Passons à la suite :

Épisode 11 : Zia retourne chez elle

A environ 100 kilomètres de Cousquo, capitale des Incas, on trouve Tambobamba, village de montagne et ancienne étape située sur la grande route inca. On y pratique aujourd'hui l'élevage des bovins et des ovins. Nous sommes au mois d'août et c'est la fête du village. Chaque famille prépare à cette occasion un morceau d'étoffe de couleur vive. On fait des voeux pour la santé des membres de la famille, pour la récolte prochaine et les guérisseurs du village passent dans chaque foyer pour réunir les carrés d'étoffe qui seront attaché sur le dos d'un taureau noir destiné à la corrida. Cette fête, appelée fête du condor, se tient chaque année au mois d'août depuis des siècles. Autrefois les villageois organisaient un combat entre un condor, symbole des incas, et un taureau noir représentant l'Espagne. On capturait un condor dans la montagne et on l'attachait sur le dos d'un taureau. Effrayé, ce dernier se mettait à courir, tandis que l'oiseau de proie lui déchirait le col et le dos à coups de serres et de bec. Le condor triomphait à chaque fois, bien sûr. On le libérait et selon la direction dans laquelle il prenait son envol, on pouvait prédire une bonne ou une mauvaise récolte. Le moindre village des Andes possède des arènes et la corrida est devenue inséparable de toute fête. La fête exprime les voeux traditionnels des paysans pour que boeufs, cochons, moutons, se reproduisent en grand nombre et pour que les récoltes de maïs ou de pommes de terres soient abondantes. Ce sont les souhaits traditionnels qu'on retrouve dans les fêtes paysannes du monde entier. Aujourd'hui, les étoffes de couleur remplacent le condor sur le dos des taureaux. Et les jeunes hommes de Tambobamba se mesurent à eux selon la tradition des toreros espagnols. Ainsi la fête de Tambobamba, qui n'était au départ qu'une vengeance symbolique des incas sur les espagnols, traduit-elle aujourd'hui l'introduction de l'élevage dans une société dont les activités, autrefois, étaient purement agricoles. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 12 : Le fort de l'aigle noir

Esteban, notre héros, découvre, au cours de ses aventures, une ville aérienne. Celle-ci n'est pas une invention, elle existait réellement dans l'empire inca. En effet, les incas, poursuivis par l'armée espagnole, avaient quitté Cousquo pour bâtir au fin fond des Andes une nouvelle ville impériale qui se nommait Bilquabamda. Située à 110 kilomètre environ au nord-ouest de Cousquo, aujourd'hui à 3 heures de train. En remontant le fleuve Urubanda vers la source de l'Amazone, la vallée devient soudain escarpée, aboutissant à une paroi montagneuse en forme de paravent. Du sommet de cet escarpement se découvre devant nos yeux, un spectacle inimaginable, la ville forteresse de Machu Pichu, au sommet de la montagne, comme flottant dans les airs. Les incas s'y réfugièrent pour échapper aux espagnols. Ils occupaient la zone plate située autour du temple et utilisaient les pentes de la montagne pour y bâtir des habitations et y faire des cultures en terrasse. Plus de 15000 personnes y vivaient ainsi, de la même façon qu'à Cousquo. Comment ces énormes pierres ont-elles pu être transportées jusqu'à cette crête ? Le mystère reste entier aujourd'hui encore. Malgré leurs recherches, les espagnols ne purent jamais découvrir l'emplacement du Machu Pichu, le site resta inconnu et préservé pendant 350 ans jusqu'en 1911 lorsqu'un jeune archéologue américain, Alan Biguam [?], gravissant cet à-pic, découvrit, tout à fait par hasard, la ville fortifiée. Les fouilles ultérieures permirent de découvrir 173 momies dans une caverne. La presque totalité étaient des momies de jeunes filles. Peut-être des vierges affectées au culte du dieu soleil. Mais pourquoi ces expressions de douleur ? Attendaient-elles le retour de la guerre de jeunes hommes qui ne revinrent jamais ? Furent-elles condamnées à cause de cela ou bien l'empereur inca préféra-t-il tuer le reste de la population afin de préserver le secret de la ville du soleil ? De toutes façons, la ville semble avoir été oubliée bien avant l'arrivée des espagnols. Pourquoi fut-elle été abandonnée ? Machu Pichu ne nous donne, hélas, aucune réponse. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 13 : Une journée au vieux pic

Dans toute l'histoire des Andes se mêlent traditions et légendes transmises oralement depuis fort longtemps. Le folklore fait donc partie intégrante de l'histoire de chaque région. Mais en français "folklore" signifie aussi pour beaucoup "musique" et "instruments traditionnels des Andes". La kena est une sorte de flûte taillée dans un roseau. Les andins l'appellent "instrument du vent". En effet le son de l'instrument rappelle celui du vent qui souffle dans les montagnes des Andes. Le charango ressemble à une mandoline. Fait d'une carapasse de hérisson appelé kerinchu. La kena et le charango sont les deux instruments essentiels de la musique des Andes. Les incas étaient également de braves guerriers. Cependant leur civilisation, aussi avancée fut-elle, ne connaissait que des armes primitives. Et c'est pourquoi les espagnols, peu nombreux, n'eurent que peu de peine à les vaincre, équipés comme ils l'étaient d'armes à feu. Le peuple des incas est seul, sans lumière, l'empereur des incas est parti vers le sommeil pour le voyage de la mort. Le condor vole, déplorant sa mort. Envole-toi condor, symbole des Andes, sang des incas. Les incas ont été trahis et la kena pleure. Dieu nous a appris à nous nourrir de liberté. Tel est le thème de la chanson, aujourd'hui très connue, "El condor". De nos jours, on compte encore 15 millions d'indien de race pure sur le nouveau continent. Pendant longtemps ils ont été tyrannisés par les blancs. Ils en avaient même fini par oublier comment exprimer leurs sentiments. La musique fut pour eux une façon de retrouver la liberté et la joie. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 14 : Le médaillon du soleil

Parmi toutes les civilisations des Andes, l'empire inca est celui qui s'est développé le dernier avant d'être ruiné par les espagnols. Avant l'empire des incas, les Andes avaient vu bien d'autres civilisations prospérer puis s'éteindre. Il arrive que le vent du désert fasse soudain réapparaître l'une de ces civilisations qui dormaient depuis des milliers d'années. Les vaqueros sont ces fossoyeurs dont l'étrange métier était de réveiller les momies. Sous les linges qui protègent les momies se trouvent des masques incrustés d'or et de pierreries ainsi que d'autres objets précieux dont les morts étaient parés. Les habitants de cette région avaient pour coutume de décorer leur maison avec des objets provenant des tombes pour conjurer le mauvais sort. Les conquistadores étudiaient attentivement ces traditions afin de découvrir d'éventuels trésors. Rares étaient ceux qui s'aventuraient dans les montagnes des Andes ou dans la jungle et qui en revenaient vivants. Ils étaient soit emportés par une fièvre mortelle soit fait prisonnier par les indigènes. Cependant, un explorateur qui espérait s'approprier l'or, réussit à approcher du lieu où se déroulait la cérémonie de l'or. Il s'appelait Quesada et avait entendu raconter une étrange histoire. Le chef de la tribu enduit de poussière d'or se baignait dans un lac pendant que les nobles et les prêtres jetaient des offrandes d'or dans l'eau. D'ailleurs Quesada n'était pas le seul à penser au trésor inestimable qui devait se trouver au fond de ce lac. Récemment le lac fut asséché à plusieurs reprises dans le but de retrouver les joyaux. Mais seules pièces d'orfèvrerie furent découvertes. Cependant les traditions légendaires cachent souvent une part de vérité et c'est pourquoi la chimère des cités d'or se transmet de générations en générations. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 15 : Le fort à nouveau attaqué

Autrefois, les habitants des Andes adoraient la lune, les étoiles, l'eau et la terre comme des dieux. Un jour un oracle du dieu soleil désigna un homme pour propager son culte et cet homme devint l'empereur des incas. A Cousquo, au Pérou, ancien territoire inca, la fête du soleil est aujourd'hui encore célébré le 22 juin de chaque année. Dans cette partie du globe, c'est le jour le plus court de l'année. C'est le solstice d'hiver. Tout le monde prie pour que le soleil ne cesse jamais de briller. Le soleil accorde ses bienfaits à la terre. En effet l'empire des Incas était un grand pays agricole. Le mot "Ande" signifie "terre cultivée", ce qui nous montre bien que la vie des incas était fondée sur l'agriculture. L'aliment de base était la pomme de terre, produit originaire des Andes. La pomme de terre séchée, appelée Chougno, est toujours un élément important de la cuisine des Andes. Le maïs est aussi originaire du nouveau continent. Il en existe plusieurs espèces de couleurs différentes. Le maïs violet était l'élément de base de la tchitcha, boisson que l'on donnait en offrande au soleil. A cet époque, en Europe, on ne connaissait ni le piment, ni la tomate ni encore moins la cacahuète. Jadis le vieux continent ne connaissait ni la coca, qui sert de base à la cocaïne, utilisée en médecine pour l'anesthésie, ni les substances médicamenteuses telles la quinine, remède spécifique de la malaria et du paludisme. Pour les européens, la pomme de terre, comme toutes les plantes qui poussaient dans ce pays, avait un goût répugnant et ils refusaient d'en manger. Ils pensaient que l'ananas était une gigantesque pomme de pin. Il est intéressant de constater que ces plantes, jadis dédaignées par nos ancêtres, sont aujourd'hui couramment utilisées. Environ 40 produits agricoles découverts sur le sol du nouveau continent se sont ensuite répandus dans le monde entier. Sans les aliments ordinaires des Andes, notre table perdrait beaucoup de sa saveur. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 16 : A travers les Andes

Connaissez-vous les totora ? Ce sont des roseaux très solides ressemblant aux bambous. Les totora poussent sur le lac le plus élevé du monde, le lac Titicaca, situé à 3500 mètres d'altitude. Au Pérou et en Bolivie, on l'appelle "la mer intérieure". Sur les plateaux qui entourent le lac Titicaca vivent près de 6 millions d'indiens. Ce lac est, pour les Inca, leur pays natal car ils croient que Viracocha, le créateur de leur race habite les îles du soleil et de la lune situées sur le lac. Selon certaines traditions, le soleil lui-même serait né dans le lac. Viracocha créa d'abord le ciel et la terre, puis les hommes qu'il façonna à partir de l'argile. Il leur donna la parole, la chanson et les graines des plantes. Il leur appris la culture et le tissage puis il retourna au fond du lac. Mais, malgré ses enseignements, les hommes continuaient à paresser et à se quereller. Viracocha revint donc pour les changer en pierres, en condors ou en lamas. Si les indiens traitent toujours les lamas et les condors avec le respect qu'on doit aux messagers des dieux, c'est à cause de ces légendes. Le matin et la nuit il fait souvent très froid sur les rives du lac. Et il n'est pas rare qu'il neige. Les récoltes souffrent d'un tel climat. Le mode de culture des indiens est donc très particulier. Ils se déplacent sur le lac, dans des bateaux faits de roseaux et avec ces mêmes roseaux, ils confectionnent des îles flottantes sur lesquelles, utilisant des poissons comme engrais, ils cultivent des plantes qui poussent bien mieux que sur la terre ferme. Ils pourraient trouver des terres plus faciles à cultiver, au Pérou ou en Bolivie, mais ils ne veulent pas quitter le lac Titicaca. Peut-être obéissent-ils aux ordres de Viracocha. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 17 : Les portes s'ouvrent

Le condor est un vautour qui vit uniquement dans les Andes. Les plus grands font 3 mètres d'envergure les ailes déployées. Nous allons aujourd'hui survoler le nouveau continent du nord au sud, du détroit de Magellan à la forêt amazonienne comme si nous suivions le condor dans son vol. Le glacier qui part du haut de la montagne se termine dans la mer à l'extrémité méridionale du continent. Là, une énorme masse de glace, dont l'épaisseur atteint parfois 150 mètres, avance de deux mètres chaque jour, soit près d'un kilomètre par an. La pointe extrême du glacier, bloc après bloc, s'effrite dans la mer. Plus au nord, à la moitié de la Cordillère des Andes, nous survolons maintenant la grande zone désertique. Bien des espagnols venus autrefois y chercher de l'or y sont morts de soif. Alimentée par la fonte des neiges qui recouvre les Andes, la forêt amazoniennne s'étend sur des centaines de milliers de kilomètres carrés. Cet enfer de verdure est en fait une véritable usine de régénération d'oxygène pour la planète. Les condors sont toujours là, gardiens des airs, sur les 7000 kilomètres de la Cordillère des Andes. Selon la légende Viracocha transformait en condor les hommes qui avait provoqué sa colère. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 18 : Le grand condor

Le nouveau continent est immense. L'Amérique du Sud, à elle seule, occupe une surface environ 34 fois plus importante que celle de la France. En France nous savons dans quelle région nous sommes grâce aux paysages, mais l'Amérique du Sud n'est pas un jardin miniaturisé, comme notre pays. Pour en saisir les contrastes, il faut la voir d'en haut. L'avion a beaucoup aidé à découvrir les vestiges des civilisations qui s'éparpillaient dans toute l'Amérique du sud. La chute magique, dont on avait découvert l'existence uniquement par des bruits, a été confirmée par un survol en avion. Les premiers européens qui ont exploré le nouveau continent ont commis beaucoup d'erreurs géographiques. Par exemple, ils prenaient la mer pour ce qui, en fait, était une partie du fleuve Amazone ou ils se croyaient dans une région pluvieuse alors qu'ils se trouvaient, en fait, dans une région de grande chute. La civilisation indienne est née au milieu d'une surprenante végétation. Elle vous fascine et a d'ailleurs inspiré de nombreux amateurs de science-fiction. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 19 : Aux prises avec Pizarro

Au Pérou, à 470 kilomètres de la capitale Lima, voici le plateau désertique de Nazca. Sur cet immense plateau aride, appelé Pampa inferno, on peut voir, dessinés au sol, de gigantesques singes, des dauphins, ou des oiseaux. Ces dessins auraient été tracés il y a 14 siècles. Et cependant, on ne les a découvert, grâce à l'avion que dans les années 40. Si l'on reste sur la terre ferme, on ne distingue que de vagues fossés qui semblent avoir été creusés par le vent. Chacune des figures est immense, mesurant plusieurs centaines de mètres de long et il est impossible d'en envisager l'ensemble à hauteur d'homme. Jusqu'à présent on en a relevé plus de 800. Dans quel but ces dessin ont-ils été tracés ? Selon certains archéologues, l'antique civilisation de Nazca les auraient utiliser comme calendrier. En effet, on a observé qu'au solstice d'hiver le soleil se couche exactement dans la direction indiquée par la plus longue des lignes droite de Nazca. Des dessins aussi étaient-ils nécessaires pour mesurer le temps ? Et comment les hommes d'autrefois, qui ne possédaient pas d'instruments de mesure sophistiqués, ont-ils pu tracer à la surface du sol une ligne parfaitement droite de 8 kilomètres de long ? Plus mystérieuse encore est l'absence totale de toute civilisation ou d'habitation dans cette région désertique. C'est pourquoi une autre théorie a été ébauchée. Il s'agirait, dit-on, de pistes d'atterrissage à l'usage d'extra-terrestres. On a aussi prétendu que le peuple de Nazca avait ainsi voulu attirer l'attention d'éventuels visiteurs venus du cosmos. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Épisode 20 : Retour au vieux pic

Après avoir soumis l'empire inca, les espagnols le pillèrent puis s'en furent continuer leur quête de l'or dans la forêt amazonienne. Nous sommes au Brésil sur les rives de l'Amazonie, à 900 kilomètres de son embouchure. Il y a 2 ans, sur ce petit mont pelé, on a découvert une pépite d'or. Deux jours plus tard 800 chercheurs d'or s'y sont précipités tout comme au bon vieux temps de la ruée vers l'or. Une ville champignon de 20000 âmes s'est construite. Chaque chercheur d'or se voit attribuer un lopin carré de 3 mètres de côté. Et l'on creuse éperdument. Comme on ne peut pas étendre ses recherches en surface, on creuse en profondeur. C'est ainsi qu'en un an la montagne s'est creusée d'une profonde vallée. Le Brésil est riche en sable aurifère et dans cette région on trouve parfois aussi d'assez belles pépites. L'or ainsi trouvé est vendu à environ 80 francs le gramme. Le premier prospecteur de la région y avait déterré un lingot de 700 grammes, soit une valeur de 50000 francs. Comme les pépites que l'on trouve contiennent des impuretés, elles doivent être fondues et purifiées avant d'être pesées. La production aurifère de cette région atteint 6 tonnes par an. Depuis la recherche des cités d'or par les espagnols, d'autres hommes sont périodiquement atteints par la fièvre de l'or qui les fait partir dans une jungle hostile à la recherche du métal qui leur permettra, peut-être, de s'acheter une ferme. Ainsi les hommes continuent-ils de courir après leurs rêves. Au revoir, à bientôt.
Le script, les erreurs.

Si vous ne l'avez toujours pas fait, vous pouvez aller voir les documentaires des épisodes :

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Créée le 31 juillet 2000.
Dernière modification le 24 août 2000.