Épisode 4 : Naufragés


Scène 1

Dans la salle du gouvernail.
Mendoza : L'ouragan nous attire vers lui. Impossible d'y échapper. Le mieux est que chacun s'arrime où il pourra.


Scène 2

Dans la cale. Des cordes cassent, libérant des tonneaux de vin qui se fracassent en tombant.
Zia : Esteban !
Esteban : Qu'est-ce que ça veut dire ? Que sont-ils en train de faire là-haut ?


Scène 3

Dans la salle du gouvernail, Sancho vient d'attacher Mendoza à la barre du gouvernail.
Mendoza : Ça ira comme ça. Sancho, va t'attacher maintenant.
Pedro attache le commandant Perez à une colonne dans la salle du gouvernail.
Pedro : Hé, bé hé. Ça vous va comme ça, commandant Perez ?
Perez : Mais pas si fort voyons, tu vas m'étouffer !
Pedro : Ha bah si vous êtes douillet, je peux pas vous arrimer, hein, alors ...
Perez : Insolent ! Tu te moques de moi ? Je t'ordonne de m'attacher solidement !
Pedro : Alors ....
Pedro sert la corde très fort.
Pedro : Gnnnn ...
Perez : Sale brute ! Je peux plus respirer. Tu me fais mal, tu me fais mal !


Scène 4

La tornade se rapproche et l'Esperanza est prise dedans. Le bateau décolle littéralement. Zia, Pedro et le commandant Perez émettent un cri de peur. Puis l'Esperanza retombe.
Perez : Maman au secours, j'm'envole, j'm'envole ! (Perez cogne le plafond) Ouh ! Ma tête !
Pedro : Aieaiaiaiaiai !
Esteban : Oh, cette fois c'est la fin du monde !
Zia : Oh !
En retombant, la coque du bateau se brise. L'Esperanza prend l'eau.
Marins : Nous coulons ! Tout le monde sur le pont !


Scène 5

Dans la cale qui se remplit d'eau.
Esteban : Zia ! Tu es blessée ?
Zia : Oh ça ne va pas, j'ai la tête qui tourne !
Esteban : Que s'est-il passé ? Je n'y comprends rien ! Tout à l'heure, j'ai eu l'impression que le bateau s'envolait.


Scène 6

Dans la salle du gouvernail.
Perez : Oh zut ! Je n'arrive pas à me sortir de cette satanée corde. Il a trop serré ... Hé !
Mendoza : Sancho, Pedro ! Tout va bien ? Prenez la barre, commandant !
Perez : Prenez la barre, prenez la barre ... Vous en avez de bonnes ! Il faudrait d'abord que j'arrive à me détacher. Gnnnn ... Ça y est ! Vous êtes bien sûr, Mendoza, que vous voulez que ce soit moi qui tienne la barre ?
Mendoza : Oui commandant Perez ! Si vous voulez que tout le monde s'en sorte sains et saufs. Pedro ! Sancho ! J'ai besoin de vous. Suivez-moi !
Pedro : Et tenez bon la barre commandant ! Hi hi hi.
Perez : C'est ça ! Laissez-moi tout seul ! Il n'y a que moi qui sache me rendre utile sur ce bateau.
Le commandant pousse la barre violemment et tombe par terre. Le gouvernail n'oppose aucune résistance : il est cassé.


Scène 7

Mendoza part en courant en prenant une hache.
Pedro : Hé Mendoza ! Où est-ce que tu vas ?
Mendoza : Je descend. Il faut que j'aille libérer Esteban et Zia qui sont restés enfermés dans la cale. Vous deux restez ici et attendez-nous ! Vous nous donnerez un bon coup de main quand nous aurons besoin de remonter.
Pedro : D'accord.
Sancho : D-d-d-d'accord.
Mendoza saute dans la cale.
Marin : Mendoza, tu es fou, il y a des voies d'eau partout !
Au fond de la cale.
Zia : Ohoooo !
Esteban : Le navire va couler.
Esteban et Zia : Au secours ! Venez nous aider ! Libérez-nous ! Au secours !


Scène 8

Sur le pont, l'évacuation se prépare.
Gomez : Mettez le canot de sauvetage à la mer !
Gaspard : Dépêchez-vous, tas de fainéants !
Gomez : Capitaine Gaspard, allez me chercher Zia dans la cale ! J'ai besoin d'elle. Vous savez que je dois absolument la conduire au gouverneur Pizarro.
Gaspard : Mais oui, mais oui, bien sûr. Nous avons besoin d'elle si nous voulons parvenir aux mystérieuses cités d'or.


Scène 9

Dans la cale, l'eau monte toujours.
Mendoza : Esteban ! Zia ! Tenez bon !
Esteban : C'est Mendoza ! Il vient nous sauver.
Mendoza : Ecartez-vous ! Je vais essayer d'arracher ces barreaux.
A l'entrée de la cale.
Sancho : Le ni-ni-ni-niveau m-m-m... le ni-niveau m-m-m-monte P-p-p-edro. F-f-f-faites v-v-vite !
Gaspard arrive derrière eux.
Gaspard : Ahhhhhh ...
Pedro : Capitaine Gaspard, qu'est ce que vous faites par ici ?
Gaspard : Ecarte-toi moucheron ! Je suis venu chercher Zia.
Sancho : Ahahaha ! On ne pa-pa-pa-pa... on ne pa-pa-passe pas.
D'un geste de la main, Gaspard envoie Sancho et Pedro contre le mur. Ils s'évanouissent. Gaspard commence à descendre l'échelle, mais le premier échelon casse et le capitaine tombe, broyant, au passage, tous les barreaux un à un. Il fini dans l'eau. Sur le pont de l'Esperanza, Gomez n'est toujours pas monté dans le canot de sauvetage.
Perez : Dépêchez-vous de monter à bord senor Gomez ! Pour l'amour du ciel ! Sinon nous risquons de sombrer nous aussi dans les tourbillons que fera le navire en coulant.
Gomez : Attendez encore un peu ! J'ai envoyé Gaspard chercher la petite Zia.
Dans la cale, Mendoza tape avec la hache sur le cadenas. Gaspard, à cheval sur un tonneau, arrive vers eux.
Gaspard : Mendoza ! Ha ha ! Ha ha ! (Gaspard tire son épée) Cette fois-ci tu ne m'échapperas pas. Ha ha ha ! Ha ha ha ! Ha ha ! Hé hé ! A nous deux mon lascar, je vais en finir avec toi. Ha ha ! Héé Chargeeeeeeez ! Ho ... Hoooo ...
Gaspard perd l'équilibre et tombe à l'eau.
Esteban : Attention Mendoza, il remonte !
Gaspard : Ha ! Maudit sois-tu, Mendoza !
Une brèche d'eau envoie Gaspard par le fond.
Sur le pont, les impatiences se font vives.
Perez : Senor Gomez, nous ne pouvons plus attendre, l'Esperanza va couler.
Le canot de sauvetage s'éloigne avec Gomez à son bord.
Perez : Mon dieu, quel malheur, nous avons tout perdu, oh la la la la ...
Mendoza est maintenant obligé d'aller sous l'eau pour continuer d'essayer de casser le cadenas. Sancho et Pedro reprennent connaissance.
Sancho : Hé ! T-t-t-tu as vu P-p-p-pedro ? L'eau est arrivée jusqu'ici ... jusqu'ici.


Scène 10

Le cadenas cède enfin.
Mendoza : J'ai fait sauter la serrure. Plongez et sortez !
Esteban et Zia prennent leur respiration et nagent vers la sortie. A un moment, pour reprendre sa respiration, Esteban arrive sous un tonneau et a quelques problèmes. Esteban arrive enfin à l'entrée de la cale.
Sancho : E-e-esteban !
Zia et Mendoza arrivent aussi. Zia reprend sa respiration.
Pedro : Hourra ! Ils sont tous sauvés !
Mendoza : Sortons ! Le bateau va couler d'une seconde à l'autre.


Scène 11

Ils arrivent sur le pont.
Pedro : Mendoza ! Le canot de sauvetage n'est plus là !
Mendoza : Comment ?
Sancho : Oh ....
La mer est remplie de marin essayant tant bien que mal de surnager.
Pedro : Oh les lâches, ils nous ont abandonnés.
Des planches du pont commencent à se casser en deux.
Mendoza : Oh ! Le bateau se coupe en deux ! Allez tous à l'avant, vite !
A peine arrivés à l'avant du bateau, le bateau se coupe en deux et la partie arrière sombre dans un tourbillon.


Scène 12

Sur le demi-bateau, il n'y a plus que Mendoza, Sancho, Pedro, Esteban et Zia.
Sancho : E-e-e-esteban, je suis t-t-trempé, appelle donc le s-s-s-soleil.
Esteban : Quoi ?
Sancho : Nous allons cou-couler. Je t'en supplie, Esteban.
Pedro : Protège-nous, Esteban ! Puisque tu es le fils du soleil.
Esteban : Mais vous vous trompez !
Pedro : Aie pitié des pauvres naufragés que nous sommes !
Sancho : Pitié !
Esteban : Vous me demandez l'impossible ; je ne suis qu'un garçon comme les autres, moi.
Pendant ce temps, Esteban grimpe en haut du mât brisé qu'il y a sur le morceau de navire. Une fois tout en haut, le soleil réapparaît.
Mendoza : Oh !
Pedro : Oh la la ...
Esteban : Oooh ! C'est un miracle. La tempête vient de cesser.


Scène 13

Au beau milieu de la nuit, le ciel est dégagé. Seuls, Esteban et Zia ne dorment pas.
Esteban : Zia, regarde toutes ces étoiles sur la voûte du ciel !
Zia : Oh, regarde ! Une étoile messagère.
Esteban : Tu veux dire une étoile filante.
Zia : Non, non, une étoile messagère des dieux. Quand on aperçoit dans le ciel une étoile messagère, il faut faire un voeu. C'est mon père qui me l'a dit autrefois, il y a longtemps.
Esteban : Ton père ? Pourquoi est-ce que tu ne parles jamais de lui ? Raconte-moi tout ! Parle-moi de ton pays et de ta famille !
Zia : Il ne veut pas que je parle de lui, ni de mon pays. Il m'a ordonné de ne jamais en parler à personne, quoiqu'il arrive.
Esteban : Pourquoi ?
Zia : Remarque, c'est vrai, toi tu n'es pas espagnol. C'est pas pareil. A toi, je sais que je peux faire confiance.
Esteban : Non ! Si ton père t'a interdit de parler, il vaut peut-être mieux que tu ne dises rien.
Zia : Ne soit pas bête Esteban. Mon pays est situé à l'intérieur des terres, il se nomme Shimon.
Esteban : Shimon ?
Zia plaque sa main sur la bouche d'Esteban.
Zia : Chhuuut !
Zia n'enlève sa main qu'au bout d'un certain temps, permettant ainsi à Esteban de respirer de nouveau.
Zia : Dans mon pays, mon père est le grand prêtre et c'est donc lui qui est chargé de servir tous les dieux de notre peuple.
Esteban : Alors il est un peu comme l'était le père Rodriguez à Barcelone avec sa cathédrale.
Zia : Oui.
Esteban : Hum, c'était donc ça.
Zia : Esteban, promets-moi surtout de ne jamais le répéter à qui que ce soit au monde !
Esteban : Bien sûr, Zia. Je te jure que je ne le répéterai pas.
Zia : Que l'étoile messagère nous sauve et nous garde en vie, voilà le voeu que je fais !


Scène 14

Le haut du mât émet soudain une étrange lueur.
Esteban : Hein ?
Zia : Han !
Esteban : Quelle est cette lueur ? Mendoza, réveille-toi ! Mendoza !
Sancho, Pedro et Mendoza se réveillent.
Mendoza : Qu'y a-t-il Esteban ? Pourquoi m'as-tu appelé ?
Esteban : Regarde en haut du mât !
Mendoza : Ça, Esteban, c'est un feu de Saint-Elme.
Esteban : Ça veut dire quoi ?
Mendoza : La plupart du temps, les marins considèrent que le feu de Saint-Elme est un mauvais présage.
Zia : Regardez, le brouillard nous entoure !
Le vent se lève.
Esteban : Que se passe-t-il ? Nous avançons de plus en plus vite !
On entend des bruits suspects venant du dessous du bateau.
Pedro : Aiaiaiaie ! Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit qu'on entend ?
Mendoza : On dirait un courant sous marin qui racle le fond de la coque.
Pedro : Le-l-le bateau va pas résister, il va se casser.
Mendoza : Vite ! Il faut fabriquer un radeau.


Scène 15

Sur le demi-bateau, tout le monde s'affaire à construire un radeau.
Zia : (à Esteban) Mais qu'est-ce que tu fais ?
Esteban : Je suis en train de fabriquer une rame. Ça pourra nous servir.
Mendoza : Excellente idée, Esteban. Fais-en une pour chacun de nous !
Esteban : D'accord.


Scène 16

Les bruits se font de plus en plus forts. Le radeau est terminé.
Pedro : Tout est prêt, Mendoza.
Mendoza : Bon. Que tout le monde se prépare, nous allons y aller !
Pedro : D'accord. Adieu mon joli bateau.
Sancho : Ça me fait v-v-vraiment de la p-p-pei... ça me fait vraiment ... Enfin j'ai beaucoup de chagrin.
Sancho envoie des baisers à son bateau. Son bras heurte le nez de Pedro.
Pedro : Hé, mon nez !
Tout le monde est sur le radeau.
Mendoza : Attention, cramponnez-vous, je coupe l'ammare ! Allez ya !
Le radeau file sur la mer et le reste de l'Esperanza sombre au fond de l'eau.


Scène 17

Plus tard. La mer est calme, le ciel est dégagé.
Sancho : Z-z-zut ! Pas le moindre îlot en vue.
Pedro : Et il ne reste juste que quelques vieux biscuits et des anchois. Je me demande combien de temps on va tenir. Et toutes ces barriques vides, moi, ça me donne soif.
Mendoza : Je vous en prie, arrêtez donc de vous plaindre ! Est-ce que Zia et Esteban se plaignent, eux ?
Pedro : Ha bah évidemment, le fils du soleil, lui, c'est plus facile.
Sancho : Et nous on est fra-fra... on est fragile.
Gros plan sur la rame d'Esteban. Elle disparaît d'un seul coup.
Esteban : Oh !
La rame remonte en petits morceaux à la surface. Un aileron de requin fait surface.
Esteban : Hum ... Zia, regarde ce drôle de poisson qui a un triangle sur le dos !
Sancho regarde du côté d'Esteban.
Sancho : Hum ? Un p-p-poisson avec un triangle sur le dos, ça n-n-n'existe pas. (Sancho aperçoit le requin) M-m-m-maman, un r-r-requin !
Esteban : (affolé) Un requin ? Oh !


Scène 18

Attaque d'une bande de requins.
Mendoza : Attention, vous tous, cramponnez-vous !
Pedro : Et voilà pour toi, hé requin ! Aieaiaiai ...
Esteban : Ça va Zia ?
Zia : Oui ...
Un requin saute près de Sancho.
Sancho : Tu vas voir un peu, toi, grand lâche si t-tu t'approches, je vais te faire tâter d-de ma... de m-m-ma rame.
Un requin, sautant par-dessus le radeau casse le mât et la barrique d'anchois.
Pedro : Ha bah hé dis donc hé la barrique d'anchois, hé !
Fin de l'attaque.


Scène 19

Le calme est revenu.
Zia : A quoi penses-tu Esteban ?
Esteban : Je pense à mon père.
Zia : A ton vrai père ?
Esteban : Oui, à mon père qui s'est perdu dans cet océan. Oh, combien de jours a-t-il pu résister, lui, comme ça ?
Un goëlan survole le radeau.
Esteban : Oh ?
Zia : Tu as vu quelque chose, Esteban ?
Esteban : Non, j'ai du me tromper. (Esteban montre l'oiseau) Oh ! Là, il y a quelque chose.
Mendoza : Qu'est-ce que tu as vu, Esteban ? Hein ?
Pedro : Bah ... Ce n'est qu'un goëlan.
Sancho : Un go-go-goëlan ?
Mendoza : Une chose est sûre, s'il y a des goëlans ici, c'est que nous devons être près d'une terre.
Tous regardent aux alentours pour chercher une terre.
Esteban : Mais oui, regardez là-bas !
Pedro : Oh, ha bah oui ! Ha bah oui !
Zia : Oooh !
Sancho : C'est ... c'est ... u-u-u-u-un...
Pedro : Bah c'est une île.
Zia : Esteban !
Mendoza : C'est une île, Esteban a raison. Vous voyez, mes amis, qu'il ne faut jamais perdre espoir.


Scène 20

Tous se mettent à ramer en direction de l'île.
Mendoza : Oh, c'est peine perdue, le courant nous entraîne vers le large. Je vais y aller à la nage.
Mendoza attache une corde reliée au radeau autour de sa taille et plonge dans la mer.
Sancho : A-a-a-attention, Mendoza ! Un r-r-requin derrière toi !
Mendoza : Hein ?
Bataille aquatique entre Mendoza et le requin.
Esteban : Attrape Mendoza !
Esteban lance à Mendoza une rame. La bataille fait rage. Mendoza plonge sous l'eau et attend le requin au détour d'un rocher, il s'élance au passage du poisson. Du sang remonte à la surface. Puis Mendoza sort de l'eau ... et le requin, un bâton planté dans le ventre, apparaît.


Scène 21

Mendoza arrive sur l'île et s'écroule de fatigue. Tout le monde débarque. Cris de joie. "Hourra ! Youpi ! Ça y est ! On est sauvé !" Sancho embrasse le sol de la plage.
Sancho : Ce n'est pas le moment de j-j-j-jouer, P-p-p-pedro, ni de d-d-dormir, il faut r-re-re-remercier le s-s-seigneur.
Mendoza : Ah, Esteban ! Ton seigneur le soleil ne t'a pas abandonné non plus. Et grâce à lui, nous sommes ... sauvés.
Esteban : C'est plutôt parce que tu es bon nageur. Les requins n'en revenaient pas !
Mendoza : Tu peux le dire. Ha ha ha.
Rire général.
Pedro : Qu'est-ce que vous attendez tous ? La vie est belle, nous sommes sauvés, on va trouver les cités d'or, on va les voir. Allez viens danser !
Pedro invite Esteban à danser et Sancho, Zia.

Le prochain épisode ...

L'île, sur laquelle Esteban et ses amis ont échoué, est peuplée de bien étranges animaux. Alors qu'ils dorment d'un profond sommeil sur la terre enfin retrouvée, Esteban et ses amis sont réveillés par une mystérieuse créature. Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

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Créée le 31 août 1998.
Dernière modification le 24 août 2000.