Épisode 8 : Le fort de Thumbès


Scène 1


Le soir se couche, et Solaris aborde le nouveau continent.
Mendoza : La barre à bâbord. Allez-y ! Doucement. Là doucement, c'est ça. Mouillez l'ancre.


Scène 2

Les enfants, sur le pont, admirent le paysage.
Zia : Enfin je suis de retour chez moi.
Esteban : Oh c'est étrange je suis jamais venu ici et pourtant j'ai le sentiment d'avoir déjà vu ce paysage.
Tao : Oh vraiment ce bateau est extraordinaire, fantastique. En un seul voyage, il nous a déjà tellement étonné. Il faut vraiment que je me mette à étudier tout ça.
Tao marche vers le bord du pont sans se rendre compte qu'il pourrait tomber. Esteban le retient juste à temps.
Esteban : Tao ! Fais attention !
Tao : Oui, tu as raison.
Dans la cabine de pilotage.
Pedro : Gomez a du être drôlement épaté.
Sancho : Hum ... Tu penses un bateau avec cent ra-ra... avec cent rameurs.
Esteban : Mais si Gomez arrive à nous rejoindre ?
Mendoza : Ne t'inquiète pas ! Vu la lenteur de ses galions, même avec le vent en poupe, il ne sera pas là avant demain.
Pedro : Alors on va pouvoir dormir !
Sancho : On va p-pp-pouvoir dormir.


Scène 3

Un coup de feu éclate. Pichu tombe de son perchoir en criant. Des soldats espagnols apparaissent sur la falaise au bas de laquelle Solaris a accosté. Pichu se met sur le dos.
Tao : Pichu, ça ne te sers à rien de faire le mort.
Le chef des soldats apparaît en haut de la falaise.
Alvarez : Ah je vous tiens bande de pirates ! Un seul geste et je vous abats tous comme des chiens.
Mendoza : Un instant l'ami ! Nous ne sommes pas des pirates. Je m'appelle Mendoza, je fais parti de l'expédition du commandant Gomez.
Étonnement de Zia et d'Esteban.
Alvarez : Tais-toi ! Et vous autres, fouillez le bateau et plus vite que ça !
Mendoza : Mais je vous jure que je vous dit la vérité. Si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à demander au gouverneur, à Lima.
Alvarez : Sans blague ? Hé bien justement, le gouverneur Pizarro se trouve en ce moment à quelques lieux d'ici.
Mendoza : Alors je dois le voir immédiatement. J'arrive d'Espagne avec, pour mission officielle, de remettre personnellement au gouverneur Pizarro cette jeune fille.
Zia : Hen ! J'en était sûre ! Je savais bien que Mendoza nous trahirait.
Alvarez : Allez vous autres, emparez-vous de ces enfants !


Scène 4

Les soldats s'emparent d'Esteban et de Zia.
Soldat : Allez hop, toi viens !
Tao s'accroche au mât du navire.
Tao : Moi ils ne m'auront pas. Lâchez-moi c'est mon bateau !
Un soldat arrive à s'emparer de Tao.
Tao : Oh !
Du haut de la falaise, Alvarez regarde la scène.
Alvarez : Ceux qui refusent d'obéir à mes ordres sont pendus haut et court. Regardez !
On voit un inca, Tohaka, prisonnier des espagnols, l'air penaud.


Scène 5

La nuit, au fort de Thumbès dont l'architecture fait très inca, la troupe de soldats arrive avec de nouveaux prisonniers. Le pont levis s'abaisse et les prisonniers rentrent dans le fort.


Scène 6

En haut d'une tour, Pizarro contemple une table sur laquelle se trouvent une foultitude d'objets en or.
Pizarro : C'est merveilleux ! Quel éclat magnifique ! Tout cela semble sortir d'un rêve. Ah ah ah ! Aucune chose au monde, que ce soit l'honneur, l'amour ou la patrie ne peut être comparée à la splendeur de cet or.
Alvarez rentre dans la pièce.
Alvarez : Excellence. Je suis de retour excellence.
Pizarro : Ah, c'est toi, Alvarez ? Qu'as-tu fais de l'inca qui s'est évadé ?
Alvarez : Je l'ai repris, il est là excellence.
Pizarro : On ne désobéit pas à mes ordres. Je compte sur toi pour lui faire comprendre définitivement.
Alvarez : Bien excellence. Je vous ai aussi ramené un homme qui prétend arriver d'Espagne. Il dit qu'il faisait partie de l'expédition du commandant Gomez.
Pizarro : Que dis-tu ? Un homme de Gomez ?
Alvarez : Oui, votre excellence. Il dit que sa mission était de conduire jusqu'à vous une jeune fille inca.
Pizarro : Une jeune inca ?


Scène 7

Pizarro, suivi par Alvarez arrive dans la pièce où sont retenus les héros.
Mendoza : Ah ! Le gouverneur général Pizarro.
Les enfants : Oh !
Pizarro regarde attentivement Zia.
Zia : Oh !
Pizarro : Oui, c'est bien toi, je reconnais ton visage : tu es Zia, celle qui est capable de lire les quipus.
Pizarro sort un quipu d'or de sa cape.
Pizarro : Allons, j'ai besoin de ton savoir. Dis-moi ce qui est écrit sur ce quipu, regarde le bien !
Zia s'installe par terre pour déchiffrer le quipu.
Zia : (dans sa tête) Oh ! Non, je ne dois pas, je ne dois pas. Si je lui obéis, il saura qu'une cité d'or se trouve juste à côté de mon village. Et ses soldats viendront piller l'or et faire des esclaves des villageois.
Pizarro : Alors, ça vient ? Pourquoi restes-tu muette ?
Zia : Non, je ne comprends pas ce qui est écrit.
Pizarro : Tu mens, je ne te crois pas. Tu es Zia, je t'ai reconnue. Je sais que tu es capable de déchiffrer les quipus d'or. Alors lis-moi celui-là et à haute voix !
Zia refuse toujours d'obéir. Pizarro se tourne vers Alvarez.
Pizarro : Alvarez !
Alvarez : Oui, excellence.
Pizarro : Tu sais faire parler les gens. Tu vas me faire parler cette petite coûte que coûte. Tu m'as bien compris ?
Mendoza : Un instant, si votre excellence me le permet.
Pizarro : Qui es-tu ?
Mendoza : Je m'appelle Mendoza. Le seigneur Gomez m'a ordonné de vous livrer cette jeune fille.
Pizarro : Et Gomez alors ? Où est Gomez ?
Mendoza : Oh, c'est une longue histoire, excellence. Notre navire a fait naufrage. Il n'y a eu que quelques rescapés.
Pizarro : Vous avez fait naufrage ... Et pourquoi te permets-tu de m'interrompre ? Répond !
Mendoza : Je connais ces enfants. Je suis mieux placé qu'Alvarez pour interroger la petite Zia. Si elle sait quelque chose, je vous promets qu'elle me le dira.
Esteban et Tao répriment un mouvement d'énervement.
Pizarro : Très bien. On va voir si tu es aussi fort que tu le prétends. Je te donne une nuit pour lui faire dire ce qu'elle sait. Si à l'aube tu n'as pas réussi, c'est toi qui seras pendu !
Alvarez : Et les autres, excellence, que faut-il en faire ?
Pizarro : Enferme-les avec les incas pour le moment !
Alvarez : Bien, excellence.
Les gardes s'emparent de Pedro et Sancho.
Pedro : Lâchez-moi !
Sancho : Ma-ma-mam ...
Mendoza : (à l'oreille de Sancho) Ne t'inquiète pas, Sancho, j'ai un plan.
Un garde essaie de saisir Esteban.
Garde : Hé toi ! Tu vas voir, si je t'attrape.
Esteban se fait violemment plaquer par le garde. Zia se précipite sur lui mais est fermement retenue par Mendoza.
Zia : Esteban !
Esteban : Zia !
Garde : Allons !
Esteban : (se débattant) Non !
Zia : Non ! Esteban !


Scène 8

Des gardes mènent Tao, Esteban, Sancho et Pedro au cachot et les jettent les uns sur les autres dans la cellule.
Gardes : Allez, avancez !
Pedro : Vous êtes que des lâches, hein !
Sancho : On a rien fait. On est innocent. Faites nous sortir ... tout de suite !
Tao : Viens vite voir, Esteban, viens vite, viens !
Au fond de la cellule, on peut voir un groupe d'incas.


Scène 9

Dehors, Mendoza se ballade avec Zia. Il lui montre, en haut d'une tour, Tohaka en train de se faire fouetter.
Mendoza : Regarde Zia !
Les coups de fouet claquent.
Mendoza : Tu vois le sort que ces brutes te réservent si tu refuses de dire ce que tu as lu dans le quipu d'or. Je veux te sauver la vie, mais il faut que tu m'aides. Tu me connais pourtant bien maintenant, tu sais que je ne te veux aucun mal.
Zia : Oh !


Scène 10

Un garde descend Tohaka, inconscient, au cachot et le jette parmi les autres prisonniers.
Pedro : Oh !
Esteban et Tao : Oh !
Deux incas viennent rapidement chercher le nouvel arrivant.
Sancho : Et qui-qui nous dit que-que demain ce sera pas à notre tour ?
L'inca torturé est maintenant allongé au milieu du groupe d'incas.
Tao : Ah quels sauvages !
Esteban se lève et se dirige vers les incas.
Esteban : Est-ce que ça va ? Est-ce que je peux ...
Un inca particulièrement imposant s'interpose, menaçant, devant Esteban.
Guillaume : Ne t'approche pas diable blanc !
Esteban : Hein ? Pourquoi dis-tu diable blanc ?
Guillaume : (très en colère) N'approche pas !
Pedro vient se mettre entre Esteban et Guillaume.
Pedro : Et oh ! Gare à toi si tu touches à Esteban.
Esteban repousse Pedro.
Esteban : Pedro, non ! Arrête !
Pedro : Mais euh ...
Un vieil homme se lève.
Apo : Guillaume, calme-toi mon fils !
Le sage s'approche d'Esteban.
Apo : Je ne sais pas qui vous êtes, mais vous devez lui pardonner. C'est la souffrance qui le rend fou, c'est pas sa faute.
Esteban : Regardez, nous n'avons pas d'uniforme, nous ne sommes pas des soldats. N'ayez pas peur !
Le sage aperçoit un bout du médaillon que porte Esteban.
Apo : Et ce médaillon, où l'as-tu trouvé ?
Esteban : Hein ? Oh ! (Esteban sort complètement le médaillon de sa chemise) Il paraît que c'est mon père qui me l'a donné quand j'étais tout petit. Je n'en ai plus que la moitié, mais il représente le soleil.
Apo : Hum ... Un médaillon qui représente le soleil ...
Le sage s'agenouille devant Esteban.
Apo : Dis-moi d'où vous venez, tes amis et toi !
Esteban : Nous venons d'Espagne. C'est le pays du gouverneur Pizarro. Mais moi je ne suis pas né là-bas et je crois que je suis né ici, quelque part sur ce continent, je ne sais pas où.
Apo : Depuis des générations, notre peuple se transmet l'insigne que tu portes, il annonce la venue du dieu sauveur.
Esteban : Le dieu sauveur ?
Pedro : Oh dis donc !
Apo : Le dieu sauveur des incas doit venir un jour et la légende dit que nous le reconnaîtrons à ce médaillon.
Esteban : Oh mais ce n'est pas moi !
Apo : C'est une très vieille légende, tu ne pourrais pas la connaître. Depuis toujours mon peuple attends un dieu à la peau blanche. Il viendra nous sauver et nous apporter la richesse. C'est pourquoi, quand Pizarro est arrivé, nous l'avons accueilli comme un Dieu. Mais au lieu de nous aimer, il a pillé nos temples et tué beaucoup de nos frères. Ce n'était pas un Dieu, mais un diable épris d'or. Mais le médaillon en est la preuve, notre Dieu, c'est toi !
Esteban : Hein ?
Apo : Jeune seigneur, apporte-nous ta force, redonne-nous l'espérance et sauve-nous !
Pedro : Hé ben ! Maintenant v'là qu'Esteban est un Dieu sauveur, c'est quand même formidable !
Sancho : Chut ! Écoutez !


Scène 11

Mendoza arrive auprès du cachot.
Mendoza : C'est moi, Mendoza. Tout va bien ?
Pedro : Oh ! Mendoza !
Mendoza : Chut !
Esteban : Zia ! Où est Zia ?
Mendoza : Les soldats l'ont enfermée dans la tour.
Esteban : Oh ! Enfermée dans la tour ?
Mendoza : Ne t'inquiète pas ! Il y a un moyen de nous évader, Esteban. Pedro !
Pedro : Hein ?
Mendoza chuchote quelque chose à l'oreille de Pedro.
Pedro : Oui ... oui ....


Scène 12

Mendoza est maintenant en haut d'une falaise surplombant le rivage sur lequel il y a un canot.
Mendoza : On a de la chance !
Mendoza jette une corde et l'attache à un rocher.
Mendoza : Voilà, ça y est.


Scène 13

Dans le cachot, Tohaka ouvre les yeux.
Apo : Oh ! Il revient à la vie, regardez.
Esteban : Il reprend connaissance !


Scène 14

Des cris d'affolement parviennent de dehors : il y a le feu à la caserne. Mendoza descend une tour en rappel, en tenant Zia sous le bras.
Mendoza : Vite ! Dépêchons-nous !
Des soldats dans la cour.
Soldat : Éteignez tous les foyers !
Soldat : C'est la poudrillère qui est en flamme. Ça peut être dangereux.
Soldat : Allez chercher les prisonnier ! On va les mettre au travail.
Dans le cachot, Pedro est réjoui.
Pedro : Oh, c'est sûrement Mendoza. Tu comprends ça doit être lui qui a mis le feu à la poudrillère, mais personne ne va oser aller combattre l'incendie, les soldats vont nous remonter pour aller l'éteindre.
Sancho : Ah ça ! C'est bien une idée à lui.


Scène 15

Des soldats arrivent et ouvrent la porte.
Soldat : Allez, tous dehors !
Soldat : Dépêchez-vous !
Sancho et Pedro : A vos ordres !
Soldat : Quoi ? Allez, dehors !
Esteban : (aux incas) Dépêchez-vous, venez avec nous !
Tout le monde sort. Tohaka, soutenu par un inca passe devant le soldat de l'entrée.
Soldat : Laisse celui-là ! Il a son compte.
Apo : Mais nous aurons besoin de tout le monde.
Soldat : Bien, allez ! Montez !


Scène 16

Dehors, une construction brûle.
Soldat : Allez cherchez les seaux ! Allez ! Dépêchez-vous par la malepeste !
Les prisonniers courent dehors.
Esteban : Il faut absolument sauver Zia.
Esteban voit un orifice au pied de l'enceinte du fort.
Esteban : Suis-moi ! J'ai une idée. Viens Tao !
Esteban entraîne Tao vers l'orifice. Des soldats donnent des seaux aux prisonniers.
Soldat : Faites la chaîne avec ces seaux jusqu'à la mer !
Soldat : Faites la chaîne !
Tous les prisonniers sortent en courant du fort. Mendoza et Zia arrivent près de l'endroit où il avait accroché une corde.
Mendoza : Vite, par ici, dépêchons-nous ! Regarde : il y a un bateau juste en bas.
Zia : Mais Esteban ? Tao ? Et les autres ?
Mendoza : Ne t'en fais pas pour eux, j'ai donné des instructions à Pedro. Il sait très bien ce qu'il faut faire. Courage petite Zia.
Zia descend à la corde.


Scène 17

Esteban se trouve devant l'entrée d'une galerie.
Esteban : Tao, viens, c'est par ici !
Tao : Mais où veux-tu aller ?
Esteban : J'en sais rien, mais on n'a pas le choix.
Esteban rentre à quatre pattes dans le conduit.
Tao : Bon, si tu y tiens.
Tao le suit. Dans le souterrain, Tao se plaint.
Tao : Mais pour ce qui est de l'organisation, je ne te fais pas mes compliments.


Scène 18

Le groupe d'incas accompagné de Pedro et Sancho se trouve en haut d'un rocher surplombant la mer.
Inca : Que faire ? On est juste au bord de la mer et il n'y a nulle part où se cacher.
Pedro : Oh bah c'est pas ça qui va nous arrêter nom d'un petit bonhomme. Faites comme moi, allez hop là !
Pedro prend le seau dans ses bras, l'ouverture vers le bas. Il se rapproche du bout du rocher.
Pedro : A la une ! A la deux ! Et à la trois !
Pedro se jette à l'eau, son seau lui permet de flotter plus facilement.
Sancho : E-e-eh voilà ! A-à-à-à la une ... (Sancho se jette à l'eau) A-à-à-à la deux ...
Les incas font de même.


Scène 19

Dans le souterrain, les deux enfants avancent toujours à quatre pattes.
Tao : Esteban, sois donc raisonnable, voyons, mais répond-moi !
Esteban : Tu as peut-être raison, mais j'y réfléchirai quand j'aurai le temps. Allez, viens !
Un couloir en pente surprend les deux enfants qui ne peuvent éviter la chute.
Tao : Tu vois, je te l'avais bien dit. Avant d'agir, il vaut mieux avoir un plan ou quelque chose.
Esteban : Oh toi tu m'énerves. Avant d'agir tu comptes toujours sur un livre ou sur un plan.
Tao : Ouais, c'est grâce à ça que je réussis tout ce que j'entreprends.
Esteban : Bon, bah en attendant, voyons d'où vient cette lumière !
Les enfants se remettent en route.
Tao : Ah vraiment, je ne te comprends pas. Mais réfléchissons un peu d'abord !
Tao se cogne la tête contre le plafond.


Scène 20

Ils arrivent au bout du tunnel. Ils se trouvent juste en dessous du pont-levis au-dessus de la fosse.
Esteban : Cette fois, je crois qu'on est mal parti. Et en plus on ne peut même plus faire demi-tour.
Tao : D'où l'intérêt d'avoir un plan qui soit bien construit.
Esteban : Oui, mais si je t'avais écouté, on serait toujours dans la prison à réfléchir, réfléchir et sans rien faire.
Tao : Ah là, t'es injuste Esteban. Qui est-ce qui as réussi à faire fonctionner le bateau magique, toi peut-être, hein ?
Esteban : Bon, ça va, ça va ! Allons par là, viens ! Montons !
Tao : Quoi ? Monter tout là-haut ?


Scène 21

Les enfants grimpent en haut du pont levis. A un moment, Esteban regarde en bas et se fige de peur.
Tao : Mais qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu t'arrêtes ?
Esteban : Oh j'ai le vertige.
Le pont levis se met à s'abaisser. Sur le pont, des soldats sortent du fort.
Alvarez : Trouvez-moi ce Mendoza et cette jeune inca ! Fouillez partout, il me les faut !
Esteban : Tu as entendu ? Zia s'est sauvée.
Tao : Bon alors à quoi on sert maintenant ?
Le pont levis remonte.
Esteban : Tao ! Saute !
Tao : Oh non ! Aide-moi !
Tao tombe, mais Esteban arrive à retenir son ami. En faisant balancier et en prenant appuie sur le pont levis, Esteban arrive à s'envoyer, avec Tao, de l'autre côté de la rive. Au moyen d'une chute d'une bonne dizaine de mètres ...
Esteban : Ça y est !
Tao : Ah vraiment, je te jure, Esteban, pour moi, ta façon d'agir est tout à fait incompréhensible.
Esteban : Oui, ben tais-toi et suis-moi !
Tao : Oh j'ai les bras et les jambes en mille morceaux.


Scène 22

Le deux enfants courent maintenant sur la plage, poursuivis par quatre soldats.
Soldat : Arrêtez ! Arrêtez ! Au nom du gouverneur ! Arrêtez ! Ils ne peuvent pas nous échapper.
Tao : Oh, ce sont les soldats de la forteresse.
Esteban : Allons, vite !
Soldat : Arrêtez au nom du gouverneur !
Soldat : Ah les chiens !
Les enfants essaient de semer leurs poursuivant en continuant leur route au travers des rochers.
Soldat : Arrêtez ! Je vous l'ordonne !
Les enfants se retrouvent devant un mur de pierre.
Esteban : Oh ! On est bloqué.
Tao : Oh, ce rocher est beaucoup trop haut !
Esteban : Oh, oh, bon sang, on est coincé. Oh !


Scène 23

Les soldats arrivent sur les lieux.
Soldat : Par ici, à gauche !
Soldat : Cette fois nous les tenons.
Esteban : (dans sa tête) O, père Rodriguez, protégez-nous !
Un soldat s'approche d'Esteban et tend la main pour l'attraper.
Soldat : Viens un peu par ici, toi !
Une volée de pierres s'abattent sur les soldats.
Soldat : Qu'est-ce que c'est ?
Soldat : Fuyons !
Soldat : Oui, fuyons !
Esteban et Tao peuvent voir Tohaka et sa troupe sortir du haut du rocher.
Esteban : Oh ! Regarde !
Tohaka : Notre sage dit que tu es celui que nous attendions. Sois le bienvenu !
Esteban : Mais enfin je ...
Une grosse explosion surprend tout le monde.
Esteban et Tao : La poudrillère !


Scène 24

Dans la forteresse en flammes, des soldats essaient de sauver quelques trésors des constructions en feu.
Alvarez : O votre excellence, ayez la bonté de me pardonner !
Pizarro : Imbécile ! Et en plus la petite s'est échappée. Retrouvez-la, Alvarez, ou je ne donne pas cher de votre peau !
Alvarez : Bien, excellence.
Pizarro : Sans elle, ce quipu d'or ne me sert plus à rien. Elle est la seule capable de le déchiffrer il faut absolument la rattraper. Vous entendez, Alvarez ? Il me la faut ! Et vivante !


Scène 25

Esteban et Tao, conduits par Tohaka arrivent près de Solaris. Zia sort de la cabine de pilotage.
Zia : Esteban ! Tao !
Esteban : Zia !
Pedro et Sancho arrivent en courant auprès de Zia.
Zia : Ils sont là ! Esteban et Tao se sont échappés.
Pedro : Ouais !
Sancho : On é-é-é-étais mort d'inquiét-t-tude. Où ét-t-tiez vous ?
Zia se jette dans les bras d'Esteban et Tao court rejoindre Pichu.
Esteban : Oh Zia !
Zia : Esteban !
Tao : Youhou ! Pichu, Je suis bien content de te retrouver. T'as été sage, hein ?
Pedro : Ne m'en veuillez pas les enfants, j'étais persuadé que vous étiez juste derrière nous.
Sancho : Moi je croyais q-q-qu'on vous avait a-a-arrêtés.
Esteban : Non, Tohaka et ses frères incas nous on sauvé.
Tohaka : Je dois retourner dans mon village, là-bas, un peu plus loin, vers le sud.
Esteban : Sois prudent, Tohaka !
Tohaka : Au revoir Esteban, bonne chance.
Tohaka fait un signe de la main et s'en va.
Esteban : On se reverra bientôt.
Tao : Au revoir, Tohaka. A bientôt.
Tout le monde salue son départ.

Le prochain épisode ...

Pour capturer Zia qui connaît le chemin des cités d'or, l'armée espagnole attaque le village de Tohaka. Pendant ce temps, Gomez s'empare de Solaris. Esteban parviendra-t-il à retrouver Zia ? Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

Les autres rubriques

Épisode précédent.
Épisode suivant.

Retour à la liste des épisodes.
Retour à la page des MCO.
---------------------
Créée le 18 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.