Épisode 2 : Une longue traversée


Scène 1

L'Esperanza part. Feux d'artifice.
Marin : Levez l'ancre !
Marin : Levez l'ancre !
Marin : Hissez les voiles !
Marin : Hissez les voiles !
Marin : Larguez la grand voile !
Marin : Larguez la grand voile !
Marin : Nous ne reviendrons peut-être pas à Barcelone avant des mois.
Marin : C'est la fête sur le port aujourd'hui.
Marin : Oui, je serais bien resté un jour de plus.
La foule sur le port : "Au revoir ! Bon voyage !".
L'Esperanza part.


Scène 2

Esteban monte à l'échelle et soulève la trappe du pont supérieur. Des marins s'affairent.
Marin : Cap sud-sud-ouest.
Marin : Cap sud-sud-ouest.
Esteban : Viens voir Zia, ça y est, on est parti ! L'Esperanza quitte Barcelone. La cathédrale devient de plus en plus petite. Esteban fait mine de sortir sur le pont, Zia le retient.
Zia : Attention Esteban !
Esteban : Ouf, t'as raison. J'avais oublié qu'il fallait que j'attende le signal de Mendoza pour sortir. (Au fond de la cale) Hein ? Dis donc, on dirait qu'il y a une fuite dans le bateau. Han ! Si une tempête se levait, je me demande s'il n'y aurait pas quelques problèmes ... Dis donc Zia, j'ai l'impression que personne ne se soucie de nous. Eh mais d'où vient cette médaille que tu as là ? Regarde, j'ai exactement la même !
Zia : Hein ?
Esteban : Oui, je l'ai depuis que je suis tout petit. Je l'avais autour du cou quand on m'a trouvé. Fais voir ...
Les enfants retirent leurs médaillon d'autour de leurs cous et les mettent l'un à côté de l'autre.
Zia : Elles sont exactement pareilles, mais la tienne n'a pas le morceau central, le soleil.
Esteban : Oui, c'est Mendoza qui l'a. Il l'a gardé depuis le jour où il m'a sauvé d'un naufrage.
Zia : Je n'aime pas Mendoza, c'est un homme méchant.
Esteban : Oh, il n'est pas si méchant que ça puisqu'il m'a sauvé la vie. Et puis c'est lui qui m'a fait embarquer pour cette traversée.
Zia : Oui, c'est lui aussi qui m'a enlevée pour aller voler les richesses de mon pays.
Esteban : Quoi ?
Zia : Il est comme tous les espagnols, il n'y a que l'or qui intéresse Mendoza.
Esteban : Oh !
Zia : (rire) Je n'ai pas voulu dire ça pour toi. Toi, d'ailleurs, tu n'es pas vraiment espagnol.
Esteban : En tout cas, maintenant je suis là pour te protéger et on ne se quitte plus.
Les deux enfants se serrent la main.
Zia : On ne se quitte plus.


Scène 3

Esteban et Zia sont secoués par les mouvements du bateau.
Esteban : Oh mais qu'est-ce qui se passe ?


Scène 4

Mendoza constate l'état du bateau.
Mendoza : Ma parole, ce navire est complètement pourri !
Sancho : Men-do-do... Men-do-do... Mendo... Mendo...
Pedro : ...doza !
Sancho : Mendoza !
Pedro : Tu ne nous as pas dit ce que tu comptais faire pour Esteban dis donc.
Mendoza : Rien. Rien pour l'instant, mais il ne faut surtout pas qu'on le découvre, nous pourrions avoir des ennuis.


Scène 5

Dans la cale, Esteban est visiblement malade.
Zia : Tu ne te sens pas bien ?
Esteban : Oh non ça va pas du tout, j'ai mal au coeur.
Zia : Tu as le mal de mer il faut que tu prennes l'air, ça te fera du bien. Allez viens avec moi !
Zia entraîne Esteban vers le pont supérieur. Ils montent l'échelle. Un homme menaçant se tient en haut.
Zia : Oh !
Gaspard : Herg. Eh ben d'où sortez-vous, vous deux ?
Mendoza, Sancho et Pedro arrivent dans la cale sans se faire voir. Gaspard tient à bout de bras un enfant dans chaque main.
Mendoza : Trop tard, le capitaine de la garde les a découverts.
Gaspard : Petits sacripants ! Est-ce que vous vous rendez compte que nous sommes maintenant en plein milieu de l'océan ?
Gaspard secoue Esteban.
Esteban : Ne me secouez pas comme ça !
Gaspard : Malade, hein ?
Esteban : Ah, tout tourne autour de moi.
Pedro : Où les emmène-t-il ? Mais qu'est-ce qu'il va leur faire ?
Mendoza : Tel que je connais le capitaine Gaspard, il est bien capable de les jeter par-dessus bord.
Sancho : Mais alors on va pas pou-pou... on va pas pouvoir trouver les ci-ci-ci-cités d'or ?
Mendoza : Ces deux enfants sont l'aboutissement de toutes mes recherches depuis dix ans. Je ne laisserai pas Gaspard me les prendre.


Scène 6

Sur le pont.
Gaspard : Senor Gomez ! Commandant Perez !
Zia : Aïe ! Arrêtez, vous me faites mal !
Esteban : Lâchez-moi grosse brute !
Gaspard : Senor Gomez, regardez ! J'ai trouvé ces deux passagers clandestins qui s'étaient cachés dans la cale.
Gaspard laisse tomber les enfants par terre.
Esteban : Oh ça va pas ... Burps ...
Gomez : (tout bas) Perez, je vous avais demandé d'enlever la fille, mais pouvez-vous m'expliquer ce que fait le garçon à bord ?
Perez : (tout bas) Je ne comprends pas excellence. Mendoza devait seulement s'occuper de la petite Zia.
Gomez : (tout bas) Quelle situation embarrassante, je n'avais pas du tout l'intention de mettre Gaspard au courant de cette affaire.
Gaspard : Commandant Perez, que se passe-t-il ? J'ignore ce qui se trame à bord de ce bateau, mais ce qui est sûr c'est que ni l'un ni l'autre de ces deux enfants ne devraient se trouver à bord de l'Esperanza. (à Esteban qui commençait à partir) Reste là ! Consentirez-vous à m'expliquer ?
Perez : Je ...
Gaspard : Le voyage jusqu'au nouveau monde va durer 5 mois. Ce sera pas une partie de plaisir. Les vivres sont calculées au plus juste. Et je ne tiens pas à avoir à nourrir des bouches inutiles.
Perez : Monsieur ! Ce n'est pas parce que vous êtes le capitaine du gouverneur Pizarro que vous pouvez vous permettre de me parler sur ce ton. Ceci est parfaitement intolérable !
Gaspard : Et pourtant commandant il faudra bien que vous lui rendiez des comptes un jour ou l'autre au gouverneur Pizarro. (à Esteban qui recommençait à partir) Vas-tu rester en place deux secondes toi ? Moi j'ai bien envie de les balancer par-dessus bord. À moins, bien sûr, que vous ne soyez disposé à leur céder votre propre ration ! Ha ha ha ha !
Perez : Ça suffit ! Je suis le commandant de ce navire, seul maître à bord. Et tout capitaine d'armée que vous êtes, vous devez vous soumettre à mon autorité !
Gaspard : Hein ? Puisqu'il en est ainsi... (Gaspard attrape les deux enfants) Les passagers clandestins je les jette par-dessus bord. Et pas plus tard que tout de suite. Venez par ici mes mignons. Allez ! À la mer !
Esteban : Lâchez-moi, mais lâchez-moi !
Zia : Non, au secours au secours, lâchez-nous !
Mendoza attrape une corde, et tel Tarzan au bout d'une liane, se précipite au secours des enfants.
Gaspard : Allez hop ! (Mendoza catapulte de ses pieds la tête de Gaspard dans un seau) Huuuummmm ! Orgh ! Qu'est-ce que c'est ? Qui s'est permis, que je l'étripe ?
Mendoza tient les enfants contre lui.
Mendoza : Capitaine Gaspard, ces enfants sont sous ma protection et je vous prierai, à l'avenir, de les laisser tranquilles !
Gaspard : Comment ? Qu'est qu'il raconte celui-là ? (Gaspard écrase un seau métallique entre ses mains) Je vais te réduire en bouillie !
Mendoza : Je suis Mendoza, votre navigateur. Et moi seul suis capable de faire franchir à l'Esperanza le détroit qui passe au sud du nouveau monde.
Gaspard : Eh ben parfait ! Puisque t'es un marin, tu n'ignores pas nos coutumes. Tu vas donc me faire le plaisir de jeter toi-même ces deux galopins par-dessus bord. Ou alors ... (Gaspard tire son épée)
Mendoza : Ce ne sont pas des passagers clandestins. Cette jeune fille, le seigneur Gomez la connaît. N'est-ce pas ? Et vous aussi, commandant Perez !
Perez et Gomez : Humm ...
Gaspard : Hein ?
Mendoza : Et ce garçon, c'est Esteban, celui qui commande au Soleil. Tout Barcelone connaît ses pouvoirs. Et vous, vous voulez le jeter à l'eau ?
Murmures dans le groupe de marins qui regardent la scène.
Gaspard : Hein ?
Gomez : Bien. Cela suffit capitaine Gaspard. Rengainez votre épée !
Perez : Vous avez entendu capitaine ? Son excellence vous ordonne de laisser ces enfants en paix. Obéissez !
Gaspard : Nous nous retrouverons Mendoza. Un jour ou l'autre, je te ferai payer ça ! (Gaspard descend les marches et s'adresse aux marins) Alors vous autres ? Allez, au travail !
Perez : Mendoza. Je vous ai seulement demandé de vous occuper de la petite Zia. Vous avez failli tout compromettre.
Mendoza attire Zia contre lui.
Zia : (surprise) Oh !
Mendoza : J'ai cru bien faire, commandant. Vous n'ignorez pas à quel point ce vaisseau est en mauvais état ?
Perez : Hein ? Oui, bien sûr.
Mendoza : Quand les marins se rendront compte du triste état des mâts, des voiles, des cordages ... Quelle sera leur réaction à votre avis, commandant ?
Gomez : Répondez commandant !
Perez : Eh bien euuuhhh ....
Mendoza : Il n'est plus possible de rebrousser chemin. N'est-ce pas, commandant ?
Perez : Heuu ...
Mendoza : Mais maintenant que les marins savent qu'Esteban, le fils du Soleil, est parmi nous, ils vont se sentir protégés contre les tempêtes, et même sur une épave, ils n'auraient pas peur. J'ai pensé qu'à ma place, vous en auriez fait autant.
Perez : Eh bien ... Eh eh ! Oh oui, tout à fait.
Gomez : Eh bien, Mendoza, vous voilà satisfait, n'est-ce pas ? Et puisque le commandant n'y trouve rien à redire ...
Mendoza : Merci señor Gomez. Puis-je vous demander ce que je dois en conclure pour les enfants ?
Gomez : Disons qu'ils sont sous votre responsabilité jusqu'à notre arrivée.
Mendoza : Merci señor Gomez, merci commandant Perez ! Esteban, Zia, suivez-moi !
Mendoza s'en va, accompagné des enfants.
Gomez : Habile ce navigateur, mon cher Perez. Ce Mendoza est un peu petit trop perspicace pour mon goût.
Perez : Il est toujours possible qu'en arrivant en vue de la capitale Lima, il ait la malchance de tomber par-dessus bord.
Rire des deux compères.


Scène 7

La nuit tombe. Dans la cabine de Mendoza, Esteban est malade.
Esteban : Oh ! Oh non !
Zia : Courage Esteban, ça va passer. Moi, quand j'ai fait mon premier voyage, il m'a fallu trois jours pour supporter le roulis.
Esteban : Trois jours ? Ho, ho je pensais pas que ça serait si difficile.
Esteban sort de la cabine.
Zia : Esteban, où vas-tu ? Reste ici !
Esteban : Laisse-moi tranquille ! Ne me parle plus, je veux être seul. Oh ...
Zia : Tu n'es pas gentil avec moi. Tu m'avais dit que toi et moi on ne se séparerait jamais.
Esteban : Oh !
Esteban s'évanouit en délirant.


Scène 8

C'est la nuit. Esteban se réveille et respire profondément.
Esteban : Oh, ça va mieux. Si j'avais su que c'était comme ça un voyage en bateau, je ne sais pas si je serais parti.
Gaspard et Gomez sortent de leur cabine sans voir Esteban.
Gomez : Comme je vous le disais, mon cher capitaine Gaspard, je pense que vous comprenez maintenant pourquoi le gouverneur désire que je lui amène Zia ...
Gaspard : Ouais, ouais, les cités d'or. Ha ha. J'en avais entendu parler. Seulement ... Si il y a une montagne d'or à gagner ...
Gomez : Vous aurez votre part. Mais maintenant, vous devez laisser ces deux enfants en paix. Quant à Mendoza vous pourrez vous venger de lui en temps voulu. Nous n'aurons plus besoin de ses services en arrivant en vue du port de Lima. Vous pourrez alors vous débarrasser de Mendoza.
Gaspard : Bien ! Je suis à vos ordres, mais ça me coûte d'être obligé de vivre à ses côtés pendant 5 mois à bord de ce bateau. Je vous le cache pas, excellence. Ça me coûte.
Gomez : Sans Mendoza, le commandant Perez est incapable de franchir le détroit de Magellan. Je vous demande donc d'être patient, mon cher capitaine. Votre vengeance n'en sera que plus savoureuse.
Esteban : Oh ! Oh les monstres ! Il faut que j'aille prévenir Mendoza.


Scène 9

Dans la cabine de Mendoza.
Mendoza : Bien. Donc ils ne tenteront rien contre moi tant que je leur serai utile pour franchir le détroit de Magellan.
Esteban : Et j'ai entendu aussi qu'ils comptent bien sur Zia pour leur indiquer la route jusqu'aux mystérieuses cités d'or.
Zia : Jamais je ne leur montrerai le chemin. Jamais je ne trahirai les miens.
Regard étrange de Mendoza sur Zia.
Mendoza : Ne vous éloignez pas ! Tant que je serai là, vous ne risquez rien. Et Gaspard n'osera pas désobéir à Gomez.
Esteban : Pendant combien de temps ?
Mendoza : Ha ha ha ha ! Le temps va vous paraître bien long jusqu'à Lima. Mais vous tâcherez de vous distraire un peu.


Scène 10

Les jours passent. L'Esperanza est maintenant au milieu de l'Atlantique.


Scène 11

Esteban est en haut du grand mât avec Mendoza.
Esteban : C'est haut dis donc !
Mendoza : Ha ha ha ha ! Le fils du Soleil a le vertige ? Ha ha ha ! Attention !
Esteban tombe de la vigie et Mendoza le rattrape par les pieds. Esteban crie de peur.
Pedro : Tu sais Esteban, tu ne seras pas un vrai marin tant que tu ne sauras pas grimper en haut du mât sans l'aide de Mendoza.
Esteban : Je ne veux pas être marin !


Scène 12

Gomez et Gaspard se promènent. Zia manipule une sorte de métier à tisser.
Gomez : Attendez là ! (Gomez montre Zia) Regardez Gaspard, ce sont les signes des incas !


Scène 13

Les jours passent. L'Esperanza s'approche de la côte du Brésil.


Scène 14

Esteban marche en équilibre sur le mât de la proue.
Esteban : Oh !
Esteban perd l'équilibre et se retrouve accroché par les mains au mât.
Zia : Esteban ! Oh ! Esteban ... Esteban, tu vas tomber, reviens !
Esteban : Tout va bien Zia ! N'aie pas peur, fais comme moi !
Esteban a un léger vertige. Il prend de profondes inspirations puis siffle tranquillement. Des ombres apparaissent. Une baleine saute devant Esteban.
Esteban : Waouahh !
Zia : Des baleines Esteban, il y en a plein !
De nombreuses baleines nagent autour du bateau.


Scène 15

Gaspard se bat contre plusieurs gardes en même temps.
Gaspard : Allez vous autres ! Un peu d'exercice. Allez, à vous ! Allez !
Garde : Oh, je m'avoue vaincu.
Gaspard : Allons, au suivant de ces messieurs. À qui le tour ? Attaquez-moi tous à la fois ! Allez ! Eh, eh ... Tas de poltrons ! (Gaspard aperçoit Mendoza sur le pont.) Mendoza, tu dois t'ennuyer à garder ces enfants. Que dirais-tu d'une petite leçon d'escrime ? Hein ? Quelques assauts ...
Mendoza : Merci, mais je n'ai pas le temps. J'apprends à Zia et à Esteban les secrets de la navigation.
Gaspard : Tu n'es qu'un lâche. Tu ferais mieux de leur enseigner l'escrime, c'est plus utile.
Mendoza : Il n'y a pas qu'avec une épée que l'on peut se protéger. Il faut savoir se servir aussi de sa tête. Mais ce sont des choses qui doivent vous échapper, Gaspard. Enfin je le crains.
Gaspard : Qu'est-ce à dire ? Répète un peu par la malepeste !
Gomez sort de sa cabine.
Gomez : Capitaine Gaspard !
Gaspard : Gneui !


Scène 16

Esteban marche sur les mains sur une rambarde d'un pont.
Sancho : A-a-a-a-tention Esteban, t-t-t-tu pourrais tomber à-à-à la m-m-m-mer.
Esteban : Eh ouiiiii ! Eh eh eh ! Eh ! (Esteban voit quelque chose) La mer ! la mer est toute jaune ! La mer est toute jaune ! Oh, c'est extraordinaire.
Mendoza : Cela signifie que nous approchons du nouveau monde, Esteban.
L'Esperanza traverse d'un nuage de papillons jaunes.
Mendoza : Des papillons d'or, c'est de bon augure.


Scène 17

Dans la cabine de Mendoza.
Mendoza : Nous allons bientôt pénétrer dans le détroit.
Esteban : Celui que Magellan a découvert il y a dix ans ?
Mendoza : Oui ! Dès demain sans doute. Je me mettrai à la barre et j'y resterai pendant 4 jours et 4 nuits.
Esteban : Comment ? 4 jours et 4 nuits à la barre sans dormir ?
Mendoza : Oui, le détroit est plein de pièges, le navigateur doit se méfier à chaque instant.
Esteban : Ha ?
Zia : Mais vous ne pouvez pas vous faire remplacer ?
Mendoza : Je ne tiens pas à mourir, du moins pas encore.
Esteban : Mais pourquoi ce détroit est-il tellement dangereux ?
Mendoza : Parce qu'à cet endroit-là, vois-tu, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique se rencontrent.
Mendoza montre sur une carte posée devant lui.
Mendoza : De ce côté-ci du détroit, c'est l'Atlantique, où nous nous trouvons. Et là, c'est le Pacifique. Entre ces deux océans la profondeur de la mer n'est pas la même, la hauteur de l'eau est différente. Selon les courants, les vagues te poussent vers l'Atlantique, ou, si les courants changent, elles te poussent vers le Pacifique. Et de plus, un vent violent souffle du nord. Dans ces conditions, des vagues pyramidales gigantesques se forment sans arrêt. Si un navire est pris de plein fouet par l'une d'elle, il est broyé.
Esteban et Zia : Oooooh !
Mendoza : Mais ne vous inquiétez pas ! J'en suis à mon troisième voyage, et je connais la façon d'aborder ces vagues. La mer grossit, mais ça ne fait que commencer. Je vais essayer de dormir quelques heures. Mendoza s'allonge.


Scène 18

Dans la salle du gouvernail, Sancho et Pedro tiennent la barre.
Sancho : Oh ! Co-co-commandant, nous a-a-approchons du dé-détroit. Les vents et les cou-courants sont très forts, j'ar-r-rive pas à tenir la barre.
Perez :(à un marin) Hé toi ! Va chercher Mendoza dans sa cabine ! Tout de suite !


Scène 19

Le marin tape à la porte de la cabine de Mendoza.
Hé ! Mendoza ! Viens vite ! Nous approchons de la passe. Viens vite !
Mendoza se relève.
Mendoza :À moi de jouer.
Esteban :Nous allons avec toi.
Mendoza :Non, non. Tout va être bouleversé à bord du bateau. Restez ici, vous serez en sécurité.
Mendoza sort de la cabine.


Scène 18

Deux marins sont sur le pont et regardent la mer démontée.
Marin : Regarde ! C'est le détroit de Magellan.
Marin : On dirait que c'est la fin du monde.

Le prochain épisode ...

Après avoir traversé l'Atlantique, l'Esperanza arrive en vue du détroit de Magellan à l'extrémité sud du nouveau continent, endroit redoutable où la mer et le vent se déchaînent pour produire d'effroyables tempêtes. Le navire de nos amis parviendra-t-il à franchir ce détroit infernal ? Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

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Créée le 30 août 1998.
Dernière modification le 18 août 2010.