mendoza : Tu as bien dit les clés des cités d'or ?
Pedro : Hum, bien joué. Alors tout espoir n'est pas encore perdu. Bravo, Esteban ! Bravo ! Ca c'est du beau travail.
Pedro prend Esteban dans ses bras.
Esteban : C'est pas moi, c'est Pichu qui l'a trouvé.
Pichu : C'est Pichu ! C'est Pichu ! C'est Pichu !
Mendoza : Décidement, Pichu devient de plus en plus intelligent. Bien ! Remettons-nous en marche.
Esteban : Allez, tu viens Zia ?
Zia : Oui.

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Créée le 26 août 1999.
Dernière modification le 6 septembre 1999.