Episode 31 : Le village de Viracocha


Scène 1

Les trois enfants et les trois espagnols fuient la base des Olmeques, guidés par Maïna. Ils marchent sur un minuscule chemin de long de la montagne du bouclier fumant.
Pichu : Attention ! Attention ! Ils arrivent ! Ils arrivent ! Ils arrivent !
Sancho : Oh la ! Oh la la !
Esteban : (à Zia) Viens, donne-moi la main !
Au moment où Zia donne la main à Esteban, le chemin s'effondre juste sous les pieds de celui-ci.
Zia : Attention !
Mendoza : Oh !
Accroché à la main de la jeune fille, il échappe à une vertigineuse chute.
Zia : Oh mon dieu, viens !
Mendoza : He ben, tu l'as échappé belle, tu sais ?
Esteban : Ouais.
Pedro regarde en arrière, les Olmeques arrivent.
Pedro : Oh ben non. Les Olmeques nous rattrapent déjà.
Pedro presse Sancho d'avancer.
Pedro : Allez, dépêche-toi un peu !
Sancho : Pou-poussez pas ! C'est pas la peine.
Mendoza : Attention, au moindre faux pas et c'en est fini de nous.
Les Olmeques arrivent rapidement. Les héros arrivent au bout du chemin. Ils sont maintenant sur un plateau et peuvent courir aisément.
Mendoza : Vite !
Mais les Olmeques sont plus rapides. Ils les rattrapent et les arrêtent.


Scène 2

Les Olmeques encerclent les héros.
Général : C'est donc toi, Maïna ! Hum ... C'est toi qui les a aidé à s'enfuir et c'est toi qui les a conduit ici.
Maïna : Menator est un méchant homme, vous le savez bien. Vous savez combien de fois Menator a déjà fait tuer comme ça sans raison, par pure cruauté. Et vous aussi, il finira par vous tuer. Vous n'êtes que des esclaves pour lui.
Le général sort son épée.
Général : Vas-tu te taire, impudente ?
Mendoza sort aussi son épée.
Mendoza : Quoiqu'il arrive, mes amis, restons groupés, ne nous dispersons pas !
Général : Par ordre de notre maître Menator, qu'on laisse la vie sauve aux enfants ! Mais il faut tuer la fille et les trois espagnols sur le champ.
D'un coup, une pluie de flèches s'abat sur les Olmeques, faisant des ravages dans leur rang.
Général : Heu ?
Mendoza : Hein ?
Le général se retourne. Un homme se lève de derrière les rochers.
Maïna : Viracocha ! Nous sommes sauvés !
Viracocha fait un signe et une troupe de guerrier sort de derrière les rochers.
Général : Euh, qu'est-ce qu'il veut ?
Un Olmeque se précipite sur Maïna, brandissant une épée.
Viracocha : Maïna !
Maïna : Hein ?
Esteban défend la jeune fille en fonçant tête baissée sur l'Olmeque.
Général : Arrière ! Par Menator !
Les Olmeques encore en vie fuient.
Pedro : Fuyards ! Lâches ! Couards ! Ah vous fuyez, hein ?
Pedro et Sancho lancent des pierres sur les Olmeques en fuite.
Pedro : Ha bah cette fois, je peux dire que j'ai eu vraiment peur.


Scène 3

Maïna se précipite vers Viracocha.
Viracocha : Maïna, tu n'es pas blessée ?
Maïna : Non.
Viracocha : Je vous remercie, vous venez de sauvez la vie de ma fiancée. Merci.
Esteban : Hein ? La vie de ta fiancée ? Mais ?
Maïna : Oui, il a été convenu par nos familles que j'épouserai Viracocha quand je serai grande.
Tao : C'est sa fiancée à lui ? Oh, j'aurais bien du me douter que ça ne marcherait pas.
Maïna : Je vous présente Viracocha. Il est le chef de la seule tribu qui ait jurer de s'opposer aux Olmeques par tous les moyens.
Guerrier : Nous nous appelons "nouveau soleil des mayas".
Esteban : Nous te devons des remerciements à toi aussi, Viracocha. Moi, je m'appelle Esteban.
Zia : Euh, mon nom à moi, c'est Zia.
Tao : Et le mien, Tao. (montrant les adultes) Et ceux là, ce sont des amis à nous.
Viracocha : Hum ? Des amis espagnols ?
Mendoza : Oui.
Mendoza range son épée et s'incline devant Viracocha. Le chef maya s'approche. Pedro et Sancho, peureux, vont se réfugier derrière Mendoza.
Viracocha : Soyez sans crainte, je ne vous ferez aucun mal. Je n'ai aucune raison de m'attaquer à vous. Que vous veniez d'Espagne ou de toute autre pays du monde, d'ailleurs.
Mendoza : Ces paroles vous honorent.
Viracocha : Mais je ne vous considère pas pour autant comme des alliés. Sachez que si nous vous avons sauvé, c'est avant tout à cause Maïna !
Maïna : Viracocha. J'ai eu un peu le temps de les observer chez les Olmeques. Et ce ne sont pas de méchantes personnes.
Viracocha : Je le souhaite du fond du coeur, Maïna. Suivez-moi ! Je vais vous conduire à notre village.


Scène 4

Sur la route menant au village du nouveau soleil.
Esteban : Dis-moi, Maïna, s'il n'y a pas d'autres chemins que celui-ci, l'accès de ton village est vraiment difficile.
Maïna : Non, il n'y a pas d'autres chemins. C'est mon père qui a choisit l'emplacement du village pour que nous soyons sûrs d'être à l'abri des Olmeques.
Zia : Ton père à toi, Maïna ?
Maïna : En fait, il ne s'agit pas de mon vrai père. C'est un homme qui est arrivé dans notre village il y a 5 ans. Et comme je n'avais pas de parents, c'est lui qui s'est occupé de moi.
Viracocha : Il connait le monde entier aussi bien que les espagnols. Il est très sage et a beaucoup voyagé. Maintenant, il est le chef de notre village.
Mendoza : Je suis vraiment impatient de rencontrer un homme aussi savant.
Maïna : Je vous le présenterai.
Viracocha : Ne promet pas cela, Maïna. Tu sais très bien que nous ne pouvons laisser un étranger s'approcher de lui, à aucun moment. Est-ce bien compris ?


Scène 5

Le petit groupe arrive en vue du village.
Esteban : C'est là, en bas, dans cette vallée ?
Maïna : Oui, Esteban, voilà le village du nouveau soleil.


Scène 6

Il entrent dans le village.
Mendoza : Tiens, c'est intéressant, vous arrivez à élever des bêtes ?
Maïna : Ca nous évite d'avoir à quitter le village pour aller à la chasse.
Tao : Et ce qu'on aperçoit là-bas, est-ce que ce n'est pas un champ de maïs, par hasard ?
Maïna : Oui, il nous a fallu plusieurs années pour réussir à le faire pousser dans un sol aussi rocheux. Il commence tout juste à prendre.
Un groupe de jeunes enfants arrivent tout joyeux "C'est Viracocha !".
Enfant : Oh ! Il ramène des prisonniers. Ils ont vraiment l'air bizarre.
Enfant : Eh, c'est des hommes ou des démons, tes prisonniers, Viracocha ?
Sancho : Oh ! Primo, nous ne sommes pas des d-d-démons. Secundo, nous ne s-s-sommes pas prisonniers. Nous sommes m-m-même des hôtes de marques.
Pedro : Bah la preuve, c'est qu'on a même pas les mains attachées.
Enfant : C'est vrai, leurs mains sont libres, ce sont des hôtes.
Enfant : Oh, s'il vous plaît, racontez-nous des histoires passionnantes !
Viracocha : Allez plutôt prévenir les gens du village, qu'on leur prépare un repas ! Le reste, on verra ensuite.
Le groupe d'enfants repart en courant "D'accord !" "Ouais !" "Youpi !"
Zia : Comme ces gens ont l'air accueillants. As-tu déjà vu un village comme celui-ci ?
Esteban : Non, c'est la première fois. Tout a l'air si organisé, les gens sont heureux.


Scène 7

Dans une cabane, Esteban, Tao, Zia, Mendoza, Sancho et Pedro mangent autour d'une table. Nombre d'enfants et femmes du village les regardent par la fenêtre.
Tao : Hum ! Que c'est bien !
Zia : Hum !
Sancho : Pedro, c'est un pa-pa... c'est un paradis.
Pedro : En tous cas, la nourriture est bonne et copieuse, hein ?
Sancho : Si en plus ils avaient aussi de l-l'or ...
Mendoza donne un coup de poing sur la tête à Sancho.
Sancho : Aïe !
Mendoza : Chut ! Vous savez bien qu'ils se méfient déjà de nous. Surveillez donc un peu vos paroles !
Pedro : C'est vrai, tu pourrais faire un petit peu attention enfin.
Sancho attrape un morceau de viande qui était posé sur la table.
Pedro : Ah bah dis donc, ça c'est à moi, donne-moi ça !
Sancho : Dis donc, c'est au p-p-premier qui l'a v-v-vu.
Pedro saisit dans sa bouche le morceau de viande que Sancho venait de porter à sa bouche. Il tirent, avec les dents, chacun de leur côté sur le morceau de nourriture.
Zia : Oh oh oh !
Mendoza : Ca suffit !
Pedro lâche et sa tête est propulsée dans une assiette de bouillie.
Sancho : Bien... bien fait !
Le morceau de viande qui a été propulsé en l'air retombe dans l'assiette de bouillie de
Sancho : lui aussi en prend plein le visage. Tous les villageois qui regardaient la scène à la fenêtre rigolent bien.


Scène 8

Viracocha se dirige vers une maison, un peu à l'écart du village, en hauteur. Un vieil homme dors sur une couche. Il ouvre les yeux.
Papacamallo : Oh ! Pardonne-moi ! Je m'étais un peu assoupi.
Viracocha : Non, ne vous réveillez pas ! Excusez-moi de vous avoir déranger.
Papacamallo : Ma ... Est-ce que Maïna est revenue ?
Viracocha : Oui, nous avons réussi à délivrer Maïna dans faire aucune victime. Elle est en train de s'occuper des prisonniers, en ce moment.
Papacamallo : Hum ? Des prisonniers ? Vous avez fait des prisonniers Olmeques ?
Viracocha : Non, non, rassurez-vous ! Ce ne sont que trois espagnols accompagnés de trois enfants. Mais maintenant que Maïna est revenue, nous n'avons plus aucune raison de ne pas attaquer la base des Olmeques.
Silence.
Viracocha : Si nous nous soulevons, toutes les autres tribus mayas se soulèveront avec nous.
Papacamallo : Hum, n'oublie pas que la puissance des Olmeques est très très grande. Non, attends encore un peu, je te le demande. Jusqu'à ce que je me rétablisse.
Le vieil homme se rallonge.


Scène 9

Dans la base des Olmeques, le général rend des comptes à Menator et Calmeques.
Calmeque : Viracocha ? Comment oses-tu te présenter devant moi après avoir été vaincu par un demi-sauvage comme lui ?
Général : Maître, mais quand même j'ai réussi à savoir où il se cache.
Calmeque : Hum ! Tais-toi ! Tu n'es qu'un idiot ! (à Menator) Maître Menator, profitons de cette occasion pour écraser définitivement Viracocha et son village maya !
Menator : Oui, mais seulement, il nous faut d'abord récupérer les enfants en vie et sans aucune petite petite blessure, même légère.
Olmeque : Commandant Calmeque !
Calmeque : Qu'est-ce qu'il y a ?
Deux Olmeque retenant prisonniers le docteur, Marinche et Teteola entrent dans la pièce.
Olmeque : Pendant notre ronde, nous avons capturé trois suspects qui rodaient.
Menator : Eh bien alors, qui êtes-vous ?
Le docteur : Seigneur Menator, ô grand roi, je suis honoré de cette audience. On m'appelle le docteur, et je tiens à ajouter que je n'ai aucune intention hostile à votre égard.
Menator : Vous savez, docteur, c'est ce que disent tous les prisonniers.
Marinche : Nous avons un moyen de vous prouver nos bonnes intentions. Le simple but de notre visite était de venir à vous, grand roi, vous faire un cadeau.
Calmeque : De quoi est-ce que tu parles ?
Marinche : Je parle d'une gigantesque statue en or représentant un condor que nous avons trouvée. Nous l'avons laissée en chemin.
Menator : Que dis-tu ? Un condor géant ? Tout en or ? Un gigantesque statue ? En or ?


Scène 10

Au village maya, Tao est à la rivière avec des enfants. Il leur montre le principe d'une roue à aubes.
Tao : Maintenant, attention, regardez bien !
Tao place la roue sur les supports.
Enfant : Oh, c'est joli, elle tourne toute seule.
Enfant : Eh, elle va vite, dis donc !
Tao : Ah vous voyez bien ? Ah ah ah ah ah !


Scène 11

Un peu plus loin, Esteban et Zia cueillent des herbes.
Esteban : Ah !
Maïna arrive.
Maïna : Esteban ! Zia ! C'est moi, Maïna.
Esteban : Maïna ! Regarde tout ce qu'on a cueilli. Le panier est déjà plein.
Zia : Tu as retrouvé ton père ? Il va bien ?
Maïna : Il se repose en ce moment. Mais j'ai trouvé qu'il avait bonne mine.
Zia : Moi je suis sûre qu'il va guérir. Nous allons continuer de cueillir les plantes médicinales dont il a besoin.
Maïna : Moi, je vais aller en chercher de ce côté-là.
Maïna s'en va.
Esteban : Elle doit se faire bien du soucis pour lui.
Zia : Oui, c'est vrai, mais je ne peux pas m'empêcher de l'envier.
Esteban : Pourquoi ?
Zia : Parce qu'elle au moins elle a son père avec elle. Même si ce n'est pas son vrai père, c'est quelqu'un qui l'aime comme un père.
Silence.
Zia : Oh ! Je te fais de la peine, Esteban. Toi aussi tu cherches ton père et comme une sotte, je n'y ai pas pensé.
Esteban : Oh, ça ne fait rien, tu sais. De toutes façons, j'y ai renoncé.
Zia : Comment ?
Esteban : Non, je n'y ai pas renoncé, si tu veux, mais je veux dire que ... même si je rencontre jamais mon père, je suis heureux d'être venu ici. En parcourant le même chemin que lui.
Zia a les larmes au yeux.
Esteban : Oh mais le tien, je suis sûr que tu vas le voir.
Zia : Oh, tu es gentil, merci. Allons, nous n'avons pas encore terminé notre travail.
Esteban : T'as raison ! Au travail !


Scène 12

C'est la nuit. Dans la forêt, une file d'Olmeque munis de torches avancent.
Calmeque : Hein ?
Calmeque vient de voir un temple en ruine.
Le docteur : Nous y sommes presque. C'est tout près d'ici.
Les Olmeques continuent leur marche.


Scène 13

Les Olmeques arrivent au bord d'un gros trou. Il y a une grande ombre au fond.
Calmeque : Hum ... Allez ! Lancez vos torches !
Un Olmeque lance torche. L'ombre a un reflet brillant.
Calmeque : Oh ! Allez-y !
D'autres Olmeques lancent leur torche. Cette fois le condor est bien visible.
Calmeque : C'est bien de l'or. De l'or massif.
Le docteur et Marinche discutent à part.
Marinche : L'intérêt au fond, c'est que nous n'avions pas le choix et que de toutes façons nous n'aurions pas pu le sortir tous seuls de là où il est. N'est-ce pas docteur ?
Le docteur : Comme ça, ils vont le sortir à notre place.


Scène 14

Dans le village, les six héros dorment dans une cabane fermée de l'extérieur et gardée par un guerrier armé. Celui-ci vérifie que tout le monde dort bien et va s'assoir à côté de l'entrée, visiblement fatigué. A un moment, un petit bout de bois glissé entre la porte et le mur de bois permet à Sancho de soulever le loquet de l'intérieur. Il vérifie que le garde dort et sort de la cabane en compagnie de Pedro. Ils referment la porte à clé et s'en vont. Le garde manque de tomber et de se réveiller. Mais Pedro le rattrape et l'installe confortablement.


Scène 15

Les deux compères se dirigent vers la maison du vieil homme.
Pedro : J'espère que ça va pas nous attirer des ennuis de sortir comme ça en pleine nuit.
Sancho : De t-t-toutes façons, on est f-f-forcé si on veut t-t-trouver les c-c-cités d'or. Mendoza a dit qu'elle étaient t-t-tout près. Le chef de c-ce village, il d-doit savoir quelque chose t-t-tout de même.
Les deux compères arrivent près de la maison et décident de grimper sur le toit.


Scène 16

Dans la maison, Maïna prépare un médicament pour son père.
Papacamallo : He c'est curieux, vois-tu, je te regarde là, à côté de moi, en train de faire ces gestes familiers, et je te vois comme ma vraie fille.
Maïna : Je ne comprends pas pourquoi. Comme votre vraie fille ?
Papacamallo : Ah ah ah ah ah ! Oui, tu me rappelles l'enfant que j'avais autrefois, enfin celle que je crois avoir eue.
Maïna : Tenez ! Prenez votre potion !
Papacamallo : Heu.
Maïna : j'ai une grande nouvelle à vous anoncer, père. Je vais vous raconter comment je me suis fait de nouveaux amis.
Papacamallo : Ah ah ? De nouveaux amis, Maïna ? Ben, j'en suis bien content pour toi, raconte-moi.


Scène 17

Sancho et Pedro sont sur le toit. Il essaie d'observer par la cheminée, mais la fumée qui en sort les gène.
Pedro : Alors tu vois quelque chose ?
Sancho : Je... je... Kof ! Kof ! Kof !
Pedro : Bon pousse-toi, j'ai rien compris à ce que tu m'as dis. Qu'est ce qu'il y a, alors ?
Le deux compères commencent à s'enfoncer dans le toit de paille.
Pedro : Accroche-toi !
Sancho : Des sables mou... des sables mou... des sables mouvant !
Pedro : Mais non !
Sancho et Pedro tombent dans la pièce, juste à côté du lit.
Sancho : Et ça fait boum !
Pedro : Bon... Bonsoir.


Scène 18

Des mayas arrivent en courant vers la maison du vieil homme. "Alerte !"
Sancho : Fuyons !
Maya : Qui sont ces hommes ?
Maya : Des espagnols.


Scène 19

Dans la cabane, l'agitation réveille Mendoza et les enfants.
Mendoza : Mais que se passe-t-il ?
Esteban : Oh ! Sancho et Pedro ne sont plus là !
Mendoza : Oh, qu'est-ce qu'ils ont encore inventé ?
La porte s'ouvre. Sancho et Pedro sont jetés à l'intérieur.
Sancho : Et... et voilà !
Viracocha est devant la porte.
Mendoza : Dis-moi ce qu'ils ont fait, Viracocha !
Viracocha : Ne fais pas l'innocent, espagnol, tu le sais aussi bien que moi.
Mendoza : (à Sancho et Pedro) Abrutis !
Sancho : He, c'est p-pas moi qui ait eu l'i... l'i... l'idée d'aller voir.
Pedro : Oh, celui-là, quel dégonflé ! C'est toi qui en a parlé le premier.
Sancho : Quoi ?
Viracocha : Nous déciderons demain du sort qui sera le votre.
Viracocha referme la porte.
Sancho : C'est pas u-u-une raison pour me taper sur la tê-tête.


Scène 20

Dehors, un messager arrive en courant.
Messager : Viracocha, je viens de recevoir des nouvelles inquiétantes.
Viracocha : Lesquelles ?
Messager : Apparamment, il y a une grande agitation chez les Olmeques. Il auraient trouvé un condor tout en or.
Viracocha : Un condor en or massif ?
Dans la cabane des héros, c'est la stupéfaction.
Messager : Que faisons-nous ?
Viracocha : Nous verrons ça demain. Quand nous en aurons fini avec les prisonniers.
Esteban : Vous avez entendu ? Le grand condor ! Ils l'ont trouvé.
Tao : Oh de toutes façons, nous sommes les seuls à savoir le piloter. A moins qu'il ne tombe dans les mains de Menator.
Esteban se met à taper sur la porte.
Esteban : Vous n'avez pas le droit de nous laisser enfermés ici ! Ouvrez-nous ! Laissez-nous sortir !
Mendoza : (très fort) Si les Olmeques s'emparent du condor, c'est une catastrophe pour nous tous.
Maya : Ne faites pas tant de bruit !
Maya : Viracocha n'aurait jamais du croire des menteurs tels que vous.
Maya : De toutes façons, vous serez exécutés. Priez votre dieu dès maintenant !
Esteban : Oh qu'est-ce qu'on peut faire ?
Tao : Menator ne tardera pas à découvrir comment fonctionne le grand condor. Et il va essayer de s'en servir pour détruire le village. Et à ce moment là ... Oh non !
Mendoza : Ah ! Avec vous deux, franchement, avouez que je ne suis pas volé.
Sancho : Je l'ai p-p-pas fait exprès.
Pedro : Mais je te jure qu'on a pas pensé à mal.
Mendoza : De toutes façon, ce qui est certain, c'est qu'on va nous condamner. Esteban, je crois que nous n'avons pas le choix, il faut sortir d'ici par la force.
Esteban : Hum, hum.
Zia : Mais Maïna, nous ne la reverrons plus.
Mendoza ramasse un bout de bois et le tend à Pedro et Sancho.
Mendoza : Vous deux, faites-moi du feu avec ce bout de bois !
Sancho : Euh ... avec ça ?


Scène 21

Dans la maison du vieil homme, Maïna est seule avec son père.
Maïna : Je ne crois pas que ces deux hommes avaient de mauvaises intentions. Je vous supplie de leur pardonner, Papacamallo.
Papacamallo : Ha ... Et pourtant ils nous ont ...
Maïna : Non, je vous assure, je les ai souvent vu aider mes nouveaux amis. Ils ont sauvé Esteban, Tao et Zia plusieurs fois déjà.
Papacamallo : Qu'est-ce que tu dis ? Zia ? Répète les noms que tu as dis !
Maïna : Esteban, Tao et Zia, mes amis. Esteban, Tao et Zia.
Papacamallo : Zia ! Cette petite fille, est-ce que tu sais d'où elle vient ?
Maïna : Elle m'a dit qu'elle était née dans un village inca. Il s'appelle Buna ce village, je crois.
Papacamallo : Buna ?
Maïna : Mais, mais qu'avez-vous, Papacamallo ?
Papacamallo : Oh non, non, non, ce n'est pas possible ! Elle avait été capturée par Pizarro qui l'avait ramenée avec lui jusqu'en Espagne.
Maïna : Mais qui est cette mystérieuse personne dont vous parlez ?
Papacamallo : Oh, il s'agit de ma propre fille, Maïna, ma petite fille qui m'a été enlevée à Buna.
Maïna : Oh !
Papacamallo : Et tu viens de m'apprendre qu'elle est ici depuis ton retour. Il faut que je la vois ! Il faut que je sache !
Maïna : Oh ! Père !
Papacamallo : Elle avait sept ans la dernière fois que je l'ai vue, mais je la reconnaîtrai. Je t'en prie, va me la chercher.
Maïna : Bien sûr, j'y vais tout de suite.
Maïna part en courant.


Scène 22

La cabane où sont retenus les héros est en feu.
Mendoza : Ouvrez la porte, bon sang ! Je vous en prie.
Tao : Oh ! J'étouffe ! Au secours !
Pedro : Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe !
Sancho : J'étou... J'étouffe !
La porte s'ouvre.
Mendoza : C'est le moment, allez-y !
Mendoza sort violemment de la cabane en feu. Il arrive à mettre à terre un maya, mais le deuxième se défend avec un bout de bois.
Maya : Ah tu crois que tu t'échapperas aussi facilement, espagnol ?
Mendoza reçoit un violent coup à la tête. Il tombe, groggy.
Mendoza : Oh !
Pedro et Sancho sortent alors.
Pedro : Mendoza, ça va ?
Sancho : Ass...assins !
Les deux compères se jettent sur les mayas. Les enfants sortent de la fournaise.
Esteban : Mendoza, tu es blessé ?
Mendoza : Allez-vous en sans moi ! Dépêchez-vous !
Esteban : Non, je ne peux pas.
Mendoza : Tu te rappelles, Esteban ? Le grand condor se trouve au sud, juste au sud du bouclier fumant. Vas-y, Esteban ! Vas-y vite !
Esteban : Oui.
Mendoza : Je vous rejoindrai dès que je pourrai.
Les enfants partent en courant.


Scène 23

Maïna arrive peu après, en courant elle aussi.
Maïna : Zia, attends ! Ne pars pas, Zia !
Zia est trop loin, Maïna stoppe sa course.
Maïna : Zia ! Ton père, Zia, j'ai retrouvé ton père !
Les enfants n'ont rien entendu, ils continuent leur fuite.

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Créée le 27 août 1999.
Dernière modification le 6 septembre 1999.