Épisode 12 : Le fort de l'aigle noir


Scène 1

Le soleil se lève derrière une montagne. Dans le village en ruines, les soldats lèvent le camp.
Gomez : Il faut rattraper les gamins avant qu'ils n'atteignent le vieux pic. Préparez vous à lever le camp.
Gaspard : Allons vous autres ! Vous avez entendu ? Dépêchez-vous, il n'y a pas une minute à perdre.
Soldat : Dire qu'on est obligé de s'aventurer dans un endroit où personne ne veut aller.
Soldat : Il paraît que le vieux pic est plein de fantômes.


Scène 2

Gaspard va voir Gomez en particulier.
Gaspard : Commandant Gomez.
Gomez : Eh bien, vos hommes sont-ils prêts, Gaspard ?
Gaspard : J'ai quelque chose à vous dire ...
Gomez : Hum ?
Gaspard : Les incas eux même ne mettent jamais les pieds dans ces montagnes où nous voulons aller. Ce que je veux dire, c'est qu'il nous faudrait un guide.
Gomez : Mais que me chantez vous là ?
Gaspard : Chut .... Attention les hommes nous écoutent.
Il y a du remue-ménage parmi les soldats.
Gaspard : Hé bien vous autres, qu'est-ce qui vous prend ?


Scène 3

Les soldats s'écartent laissant passer Mendoza, Sancho et Pedro.
Mendoza : Ah, du calme, ne nous bousculez pas. Après tout, nous sommes juste venus pour essayer de vous aider.
Gaspard : (surpris) Oh !
Gaspard s'approche de Mendoza, la main à l'épée.
Gaspard : Que vient tu faire à rôder par ici, toi ? Réponds avant que je ne t'embroche.
Gomez : Ne venez pas nous narguer, Mendoza, ou il vous en cuira.
Mendoza : Je vous l'ai dit, je suis venu pour vous aider. Mais où sont donc Esteban et les enfants, je ne les vois pas ?
Gaspard s'énerve et sort son épée.
Gaspard : Décidément, tu ne manques pas de toupet.
Mendoza : Je comprends, tu as du encore les laisser s'échapper.
Gaspard : C'en est trop !
Mendoza : Et tu ne sais même pas où ils sont allés.
Gomez : Ils sont se enfuis dans la zone interdite, où personne ne veut jamais aller, dans la montagne, là-haut.
Pedro et Sancho regardent la montagne, pas très rassurés.
Pedro : Oh ! Personne ne pourra jamais les rejoindre là-bas.
Mendoza : Ah ah ah ah ah !
Gaspard : Ho assez ! Dis-moi pourquoi ça te fait rire.
Mendoza : Je suis un pilote, un navigateur. Et mon métier est justement de conduire un bateau à bon port, sans points de repère. Tu saisis ce que je veux dire, Gaspard ?
Gomez : Ah ... Autrement dit, tu prétends en quelques sorte être capable de nous guider dans la zone interdite, c'est bien ça ?
Mendoza : Hum, hum.
Gaspard : Commandant Gomez, vous n'allez pas faire confiance à Mendoza ?
Gomez : Si ! Il nous est utile.
Mendoza : Je vois commandant que nous pouvons toujours nous comprendre. Nous sommes intelligents, ce qui n'est pas le cas de ce pauvre Gaspard.
Gaspard : Ouh toi !
Gomez : Cessez messieurs ! Je vous propose de collaborer plutôt que de nous faire la guerre. Nous avons le même but : l'or.
Mendoza et Gomez se serrent la main.
Pedro : Et si pour fêter cette nouvelle collaboration, on mangeait un petit quelque chose, j'ai tellement faim, moi !
Sancho : B-b-b-bonne idée.
Mendoza : Mes compagnons apprécieraient votre hospitalité en gage de vos bonnes intentions.
Gomez : Quoi ? Allez Gaspard, qu'on leur donne à manger à leur convenance ! Et faites vite.
Gaspard : Hein ?
Pedro et Sancho sont fous de joie.
Pedro : Youpi !
Sancho : Youpi ! Je te suivra partout Mendo-do ...
Pedro : Moi aussi, on a confiance en toi.
Sancho : ... za.
Gaspard retient sa colère.


Scène 4

Les enfants, Weïna et Ketcha marchent dans la forêt. Pichu se coince dans des lianes.
Pichu : Au secours ! A moi ! A moi !
Ketcha : Ne criez pas, ou les soldats vont nous repérer.
Tao : Tu as entendu ce qu'il a dit, Pichu ?
Tao attrape Pichu par la crête.
Pichu : Aïe.


Scène 5

L'orée du bois se rapproche.
Esteban : Oh, regardez cette lumière, on dirait la fin de la forêt.
Esteban part en courant.
Zia : Doucement, ne cours pas Esteban.
Tao et Zia se presse de faire comme lui.
Weïna : Attention où vous marchez.
Esteban : Vous inquiétez pas pour moi.
Esteban trébuche et tombe dans une grande prairie de hautes herbes.


Scène 6

La discrétion de l'arrivée d'Esteban fait s'envoler des milliers de papillons.
Esteban : Oh ! Comme ils sont beaux !
Esteban se lève et s'avance dans la prairie.
Zia : Reste avec nous, Esteban, où vas-tu ?
Esteban : Je reviens. Oh, ils sont magnifiques.
Zia : Mais qu'est-ce qu'il a, Tao ?
Tao : J'en sais rien. Peut-être qu'il n'a jamais vu de papillons. Y'en a peut-être pas sur son continent.


Scène 7

De loin, le nuage de papillons est très visible. Esteban cherche toujours à en attraper un.
Esteban : Oh, cette fois ci !
Esteban aperçoit un papillon, encore posé sur une grande herbe. Il s'approche doucement et au moment de le saisir un coup de feu retentit et déchiquette le papillon. Esteban se retourne et vois non loin de lui les espagnols.
Gomez : Pas un geste Esteban. Reste où tu es ou nous tirons.
Esteban : Oh la la !
Esteban s'abaisse dans les herbes et s'enfuit.
Gaspard : Ah le satané gamin ! Esteban, arrête toi ! Allons le chercher ... Par ici ... Esteban ! Ah le sale gosse.


Scène 8

Esteban est retourné près de ses amis.
Esteban : Alerte ! Gomez et Gaspard sont là avec des soldats.
Pichu : Sauve qui peut ! Alerte !
Weïna : Par ici !
Tous s'enfuient. Les espagnols arrivent en courant.
Gaspard : Les voilà !
Gomez : Surtout ne laissez pas les enfants s'échapper !
Gaspard : Du nerf tas de faignants ! Courez plus vite ! Il faut qu'on les rattrape à tout prix. Dépêchez-vous !
A l'arrière Mendoza et ses acolytes discutent.
Sancho : C'est p-p-pas bien ...
Mendoza : Ne t'en fais pas, s'ils sont capturés nous aviserons au moment opportun.
Pedro : Hé oui, évidemment, pour nous, le principal, ce sont les cités d'or.
Mendoza : Évidemment !
Sancho : E-é-é-é .....


Scène 9

Les enfants, Weïna et Ketcha grimpent sur une falaise escarpée.
Tao : Plus vite, Esteban plus vite ! Ils sont déjà arrivés au pied de la montagne. Ils vont bientôt nous rattraper.
Esteban : Oui, je sais Tao, je crois que je ne suis pas très doué pour ce ...
Esteban glisse un peu.
Zia : Ne regarde pas derrière toi, Esteban. Essaye de te détendre et regarde vers le haut.
Esteban : D'accord.
Esteban reprend du poil de la bête. Ils arrivent sur la crête.
Zia : Esteban.
Tao : Hé bien, pour quelqu'un qui a le vertige, c'est pas mal.
Esteban aperçoit quelque chose qui le laisse coi.
Esteban : Oh mais !
Esteban : Mais pourquoi tu fais cette tête là ?
Au bout de la crête, devant une montagne qui ressemble à un aigle, il y a un fort.
Weïna : C'est le fort de l'aigle noir.
Esteban : Un fort en plein dans la montagne ?
Tao : C'est vrai que la montagne, derrière, ressemble à un aigle.
Weïna : Nous serons en sécurité à l'intérieur du fort.


Scène 10

Les soldats arrivent peu après, eux aussi, sur la crête.
Gaspard : Là-bas, regardez, ils sont tous là. Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Gomez : Hé bien Gaspard, qu'est-ce que vous attendez ? Rattrapez-les avant qu'ils n'entrent dans le fort.
Gaspard : Bien commandant. En avant vous autres !
La poursuite est engagée.
Esteban : Zia !


Scène 11

Les portes du fort se referment juste derrière Ketcha.
Gaspard : Oh, trop tard, les portes se sont refermées.
Gomez : Attendez Gaspard, pas de précipitation. Je me demande si ...
Gaspard : Hein ?
Gomez : Oui, je pense que nous sommes bien sur le chemin des cités d'or. Enfin, nous verrons de l'autre côté de cette muraille.
Gaspard : Commandant, je propose que nous détruisions ce fort immédiatement. Ce ne sera pas difficile, ce n'est qu'un fort de pacotille.
Mendoza : Complètement stupide.
Gaspard : Comment ?
Mendoza : Vous allez vous jeter la tête baissée contre ces pierres alors que nous ne connaissons ni le nombre de défenseurs ni leurs armes et encore moins leur façon de réagir ?
Gaspard : Je sens qu'il y en a parmi nous qui ont peur. Commandant Gomez, je vous en prie, laissez moi faire.
Gomez : Je ne peux pas me permettre de perdre un seul soldat en ce moment. Et je suis d'accord avec Mendoza. Cherchons à connaître les ressources de l'ennemi.
Gaspard : Mais pourtant je vous assure ...
Gomez : N'insistez pas, Gaspard ! Mendoza se chargera de cette mission, n'est-ce pas ?
Mendoza : Hein ?
Sancho et Pedro ne semble pas rassurés.
Gomez : Puisqu'il s'agit de votre propre idée, vous aurez plus de chance que nous de vous en tirer.
Gaspard : Je n'aurais pas imaginer de meilleure stratégie moi-même. Hé hé hé !


Scène 12

Dans le fort, les soldats incas se préparent à se battre. Weïna et Ketcha présentent les enfants au chef du fort de l'aigle noir.
Weïna : Voici les enfants qui viennent de l'autre côté de l'océan, là où vivent les dieux du salut.
Esteban : Bonjour, je m'appelle Esteban.
Zia : Et moi c'est Zia.
Tao : Tao !
Pichu : Moi je suis Pichu.
Yupanki : Toi aussi tu aides nos amis ?
Pichu : Et toi qui es-tu ?
Yupanki : Mon nom est Yupanki. C'est moi qui suis le chef de cette forteresse. Aujourd'hui, le plus important, c'est que vous vous reposiez pour reprendre des forces. Mais demain vous pourrez prendre la piste pour le vieux pic.
Esteban : Mais, Yupanki, ce n'est pas possible, les soldats du gouverneur Pizarro sont au pied du fort.
Yupanki : Rassure-toi, Esteban. Jamais les soldats espagnols ne pénétreront ici tant que je serai là avec mes guerriers.
Dans le fort, pleins de soldats, armés de flèches, de lances et de pierres, sont sur le qui-vive.
Yupanki : Comme vous le voyez, nous sommes bien armés. La crête de la montagne est trop étroite pour qu'ils puissent nous attaquer de front.
Esteban : Mais un seul de leur fusil vaut dix de tes guerriers.
Yupanki : Un fusil ? Qu'est-ce que c'est qu'un fusil ?
Tao : Tu n'en as jamais vu ?
Yupanki : Non.
Zia : Vous ne vous êtes jamais battu contre les soldats du gouverneur ?
Yupanki : Notre devoir est d'assurer la protection du vieux pic.
Guerrier : Attention ! Les voilà !
Yupanki se précipite en haut des murailles.


Scène 13

Mendoza, Sancho et Pedro arrivent armés de fusils.
Esteban : C'est Sancho, Pedro et Mendoza.
Yupanki : N'approchez pas étrangers. Un pas de plus et je vous fais abattre par mes hommes.
Esteban : Oh attendez, ne tirez pas !
Yupanki : Quoi ?
Esteban : Ecoute-moi, je connais ces trois hommes qui approchent du fort. Ce ne sont pas des soldats.
Tao : Mais ce ne sont pas non plus nos alliés.
Esteban : Peut-être Tao, mais ils m'ont déjà sauvé la vie à plusieurs reprises. Et ils n'ont pas l'habitude de se battre. On ne peut pas les attaquer comme ça. Yupanki, je t'en supplie.
Yupanki : D'accord, je vais juste les intimider. Ils s'enfuiront peut-être.
Esteban : Ah !
Une volée de flèches arrive juste devant les trois hommes. Sancho et Pedro s'enfuient de peur. Mendoza passe son fusil derrière ses épaules et continue à avancer.
Mendoza : Esteban ! C'est moi, Mendoza. Si tu m'entends, montre-toi, Esteban.
Esteban : Qu'est-ce que tu me veux ?
Mendoza : Tu es sain et sauf. Tant mieux. Est-ce que Tao et Zia sont avec toi, Esteban ?
Les trois enfants, du haut de la muraille, se montrent maintenant à Mendoza.
Mendoza : Je suis heureux de vous avoir revu tous les trois. A bientôt. A très bientôt. Peut-être même à ce soir ... Ah ah ah !
Tao : Qu'est-ce qu'il nous veut encore ?


Scène 14

La nuit tombe. Les enfants sont assis sur la muraille et regardent la crête.
Esteban : Oh, ce silence.
Tao : Oh, ils se préparent peut-être à nous attaquer.
Zia : C'est sûr, ce commandant Gomez est comme le serpent. Je suis certaine qu'il prépare quelque chose contre nous.
Weïna arrive auprès des enfants.
Weïna : Que peuvent-ils préparer ?
Esteban : Oh bah je sais pas. Comment t'expliquer ça ? C'est une impression ...
Weïna : Explique-toi, Esteban, c'est important.
Esteban : Je sais pas, mais le commandant Gomez ... Oh c'est bête, je sais mais ...
Tao : Moi je n'ai rien compris.
Esteban : Attends ! Tout à l'heure, quand Mendoza est venu, il nous a dit "A ce soir peut-être".
Zia : Ça y est, ça me revient maintenant. Quand j'étais petite au palais, en Espagne, j'ai entendu quelqu'un vanter l'habileté du commandant Gomez pour les attaques.
Tao : C'est ça !
Esteban : Mais oui, bien sûr. Mendoza voulait nous dire que l'attaque aurait lieu cette nuit.
Weïna : Impossible.
Esteban : Pourquoi ?
Weïna : Parce que nous ne combattons jamais la nuit.
Esteban : Pourquoi ?
Weïna : Seule la protection du dieu Soleil peut nous permettre de gagner.
Esteban : Mais Gomez n'attendra pas, lui. Il va attaquer.
Weïna : Même si nous combattons cette nuit pour nous défendre, comment saurons-nous s'il s'agit des ennemis ou de nos guerriers ?
Esteban : Ben ....
Zia : Et si on allumait un grand feu, juste devant les portes du fort ?
Esteban : Mais ... Quand on alimentera le feu, ils nous tireront dessus avec leurs fusils.
Tao : Des bûches peut-être ...
Esteban : Tu as une solution, Tao ?
Weïna : Si tu as une idée, Tao, fais vite.
Tao : Ah ! Oh oui, on va essayer !
Tao, trop content, en tombe à la renverse.


Scène 15

Un guerrier plante un tronc d'arbre incliné dans l'enceinte du fort. Tao s'approche de lui suivi par un autre guerrier portant un grand arc.
Tao : Et par ici, ça va ?
Tao monte sur le tronc et prend l'arc.
Tao : Donne. Il faudra l'attacher bien fort dans le haut avec une corde. Comme ça je crois que ça sera parfait.
Tao bande l'arc, mais le haut glisse et l'arc se referme sur l'enfant.
Tao : Aaaah ! Tu vois ? Il vaut mieux l'attacher solidement.
Weïna arrive avec une flèche dont le bout est entourée de bandages.
Weïna : Regarde Tao. Est ce que ça ira comme ça ?
Tao : Oh oui, ça m'a l'air très bien. Maintenant il n'y a plus qu'à mettre de l'huile dessus.
Weïna : De l'huile ?
Esteban et Zia déplient un grand morceau de toile.
Esteban : Tao, viens voir ! Est-ce que cette toile est assez grande ?
Tao : Oh oui, ça fera l'affaire. Attachez la corde à la toile à intervalles réguliers à peu près comme ça, tu vois ?
Esteban : Attacher une corde ?
Tao : Mais vite ! Il n'y a pas une seconde à perdre, il faut finir avant le coucher du soleil.


Scène 16

Tout le monde dort dans le fort. Sur la crête, les soldats sont prêts à attaquer.
Gomez : Enfin ! Souhaitons leur de beaux rêves.
Gaspard : On aura aucun mal à escalader ces murailles.
Gomez : La nuit est tombée on peut y aller.
Gaspard : Allons-y !
En courant, Gaspard trébuche sur une corde tendue en travers de la crête.


Scène 17

Dans le fort, Pichu, dont une patte est attachée à une liane, se réveille.
Pichu : Alerte ! Alerte ! Alerte ! Alerte ! Alerte ! Alerte ! Alerte !
Le bruit réveille Tao.
Tao : Esteban, vite, apporte les torches.
Esteban et Zia sortent en courant d'une maison, des torches à la main. Ils s'approchent près de l'invention de Tao : c'est une arbalète géante dont le projectile est une flèche munie d'un parachute.
Tao : Enflamme le bout. Je te confie ma machine. Vas-y !
Esteban : Sois tranquille. Prêt ? Je lâche !
Esteban envoie la flèche enflammée. Le parachute s'ouvre alors et la lente chute du projectile permet d'éclairer toute la crête.


Scène 18

Les soldats se sont arrêtés pour regarder.
Gaspard : Hein ? Qu'est-ce que c'est que ça ? Oh ! Par la malepeste !
Gaspard vise et tire sur le parachute. Au même moment, une pluie de pierres s'abat sur lui et ceux qui l'accompagnent. Les soldats se replient. Du haut de la muraille, Yupanki donne des ordres.
Yupanki : Continuez ! Ils s'enfuient ! Tirez !
Les soldats essaient de résister, mais les pierres les repoussent toujours plus.
Gomez : Mettez-vous à couvert. Repliez vous !
Gaspard : Allez-vous mettre à couvert !
De loin, Mendoza et ses deux compagnons ont observé toute la scène.
Pedro : Cette bande de polissons ne se débrouille pas mal. Qu'est-ce que t'en penses, Sancho ?
Sancho : C'est pas moi qui m'aventu ... qui m'aventu ... qui m'aven ... qui ir-r-ras là-bas, hein !
Mendoza : Bon bah je pense que c'est le moment de filer.
Dans le fort, tous regardent la fusée éclairante.
Esteban : (à Tao) Tu nous as sauvé, mon vieux.


Scène 19

Le jour se lève, Weïna et les trois enfants se dirigent vers le vieux pic. Ils passent sur d'étroits chemin surplombant de grands précipices ...
Tao : Oh, Esteban n'a pas l'air d'être très à son aise.
Pichu : Non.
... un pont suspendu en bois ...
Esteban : Oh non !
... où Weïna le transporte sur son dos ...
Tao : Il suffit de pas regarder, il n'arrivera jamais à s'y faire.
Pichu : C'est le vertige ...
Esteban : Je commence à en avoir assez, moi, de toutes ces promenades, au dessus du vide. Y'a pas moyen de passer ailleurs ?
... pour arriver devant une cascade.
Esteban : Oh que c'est joli !
Tao : Nous sommes arrivés au bout du chemin.
Weïna : On va passer par ici, suivez moi !
Esteban est à la traîne : il continue d'admirer la cascade.
Tao : Esteban, alors ? Tu viens ?
Esteban : Oui !


Scène 20

Derrière la cascade se trouve un ouverture.
Esteban : Tiens, regardez, l'entrée d'une grotte.
Tao : Oh elle est grande !
Zia : Oh, c'est terrifiant !
Weïna : En montant tout droit, nous arriverons au vieux pic.
Zia : Tu as entendu ? On y est presque !
Esteban : Alors allons-y ! En route !


Scène 21

Ils approchent du bout de la grotte.
Esteban : Y'a de la lumière, là-bas, au fond.
Tao : Alors nous sommes dans la bonne direction.
Zia : Celle du vieux pic ?
Esteban : Zia, viens avec moi !
Zia : Oui !
Ils partent tout deux en courant.
Tao : Mais pourquoi courez-vous comme ça ?
Pichu s'envole.
Pichu : Cours toi aussi ! Cours ! Cours !
Tao : Pichu !
Il se met lui aussi à courir.


Scène 22

A la sortie de la grotte, ils peuvent contempler le vieux pic non loin de là. Les nuages plus bas que la ville donnent une impression étrange.
Esteban : On dirait que la ville est suspendue dans le ciel.
Un coup de vent chasse les nuages laissant apparaître toute l'étendue de la ville.
Esteban : Je n'ai jamais vu une ville aussi belle que ça.
Zia : Tu as raison, Esteban. On a l'impression de rêver.
Weïna : Voici la ville du vieux pic, mes amis. Les villageois doivent nous attendre. Ketcha les a prévenu.


Scène 23

Le petit groupe fait son entrée dans la ville. Devant les habitants, ils montent de longs escalier menant au palais. Weïna s'agenouille devant un vieil homme.
Weïna : Je vous présente le doyen et chef de notre ville : Kraka ! Chef Kraka, je vous ai amené les enfants qui ont traversé le grand océan. Les voici : Tao, Esteban et la petite Zia !
Kraka repère le médaillon de Zia.
Zia : Oh ! Qu'y a-t-il ?
Kraka : Mais d'où vient le médaillon que tu portes ?
Zia : Je le tiens de mon père. (Zia donne son médaillon à Kraka) Il appartient à ma famille. Et de générations en générations, on le donne à la naissance de la première fille.
Esteban : Et moi j'ai celui-ci. (Esteban donne son médaillon à Kraka) Je n'ai pas la partie qui représente le soleil, c'est Mendoza qui l'a.
Kraka : Vous dites bien la vérité ?
Esteban : Mais bien sûr !
Kraka : Dans ce cas, mes chers enfants, vous êtes en possession des clés de la cité d'or de Tseila.
Esteban et Zia : Oh !
Kraka : Depuis de nombreuses générations, notre peuple attend votre venue. Car la parole dit que lorsque ces deux médaillons, après avoir quitté la déesse de la lune seront dans les bras de Pacamama, déesse de la terre, alors s'ouvriront les portes de la cité d'or de Tseila.
Esteban : Ça c'est incroyable ! Tu as entendu, Zia ? Nos médaillons sont les clés qui ouvriront les cités d'or.

Le prochain épisode

Au vieux pic, nos amis découvrent un cadran solaire et un globe céleste qui ont une signification mystérieuse. Esteban trouve aussi une surprise : il rencontre quelqu'un qui connaît son père. Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

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Créée le 20 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.