Passons à la suite :

Épisode 11 : Zia retourne chez elle

Une seule grosse bêtise de la part de nos héros : vouloir se cacher tout en haut du temple. Dans les Andes, dans un village inca, si vous êtes pourchassé par des méchants (ici les espagnols) la première chose à laquelle vous pensez pour fuir, c'est vous cacher dans un temple ? Boaff. Mais apparemment, à l'époque, ça se faisait beaucoup puisque même Gomez l'avait prévu !

Épisode 12 : Le fort de l'aigle noir

Comme d'habitude, Esteban fait preuve de non vertige. A croire qu'il n'a peur de vide que quand il faut pas. Assis en haut des remparts du fort il regarde en contrebas ... Il y aussi une autre question que je me pose : comment est-ce les enfants (ou je ne sais qui d'autre) a bien pu installer la Pichu-alarme ? Parce qu'il a bien fallu ressortir, avant la nuit de surcroît, placer un fil au travers de la route et le relier à la patte de notre volatile. Enfin bon. Ce n'est pas la dernière fois que Pichu lancera son cri fétiche "Alerte ! Alerte !". Le dernier point qui va prêter à contradiction est la longueur du tunnel qui se cache (pas très bien) derrière la cascade. Quand les enfants le découvre il paraît immense.

Dans la série "C'est pas ce que j'aurais fait à leur place", je ne vois qu'une chose : la fusée éclairante. Pourquoi ne pas en avoir fait plusieurs ? Ça parait plus logique a priori. Mais bon ... Tout est si différent avec Esteban, Tao et Zia.

Épisode 13 : Une journée au vieux pic

Vraiment, hormis l'histoire que raconte le vieux sage inca et qui concernerait le père d'Esteban, cet épisode ne recèle pas de grands trésors d'erreurs de scénario. A vrai dire, je n'en vois qu'une seule. Et encore, je ne suis même pas sûr que cela en soit une. C'est pour vous dire... En fait il s'agit simplement du nom que donnent les enfants à Esteban. Ils l'appellent Viracocha. Et franchement, je vois mal Esteban en serpent à plumes. A moins que Viracocha ait été un dieu à forme plus humaine, comme il est représenté dans le temple souterrain de Tao. Mais cela voudrait dire que le serpent à plume ne s'appelle pas Viracocha ... Ou alors il y a des légendes incas que je ne connais pas.

Comme ça, et uniquement pour me faire plaisir, il y a deux répliques d'Esteban que je trouve superbe. Tout d'abord lorsque la jeune femme qui s'occupe de lui lui explique qu'il est possible qu'il soit, à son insu, un envoyé des dieux, il demande alors naïvement "Sans qu'on le sache alors ?". J'aime bien. Mais il y a aussi le raisonnement de la mort qui tue. Pour approcher les enfants du village, il est nécessaire de leur faire prendre conscience qu'Esteban est, lui aussi, un enfant comme un autre. Et pour répondre à un jeune garçon qui voudrait savoir si, lui aussi, pouvait être un envoyé des dieux, Esteban répond : "Bien sûr. Si moi je peut être le messager des dieux, il n'y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas l'être, puisque nous sommes pareils." C'est de la logique pure et c'est totalement vrai, mais ça me fait rire.

Tiens un tout petit détail minuscule qui m'a interpellé. Lorsque le sage raconte la légende d'un homme qui serait venu de la mer de l'ouest, on se rend compte que le sage lui-même est présent dans la légende. C'est peut-être pas lui, c'est peut-être simplement quelqu'un qui lui ressemble beaucoup. Nan, à mon avis le sage en sait beaucoup plus qu'il ne l'a avoué. Et c'est pour ça qu'il demande à Esteban de ne plus poser de questions : pour ne pas avoir à répondre.

Épisode 14 : Le médaillon du soleil

Rien de bien folichon à se mettre sous la dent. Quoiqu'en y repensant, il y a un ou deux détails zarbi. Je me demande bien pourquoi Zia annonce au chef du vieux pic : "C'est notre devoir de trouver les cités d'or.". Devoir envers qui ? Envers quoi ? Parce qu'ils sont les possesseurs des clés ? Parce que le père d'Esteban les avait trouvé ? Oui, ils ont des raisons de les trouver, mais de là à en faire un devoir... Je me demande aussi pourquoi Esteban tient-il tant que ça à effrayer le condor de Zia. Je me demande si, au fond, ça peut être aussi méchant que ça, un condor. C'est possible. De toutes façons, même si l'oiseau n'est pas très méchant pour nos héros, il peut, en revanche être particulièrement dangereux pour Pichu, qui représente une proie "facile". Mais je me demande aussi pourquoi Esteban ne reconnaît pas le condor de Zia. Il l'a vu à peine quelques jours auparavant. L'aurait-il déjà oublié ? Enfin je ne sais pas comment ont fait les enfants pour se douter que lorsqu'ils arriveraient, Mendoza et les autres pouvaient être au peloton d'exécution. Dernière remarque : comment les enfants ont-ils pu se perdre dans une forêt alors qu'entre le fort de l'aigle noir et le vieux pic il n'y a que de la montagne ?

Épisode 15 : Le fort à nouveau attaqué

Je n'ai rien noté sur cet épisode, mais je vais bien trouver quelque chose à dire. Par exemple je me demande pourquoi les enfants n'ont pas fuit avec les adultes qui, visiblement, n'ont eu aucun problème. D'ailleurs on se demande bien comment ils ont fait, vu qu'au moment du départ des enfants, qui sont partis avant tout le monde, il y a déjà des soldats derrière le fort. La réaction du chef du fort est aussi intrigante : il interdit à Sancho et Pedro d'accompagner les enfants et, dans la réplique suivante, sonne la retraite générale. Enfin je me demande si vous aussi vous auriez plongé tête baissée dans l'eau au fond de la grotte. Il faut quand même être extrêmement courageux pour aller nager sous l'eau dans une grotte dont on ne connaît pas la longueur, on dont on ne sait même pas si il y a une autre ouverture au bout ! Notons le bel effort des scénariste pour éviter à Pichu de le faire passer dans cette grotte sous marine : l'envoyer avant tous les autres en volant. D'ailleurs en y réfléchissant bien, je me demande comment il a pu trouver son chemin vu qu'il ne savait pas, dans l'épisode précédent, conduire les enfants au fort ... Ben, finalement, heureusement que je n'ai rien noté sur cet épisode sinon je n'aurais toujours pas terminé.

Oups, en écrivant l'épisode 17 il m'est revenu un petit détail. A la fin de l'épisode 14 Tao explique la signification du blason représentant le soleil à Esteban et Zia. Et que voit-on au début du numéro 15 ? Esteban s'exclamant fièrement : "J'ai tout compris" et de reprendre les explications de Tao ... Comme si c'était lui qui avait compris ...

Épisode 16 : A travers les Andes

Ça faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu une grosse erreur physique. Hé bien là il y en a une. Mais ce n'est toujours pas la plus choquante. Elle est si peu choquante que c'est seulement grâce à la remarque d'un copain biologiste que je l'ai vue. Et pourtant, la physique, c'est mon domaine. Bref. A ceux qui ne sont pas doués en physique, je leur demande de me croire, et à ceux qui s'y connaissent et qui ne seraient pas d'accord je leur demande de me mailer. Car certains de mes potes, physiciens aussi, ne sont pas toujours convaincus, et moi-même parfois je me pose encore des questions. Toujours est-il que le sous-marin qu'a inventé Tao ne peut pas fonctionner sous l'eau. Non, vraiment, j'ai beau tourner et retourner le problème dans tous les sens, il ne peut pas avancer comme il le fait. Lorsqu'il fait surface, là oui, je suis d'accord, il peut avancer. Mais sous l'eau, non, non, et non !

Juste une toute petite remarque sur la Pichu-alarme. Il faut avouer qu'elle est super mal réglée parce que ce gentil oiseau est incapable de voir les géants arriver (et ça ne sera pas la seule fois) mais il est capable de repérer une jeune fille évanouie derrière un énorme rocher. M'est avis qu'il y a un bug caché.

Épisode 17 : Les portes s'ouvrent

Alors là on atteint vraiment le summum de la bêtise humaine. Alors que les habitants du village du lac les avaient prévenus qu'ils traverseraient une étendue désertique, on voit nos héros ne prendre qu'une seule gourde d'eau pour six personnes et peut-être plusieurs jours de marche. Dans le genre prévoyant, on peut faire beaucoup mieux.

Au vu des épisodes suivants, je me demande bien pourquoi Sancho et Pedro n'ont pas eu la forcément mauvaise idée d'essayer de voler le saphir de la statue Pachamama. Ils ont le temps et l'occasion, alors pourquoi s'en privent-ils ? Mystère.

Et puis on voit Mendoza souffrir du même syndrome qu'Esteban dans l'épisode 15. Quand il demande aux enfants, devant la statue, ce qu'ils faut faire, et qu'Esteban raconte ce que le chef du vieux pic lui a expliqué, il ne peut s'empêcher de s'exclamer "Je crois que j'ai tout compris". Reprenant lui aussi à son compte le savoir des autres.

Il reste enfin un détail totalement inexpliqué et surtout sans aucun intérêt et c'est peut-être ça qui fait son charme. Lorsque la petite bande décide enfin de s'arrêter pour boire un coup, ils s'abritent sous un rocher qui a une forme de grenouille. Au début, je pensais que seul moi voyait un tel batracien dans ce grand caillou, mais lors d'une projection avec des potes, certains se sont exclamé "Oh la belle grenouille". Comme quoi c'est vraiment frappant. Alors la question est la suivante : pourquoi une telle forme ? Juste pour le fun ? Franchement, hormis cette explication, je n'en vois pas d'autre.

Épisode 18 : Le grand condor

Tiens voilà un épisode auto-contradictoire. A vue de mémoire, c'est le seul. Mais je peux me tromper. Écoutons Tao. Quand il arrive en haut du condor pour aller chercher le kipu, il voit le cockpit de l'appareil et s'étonne : "Oh, ça ressemble aux commandes du Solaris, tu sais, le bateau solaire". Mais à la fin de l'épisode, quand le volcan a littéralement explosé, il avoue à Mendoza qui lui demande de faire quelque chose : "Oh moi je n'y comprends rien. Les commandes sont totalement différentes de celles du Solaris." Hum, hum. Peut-être voulait-il en mettre plein la vue à son rival Esteban en lui faisant croire qu'il avait compris ce que c'était ? Boaff.

Remarquons, encore une fois, qu'à l'époque dès qu'il y avait danger, il fallait se réfugier dans un temple. Hé oui. Alors c'est vrai, le grand condor doit aider les habitants de la cité lorsqu'un grand danger la menace. C'est vrai aussi que les géants sont aux portes de la ville et que nos héros ne peuvent en sortir. M'enfin bon quand même ...

Encore une fois Tao fait preuve de bêtise. Lorsqu'Esteban grimpe sans problème sur le condor pour aller chercher le kipu, Tao ne peut s'empêcher de lui faire remarquer "Ouais, mais tu es très haut et tu pourrais tomber." Alors forcément, notre Esteban, il a peur et en est même paralysé. Et Tao ne trouve qu'une chose à ajouter : "Tu vois ! On t'avais pourtant prévenu." De la part d'un ami, ce genre de réflexion est assez sympathique. Tiens à propos, si on sait comment est redescendu Tao, sait-on comment a fait Esteban ? Esteban qui ne souffre plus de vertige lorsqu'il s'agit de sauver le descendant du peuple de Mu ... Vivement dans quelques épisodes où il s'apercevra vraiment qu'il n'est pas sujet au vertige. Ça m'évitera au moins d'en faire la remarque à chaque fois.

Épisode 19 : Aux prises avec Pizarro

Alors là je dis bravo ! Bravo à ceux qui ont réalisé cet épisode. Et une mention toute particulière à ceux qui l'on bruité. Car entendre des bruits de crissement de pneus sur du macadam quand les pattes du condor touchent le sol caillouteux, il fallait y penser. Enfin bon, c'est pas grave. Cet épisode est juste là pour faire de la longueur. C'est vrai quoi. A part le fait que Tao comprends assez vite à quoi sert le serpent d'or, cet épisode n'a aucun intérêt dans l'intrigue générale.

A propos de serpent d'or ... Quand Sancho et Pedro affolés par cette étrange manette, avouent qu'il est apparu quand ils ont tenté d'arracher le médaillon du soleil, Esteban essaie de faire pareil en ... tapant dessus. Encore une fois je trouve cette méthode très particulière. Mais je vous promets que la prochaine fois que je déménage, j'arrachererai mes posters en tapant dessus avec mon poing. Enfin, j'essaierai, car ça n'a pas l'air de marcher.

Je m'étais promis de ne pas parler de l'exagération typique des dessins animés, mais il y a des fois où c'est si gros qu'on n'y résiste pas. Il s'agit en fait des soldats que Pizarro emmène avec lui pour aller voir ce grand condor-tout-en-or-avec-des-enfants-dessus. Et bien ces soldats, ils courent aussi vite que des chevaux au galop. Comme quoi, ils sont balèzes.

Épisode 20 : Retour au vieux pic

Et revoilà quelques contradictions. Enfin ... une. Il s'agit de notre petite Zia qui disait venir de Shimon, et voilà-t-y pas que son père c'est Papacamallo de Puna. Bon, ok, je sais que Shimon c'est son pays et Puna son village. En théorie. Mais si on y réfléchit bien, son vrai pays, c'est le pays inca, comme elle l'appelle elle-même, et son village ... bah normalement c'est celui dont le nom est porté par son père. Car, ne l'oublions pas, son père est un grand prêtre (mais pas des cités d'or), et il est logique de penser qu'il porte le nom du village dont il a la charge. En revanche il convient de noter que dans cet épisode Gaspard et Gomez pensent que le grand condor est un monstre. A aucun moment ils ne voient les enfants dessus.

Toujours pour pinailler (je ne fais que ça depuis le début), je me demande bien comment, en voyant les images de la cascade et de la route qui passe derrière, on peut un instant dire que la grotte qui part de derrière est un passage secret. Pour moi, un passage secret, il est caché, plus ou moins bien, mais il est caché. Dans le temple du village de Zia c'était bien un passage secret. Bon, il était mal caché, certes, mais il était caché. C'est vrai qu'après tout il fallait y penser de tirer le gros anneau au dessus de l'autel bien au milieu de la statue du dieu. Mais là, la grotte, elle est en rien cachée : la route mène directement derrière la cascade. Alors oui, il peut exister des grottes cachées une cascade, par exemple dans Tintin et le temple du soleil.

Terminons enfin par la fameuse méthode B de Mendoza. B comme Bourrin. Cette méthode, apparemment inspirée de celle de Magellan est entièrement décrite par cette réplique "Pars d'abord, ouvre grand tes yeux après." De la part de Mendoza, homme intelligent s'il en est, cela parait légèrement suspect une telle méthode, mais, après tout, il peut avoir des défauts aussi. Mais au fait, tout à la fin, comment Mendoza peut-il bien savoir dans quelle direction aller (vers le soleil levant) pour rejoindre le pays maya ?

Si vous ne l'avez toujours pas fait, vous pouvez aller voir :

Retour à la liste des épisodes.
Retour à la page des MCO.
---------------------
Créée le 27 août 1998.
Dernière modification le 8 août 2000.