Scène 1
Le soleil se lève sur le Solaris.
Pedro : Oh la la ! Pourvu qu'on arrive à faire avancer ce bateau.
Sancho : Il faut pa-pa, il faut p-p-partir. Les soldats de Pi-pi, de p-p-pizarro vont arriver.
Tao : Oh, sans soleil, ce bateau ne marchera jamais.
Scène 2
Pichu s'agite en haut du mât.
Pichu : Ils arrivent ! Il arrivent ! Ils arrivent ! Ils arrivent !
Mendoza : Quoi ?
Des cavaliers arrivent en haut de la falaise.
Esteban : Là, regardez ! Un cavalier !
Alvarez fait stopper son cheval.
Alvarez : Oh !
De nombreux soldats sont maintenant arrivés près de Solaris.
Tao : Oh du soleil ! Si seulement on avait un peu de soleil !
Un rayon de soleil éblouit Esteban.
Esteban : On est sauvé, Tao. Le soleil se lève.
Tao : Ah, super ! Allez, suivez-moi !
En haut, Alvarez commande ses troupes.
Alvarez : Allez-y !
Tous les soldats se mettent en branle.
Scène 3
Dans la cabine de pilotage, Tao se met à la barre.
Tao : S'ils s'imaginent qu'ils vont réussir à nous attraper aussi facilement, hein !
Tao actionne une manette qui fait remonter l'ancre. Le bateau ressort sa voile métallique et ses rames. En faisant demi tour sur place, Solaris envoie une énorme vague sur des soldats qui étaient tout près d'aborder.
Le spectacle étonne les espagnols.
Alvarez : Oh ! Oh !
Soldat : Oh ! Regardez, ils ont plus de 100 rameurs !
Soldat : On a drôlement bien fait de pas les attaquer, pas vrai ?
Alvarez regarde Solaris partir.
Alvarez : Qu'est-ce que vous attendez, bande d'abrutis ? Tirez, bon sang, tirez ! Il faut les arrêter.
Les soldats vont feu.
Alvarez : Jamais vu un bateau aussi étrange.
Cavalier : Le gouverneur Pizarro va être furieux qu'ils aient réussi à s'échapper.
Alvarez : Ah. Ça ne fait rien, nous allons aller attaquer le village. Faites quelques prisonniers et que tous ceux qui résistent soient exécutés !
Scène 4
Sur le pont du Solaris.
Esteban : Oh, ils ont été drôlement étonnés.
Zia : Avec ce bateau on arrivera peut-être à Lima plus vite qu'on ne pensait.
Mendoza : Changez de cap, 20 degrés à bâbord, maintenez la vitesse !
Scène 5
En haut du mât, Pichu s'agite.
Pichu : Tao ! Tao ! Tao !
Esteban : Qu'est-ce qu'il y a Pichu ?
La San-Miguel apparaît de derrière des rochers.
Mendoza : Bon sang, foncez ! Tao, change de cap immédiatement. La barre à tribord. A tribord toute !
Tao : A cette vitesse là, mais c'est impossible !
Esteban arrive en courant devant la cabine.
Esteban : Tao, c'est la San-Miguel !
Tao : Oh !
Tao aperçoit le navire espagnol et tourne à fond pour éviter la collision.
Gomez : Ah ! Nous les avons enfin retrouvés. Ils croyaient pouvoir nous échapper, mais rira bien qui rira le dernier. Il faut leur couper la route, Gaspard. Parez à tirer.
Gaspard : Excellence ! Parez à tirer !
Les canons se préparent, le bateau se met en position.
Gaspard : Feu !
Une détonation. Un boulet tombe juste à côté de Solaris, éclaboussant le pont.
Mendoza : (à Esteban) Ils font un tir de barrage, il faut qu'on avance en zigzag. Va vite le dire à Tao !
Esteban : J'y vais.
Dans la cabine, Pedro et Sancho sont recroquevillés, alors que Pichu crie.
Sancho : C-c-c-c'est la fin.
Pedro : Sancho, les cités d'or n'auront été qu'un rêve, hélas !
Esteban rentre.
Esteban : Tao. On va entrer dans leur ligne de mire, il faut absolument naviguer en zigzag.
Tao : Non, sûrement pas, c'est beaucoup trop dangereux.
Esteban : Fais-le quand même !
Les deux enfants prennent chacun un côté de la barre et tirent chacun leur tour permettant ainsi à Solaris d'avancer en zigzag. Sur le pont, Zia est blottie dans les bras de Mendoza.
Mendoza : Très bien, Tao. Continue exactement comme ça. (moins fort) Si seulement on pouvait naviguer en ligne droite, on aurait aucun mal à leur échapper.
Sur la San-Miguel.
Gomez : Parfait ! Continuez à les repousser vers la plage ! Ils finiront bien par rencontrer un écueil.
Sur le pont du Solaris.
Zia : Regardez Mendoza !
Mendoza : Quoi ?
Zia : Nous nous rapprochons dangereusement de la côte.
Les boulets tombant à côté du Solaris éclaboussent la cabine de pilotage.
Esteban : Tao, il faut que tu trouves quelque chose.
Tao : Eh ! Tu penses bien que si je savais quoi faire, je l'aurais déjà fait.
Une secousse projette Tao à terre et envoie Esteban en l'air. Celui-ci se rattrape à une manette.
Tao : Oh, attention, le levier !
Esteban, pendu au levier, l'actionne sous l'effet de son seul poids.
Esteban : Mais ? J'ai déjà tiré dessus.
Tao : Mais je ne sais pas encore à quoi il sert, je ne l'ai jamais essayé ce levier là !
Esteban : Quoi ?
Une mécanique se met en marche.
Scène 6
Au dessus de la grande voile mécanique, une plus petite se déplie. Un rayon en sort et se dirige aussitôt sur la San-Miguel. Le rayon met feu au bateau.
Gomez : (aveuglé) Qu'est ce que c'est que cette lumière infernale ?
Gaspard : Oh ! Seigneur Gomez, le bateau brûle, nous prenons feu !
Gomez : En arrière ! En arrière ! Il faut sortir à tout prix de ce maudit rayon.
La San-Miguel prend la fuit.
Pedro : Hé, regarde, ils s'en vont, hé !
Scène 7
Esteban, Zia et les trois adultes sont sur le pont et regardent la petite voile se replier.
Pedro : Quelle puissance fantastique !
Esteban : Hé ben dis donc ! On peut dire que nous ne sommes vraiment pas au bout de nos surprises.
Tao sort en courant de la cabine, tenant son livre ouvert.
Tao : Ça y est, j'ai compris, c'est expliqué ici !
Esteban : Quoi ?
Tao : Derrière la voile solaire, il y a une plaque, regarde !
Tao montre un dessin, sur son encyclopédie, de la petite voile à Esteban.
Tao : C'est une plaque de réflexion qui accumule une énergie fabuleuse, il suffit d'orienter cette plaque. Et c'est comme si on utilisait la puissance du soleil dans un canon.
Esteban : Mais alors, le levier sur lequel j'ai tiré ?
Tao : Eh bien, justement, c'est le levier qui commande la plaque.
Pedro : Une fois de plus, c'est toi qui nous a sauvé, fils du soleil.
Esteban : Hein ? (gêné) Hé hé hé !
Tao : Ah, par contre, si tu avais tiré sur le levier rouge qui est à côté, ç'aurait été une catastrophe.
Esteban : Hein ?
Tao : La chaleur accumulée dans la plaque réfléchissante se serait dispersée d'un seul coup, comme une bombe.
Esteban : Quoi ?
Sancho : U-u-u-une ...
Pedro : Bombe ? Oh, si j'avais su que ce voyage serait comme ça, je serais pas venu.
Sancho : Oh la la ! Q-q-quel horrible bateau.
Tao : Oh, mais vous pouvez toujours descendre si vous n'avez pas confiance.
Sancho et Pedro : Descendre ?
Tao : Puisque vous critiquez le navire de mes ancêtres, je ne vois vraiment pas pourquoi vous en profiteriez.
Pedro : On n'a pas critiqué tes ancêtres.
Mendoza : Tao a raison. Vous êtes des sots, faites-lui des excuses !
Pedro : Je fais mes excuses.
Sancho : P-p-p-pardon.
Scène 8
Pichu s'envole.
Pichu : Attention ! Attention !
Au loin, une fumée monte dans le ciel.
Esteban : Mais ? Est-ce que ce n'est pas le village de Tohaka ?
Zia : Oh, mais si, on dirait ! Il faut y aller, ils sont attaqués.
Les enfants partent en courant.
Mendoza : Mais est-ce que vous vous rendez compte que c'est courir un risque énorme ?
Esteban : Ne t'inquiète pas ! Je vais les battre avec la puissance du soleil.
Pedro : Je n'en reviens pas. Mendoza vous allez laissez ces petits démons jouer avec notre vie.
Sancho : Ils a-a-abusent un peu, non ?
Mendoza : Laissez-les faire jusqu'à ce qu'on arrive aux cités d'or ! Nous avons encore besoin d'eux.
Scène 9
Le village de Tohaka est en flamme, les habitant se défendent comme ils peuvent : des pierres et des flèches contre des balles.
Alvarez : Feu à volonté ! Tirez ! Pas de quartier !
Tohaka reçoit une balle et tombe à terre, un inca vient le relever.
Inca : Oh ! Tohaka ! Tohaka est blessé ! Il faut fuir, mes amis, sauvons-nous !
Alvarez : Feu ! Feu ! A l'assaut !
Scène 10
Tout à coup, le rayon de Solaris stoppe les soldats qui couraient vers le village.
Alvarez : Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Par tous les diables, le bateau de Mendoza.
Un rayon tombe juste sur Alvarez. Son cheval, ébloui, le fait tomber et celui-ci chute en bas d'une falaise.
Soldat : Nous ne pouvons rien contre cette force.
Soldat : Sauve qui peut !
C'est la fuite générale.
Scène 11
Pedro et Sancho sautent de joie sur le pont de Solaris.
Pedro : Youpi ! Ça y est ! Ça y est ! C'est bien fait !
Sancho montre à Pedro Alvarez.
Sancho : Là-bas ! Regarde, il est m-même pas blessé !
Alvarez essaie, en vain, de remonter en haut de la falaise.
Sancho : Il quand même l'air d'avoir du mal à-à grimper la falaise, hé !
Pedro : Hé ben alors, gros plein de soupe. A quoi tu joues ? T'escalades cette falaise ou tu vas à la pêche aux moules ?
Sancho : T'a-a-avais qu'à pas n-nous mettre e-e-en prison.
Tao rigole de sa réussite.
Esteban : Les soldats ont l'air de s'en aller. Dis Tao, si on essayait de s'approcher un peu de la plage.
Tao : Allons-y !
Scène 12
Dans le village de Tohaka, au chevet de celui-ci.
Esteban : Tohaka !
Tohaka : Oh Esteban. Je suis content de te voir, Esteban. Merci d'avoir sauvé le village.
Esteban : (à Apo) Sa blessure n'est pas trop grave j'espère ?
Apo : Non, mais il perd encore beaucoup de sang.
Zia : Il faut abandonner le village, Tohaka, les soldats de Pizarro vont revenir vous attaquer, ils vous tueront tous.
Tohaka émet un petit cri de douleur.
Esteban : Oh ! Tohaka !
Scène 13
Sancho arrive en courant dans la hutte.
Sancho : M-m-m-mendoza ! A-alerte !
Mendoza : Que t'arrive-t-il ?
Pedro : La S-s-san-Miguel, Mendoza, elle arrive.
Mendoza : Déjà ?
Les trois enfants sont très surpris. Tao sort en courant.
Tao : Vite au bateau !
Mendoza : Attends, Tao ce n'est pas prudent !
Scène 14
Les enfants arrivent sur la plage et montent dans un canot.
Tao : Ah ! Je ne veux pas qu'ils prennent Solaris. Ce bateau est sous ma responsabilité.
Mendoza : Esteban ! Tao ! Zia !
La San-Miguel se fait menaçante. Mendoza rappelle les enfants de la plage.
Mendoza : Esteban ! Tao ! Revenez, revenez vite ! C'est trop risqué, vous allez vous faire tuer.
Un coup de canon tombe juste à coté du canot. Les remous met tout le monde à l'eau. Mendoza se précipite pour aller secourir les enfants. Esteban et Zia refont surface et se jettent dans les bras l'un de l'autre.
Zia : Esteban !
Esteban : Zia !
Mendoza : Esteban ! Zia !
Mendoza prend Zia avec elle et la ramène jusqu'à la plage.
Scène 15
Sur la plage.
Esteban : Tao ! Où est Tao ?
Mendoza : Pourvu qu'il s'en sorte. Je me demande ce qu'ils vont faire du bateau.
Scène 16
Des soldats montent à bord du Solaris au moyen d'échelle de corde.
Gomez : Ecoutez-moi vous autres ! Votre bateau est entre mes mains. Si vous voulez le récupérer, il faudra me donner Zia en échange. Si vous refusez de me la livrer, vous mourrez tous !
Alvarez s'approche de Gomez.
Esteban : Alvarez !
Mendoza : Cet animal d'Alvarez a réussi à sauver sa peau. La San-Miguel l'a repêché.
Gomez : Ramenez-nous Zia dans une barque et ne sortez pas de notre champ de vision. Vous avez exactement 5 minutes pour exécuter mon ordre.
C'est la panique sur la plage, les villageois commencent à s'enfuir.
Mendoza : Ne bougez pas ! Si vous fuyez, ils vous exécuteront tous !
Les villageois stoppent net.
Pedro : (à Sancho) T'as entendu, ils veulent Zia en échange.
Esteban : Et alors, on va pas accepter ça, non ?
Sancho : M-m-mais si elle va pas, nous serons tous exter ... nous serons tous tués !
Apo : Je vais essayer de faire fuir les gens du village.
Mendoza : Abandonnez cette idée ! Vous n'avez aucune chance de passer.
Esteban : Et si on s'enfuyait tous dans des directions différentes ?
Mendoza : La moitié d'entre nous s'en sortirai peut-être, mais les autres mourraient à coup sûr. En plus ils sont ... Regardez !
Esteban : Quoi ?
Le canot de tout à l'heure est retourné et avance lentement vers Solaris. Pichu est posé dessus.
Esteban : Mais c'est Pichu ! Pichu !
Mendoza : Alors, si c'est Pichu, Tao n'est pas loin, il doit être sous le canot, il nage vers le bateau.
Sous le canot, Tao nage.
Tao : Jamais je ne laisserai ces brutes voler le bateau de mes ancêtres. Je les en empêcherai.
Scène 17
De la plage tout le monde observe le canot.
Esteban : On peut pas laisser tomber Tao.
Zia : Et Tohaka non plus. Si on le transporte, il risque de mourir.
Tohaka arrive en boitant et en s'appuyant sur un bout de bois.
Tohaka : Partez ! Partez tous ! Ne restez pas ici, amis !
Tohaka met les genoux à terre, visiblement épuisé. Deux villageois se précipitent pour l'aider.
Inca : Tohaka.
Tohaka : Laissez-moi ici ! Partez ! Fuyez !
Zia : Tohaka !
Tohaka : Même si je dois mourir, je n'obéirai jamais au gouverneur. Les assassins de mon peuple ne pourront jamais nous enlever la fierté d'être des incas. Jamais nous ne céderons ! Jamais !
Zia : Donnez-moi un canoë, mes amis !
Mouvement de surprise général.
Esteban : Zia ?
Zia : Ne vous inquiétez pas pour moi ! Ni le commandant Gomez, ni le gouverneur Pizarro n'oseront me tuer tant que je n'aurai pas déchiffré le quipu que Pizarro a en sa possession.
Esteban : Mais Zia, si tu ne parles pas, il vont te torturer !
Zia : Le sang des incas coule dans mes veines à moi aussi. Je ne parlerai pas, quoiqu'il arrive.
Esteban prend la main de Zia.
Esteban : Oh ! Zia !
Sancho : M-m-m-mendoza, on va faire quelque chose, non ?
Mendoza : Oui, Pedro, toi, tu vas accompagner Zia. Tu rameras lentement, très lentement.
Pedro : Oui, très très lentement.
Mendoza : Pendant ce temps les gens du village vont se sauver par derrière, tout doucement, sans bruit et un par un. (à Zia) Zia, c'est en ce moment que notre sort à tous se décide. Montre-toi courageuse ! Dès que tu seras à bord, attends un moment d'inattention des soldats. Alors essaie de regagner le Solaris et va te réfugier dans la cabine de pilotage. Tu y seras en sûreté.
Esteban : Oh, j'espère que Tao de son côté va réussir à se faufiler à bord sans être vu.
Tao vient d'arriver juste à côté de la chaîne où l'ancre est attachée.
Scène 18
Sur la San-Miguel, Gomez perd patience.
Gomez : Alors, vous avez réfléchi ? Il ne vous reste plus qu'une minute.
Esteban : Elle arrive ! Mais vous devez respecter votre promesse.
Gomez : Vous avez ma parole. Mais en attendant, que personne ne bouge. Les canons de la San-Miguel restent pointés sur vous.
Le canot de Pedro et Zia est mis à l'eau et se dirige vers le bateau espagnol.
Gomez : Eh vous là-bas ! Un peu de nerf, que diable ! Souquez ferme !
Pedro : Soyez patient ! J'ai pas l'habitude de ramer, moi.
Scène 19
Tao monte à bord du Solaris en grimpant le long de la chaîne. Pedro et Zia arrivent aux côtés de la San-Miguel.
Gomez : Ah enfin ! Jetez l'échelle !
Zia grimpe à bord.
Gomez : Tu nous auras donné bien du mal, petite, mais cette fois, je le tiens mon cadeau pour le gouverneur Pizarro. Pour fêter ça, nous allons tirer un joli petit feu d'artifice sur le village. Gaspard !
Gaspard : Excellence.
Gomez : Tirez quelques bordées sur le village de nos amis !
Gaspard : Bien ! Préparez le tir ! Chargez les canons !
Zia : Attendez ! Vous nous avez donné votre parole.
Gomez : Ha oui, ma parole ? Eh bien je la reprends.
Zia repousse les deux gardes qui la tenaient et s'enfuit en courant.
Gomez : Elle s'échappe, rattrapez-la !
Zia grimpe en haut d'un mât. Pendant ce temps, Tao jette par dessus bord les deux soldats qui étaient sur le pont du Solaris.
Tao : Attends ! Zia !
Zia, du haut du mât, se voyant rattrapée par des soldat, se jette et atterri sur une échelle de corde qui relie les deux bateaux.
Gomez : Attrapez-la ! Mais qu'est-ce que vous attendez ?
Zia rejoint Tao sur le Solaris.
Tao : Vite ! Allons nous enfermer dans la cabine de pilotage !
Pichu : Vite ! Vite !
Tao détache l'échelle de corde sur laquelle commençaient à s'avancer quelques soldats.
Tao : Bon voyage les amis ! Ah ah ah ah !
Les soldats tombent à l'eau. Pedro retourne sur la plage.
Mendoza : Il y a maintenant plusieurs minutes qu'elle est à bord, elle s'est peut-être sauvée.
Esteban : Oh, je l'espère.
Scène 20
Sur la San-Miguel, Gomez est énervé.
Gomez : Gaspard ! Gaspard !
Gaspard : Oui ?
Gomez : Tuez les tous, mitraillez le village ! Faites leur payer l'audace de cette maudite inca !
Dans la cabine du Solaris.
Zia : Tao, il faut que tu sauves Esteban et tous les gens du village.
Tao : C'est trop tard, Zia, nous ne pouvons pas utiliser le rayon, nous sommes trop près.
Zia : Alors, il ne reste qu'une seule solution : ça !
Zia montre la manette rouge.
Tao : Oh non pas ça, pas le levier rouge, Zia, non on ne peut pas, non, Zia !
Zia : De toutes façons on est en sécurité, ici, non ?
Tao : Non, je ne peux pas faire ça, je n'ai pas le droit, ce bateau est trop précieux. Je ne peux pas, Zia !
Dans la San-Miguel.
Gaspard : Je ne veux entendre qu'une seule explosion. 5 ... 4 ... 3 ...
Zia : Tao !
Gaspard : 2 ... 1 ...
Tao, dans la cabine est désespéré.
Gaspard : Feu !
Tao actionne le levier rouge. Solaris explose emportant avec lui la San Miguel. La cabine de pilotage est projetée en l'air.
Esteban : Tao ! Zia !
Scène 21
Des morceaux de bois flottent un peu partout. La figure de proue du Solaris coule lentement. Esteban se jette dans les bras de Mendoza en pleurant. La cabine refait surface. Une trappe s'ouvre sur le dessus et Pichu en sort, suivi de près par Tao et Zia.
Esteban : Pichu !
Zia : Tao ...
Esteban : Oh ! Les voilà, c'est Tao et Zia !
Zia : Esteban !
Tao : (en pleurs) Oh mon beau bateau, il est complètement détruit.
Zia : Tao, grâce à Solaris, tous nos amis ont été sauvé. Esteban est toujours en vie. Et les gens du village n'ont pas été tués.
Tao : Oui, je sais bien Zia, mais ...
Pichu : Tao, n'oublie pas la fierté du peuple de Mû !
Tao stoppe net de pleurer et regarde sur la plage. Esteban fait des signes.
Esteban : Oh oh !
Tao : C'est nous, on est vivant.
Esteban : Tao ! Zia !
Zia et Tao : Esteban !
Esteban : Tao, Zia, mes amis.
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Créée le 18 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.