Résumé de l'épisode précédent

L'armée espagnole a suivit Esteban et ses amis jusqu'au fort de l'aigle noir. Profitant de l'obscurité, les espagnols attaquent le fort. Mais Tao invente une fusée éclairante qui repousse les attaquants et sauve ainsi nos héros. Esteban, Tao et Zia réussissent à s'enfuir. Ils atteignent enfin la ville du vieux pic dont le chef, Kraka, leur révèle que les pendentifs qu'ils portent servent à ouvrir les portes de Tseïla, l'une des cités d'or.

Épisode 13 : Une journée au vieux pic


Scène 1

Quelques habitants du vieux pic sont rassemblés autour de Kraka et des enfants.
Kraka : Peuple du vieux pic, écoutez-moi ! Écoutez Kraka, votre chef. J'ai une grande nouvelle. Je vous présente Esteban, Zia et Tao qui sont à côté de moi. C'est notre protecteur au-delà des mers de l'ouest qui nous a envoyé ces trois enfants.
Cris de hourra dans la foule.
Esteban : Non, Kraka, ce n'est pas exact.
Kraka : Il ne peut en être autrement, Esteban. Quels enfants pourraient faire couler un bateau aussi grand que celui qui crachait la foudre et aussi vaincre par deux fois l'armée du gouverneur ?
Esteban : Et pourtant euh ...
Kraka : Des enfants ordinaires n'auraient rien pu faire en pareil cas.
Villageois : Oui, ce sont bien les messagers du protecteur.
Villageois : Les messagers de Piacocha.
Murmures dans la foule.
Esteban : Mais vous vous trompez.
Kraka : Esteban, regarde les enfants qui sont juste devant nous, là.
Esteban : Oh ...
Kraka : Jusqu'à ton arrivée, nous étions tous morts d'inquiétude à l'idée que la grande armée du gouverneur allait attaquer notre ville. Mais tu vois bien que votre seule présence a suffit à les rassurer. Ils n'ont plus peur.


Scène 2

Kraka et les enfants rentrent dans une grande pièce.
Esteban : Kraka, la cité d'or que vos ancêtres avaient construite, où se trouve-t-elle ?
Kraka : Hélas, ce secret a été perdu. Personne aujourd'hui ne sais plus où se trouvent les cités d'or.
Tao : Oh, c'est vraiment dommage. Je suis sûr que le pendentif du soleil aurait pu nous ouvrir les portes des cités d'or.
Zia : Ne t'inquiète pas Tao. Je suis sûre que nous trouverons d'autres indices. Rappelle-toi, le quipu disait qu'il fallait d'abord aller jusqu'au vieux pic.
Pichu émet de drôles de gloussements et vole vers une porte qui donne sur une terrasse.
Tao : Qu'as-tu Pichu ? Pichu !


Scène 3

Les enfants sortent et arrivent sur une grande terrasse où se trouve plusieurs constructions. Pichu est posé en haut d'une colonne.
Tao : Oh ! Mais c'est un cadran solaire.
Kraka : Oui, c'est bien cela, Tao. Grâce à l'ombre projetée par cette colonne, nous pouvons savoir quelle est l'heure de la journée.
Esteban : Et ça, là-bas, qu'est-ce que c'est ?
Kraka : Ça, c'est un globe céleste. Grâce à lui, nous pouvons calculer la position de chaque étoile dans le ciel.
Tao : Ah génial !
Les enfants vont voir de plus près.
Esteban : Tiens ! Qu'est-ce qu'ils représentent les dessins en bas ?
Kraka : C'est un tableau des constellations. Il indique la position des planètes principales des douze maisons.
Tao : Fantastique !
Zia se dirige vers un puits.
Zia : Esteban, viens voir ! Dans ce puits, il y a un blason représentant le soleil.
Esteban et Tao sont émerveillés.
Esteban : Kraka, que signifie ce blason du soleil dans ce puits ?
Kraka : Malheureusement, je ne sais pas ce que signifient toutes ces gravures dans la pierre, Esteban. Personne ici ne le sait. La seule personne qui serait capable de te répondre, je crois que c'est Mayuka.
Esteban : Mais qui c'est Mayuka ?
Kraka : C'est un vieil homme qui connaît beaucoup de légendes.
Esteban : Des légendes ? Quel genre de légende ?
Kraka : Les légendes incas de notre vieux monde. Et justement on m'a reparlé de lui récemment. On m'a dit que Mayuka était passé par la vieille ville il n'y a pas très longtemps.
Zia : Peut-être que ce vieil homme aurait des renseignements à te donner sur ton père, Esteban, s'il connaît les légendes.
Esteban : Hein ?
Tao : Mais oui, bien sûr. Un homme qui il y a 10 ans qui a essayé de trouver la mer de l'ouest avec un bébé, il ne doit pas y en avoir beaucoup.
Une jeune femme s'approche.
Yakuma : Excusez-moi de vous interrompre, Kraka, mais tout est prêt pour nos invités.
Kraka : (à Yakuma) Merci. (aux enfants) Yakuma va s'occuper de vous. Suivez-la et surtout ne vous gênez pas avec elle. Vous pouvez lui demander tout ce que vous voudrez, elle s'occupera de vous comme une mère. Ah ah ah !
Esteban : Comme une mère ?


Scène 4

Yakuma emmène les enfants dans une grande pièce.
Yakuma : Voici votre chambre.
Les trois enfants sont ravis.
Zia : Une vraie chambre rien que pour nous.
Esteban : Quelle est belle !
Tao : Enfin je vais pouvoir me reposer un peu après toutes ces aventures.
Yakuma : Kraka veut que vous vous sentiez ici comme chez vous. Je ferez tout ce que vous me demanderez.
Tao : Ah vraiment ? Alors on peut aussi visiter les autres pièces de la maison ?
Yakuma : Oui, bien sûr, si vous voulez.
Tao : Ah parfait, on va bien s'amuser. On va visiter ?
Esteban : Pas tout de suite. On ferait mieux de prendre un bain d'abord.
Tao : Un bain ?
Esteban : Bien sûr, un bon bain. Ce serait pas très poli de visiter la maison de quelqu'un, sale comme on est.
Tao : Prendre un bain ? Oh quelle drôle d'habitude ! Oh, je ne comprends vraiment pas, moi je déteste me laver.
Esteban entraîne Tao dehors.
Esteban : Et ben viens quand même te laver. Il va falloir que tu comprennes qu'on est pas dans ton île, ici !
Tao : Oh non, mais lâche-moi ! On n'est pas dans ton pays non plus !
Zia et Yakuma s'amusent en les voyant.


Scène 5

Les garçons arrivent près d'une cascade.
Tao : Oh !
Esteban : Tu vois ce bassin, en bas ? On va pouvoir nager dedans, on va bien s'amuser.
Tao : Oh, d'accord mais alors on fait la course et c'est moi qui vais gagner.
Esteban : On verra, allez viens !
Les enfants descendent près de la rivière.
Esteban : Oh ici, c'est très bien.
Il se déshabille et saute à l'eau.
Esteban : Dépêche toi. Alors tu viens ?
Tao a du mal à enlever sa tunique. Il tombe à l'eau. Les deux enfants nagent.
Esteban : Regarde, un poisson !
Tao : Eh ! Je te parie que t'es même pas capable de t'attraper
Esteban relève le défie.
Tao : Alors, tu l'as ?
Après une mini poursuite, Esteban arrive à s'en saisir.
Esteban : Je l'ai attrapé, Tao.
Le poisson, en crachant sur Esteban, s'échappe aussitôt après. Cela amuse beaucoup Tao. Des rires se font entendre.
Esteban : Mais ?
Des enfants observent les deux jeunes garçons, mais s'enfuient dès qu'ils se sentent repérés.
Esteban : Hé vous là, attendez !
Esteban renonce à les poursuivre, il est nu comme un ver.


Scène 6

Yakuma arrive arrive avec une serviette.
Yakuma : Pourquoi as-tu appelé ? Que se passe-t-il, Esteban ?
Esteban : Non, ce n'est pas toi que j'appelais. Y'avait des enfants là-haut qui nous regardaient.
Yakuma : Ah ah ah ! Il faut leur pardonner. Mais comme ils ont appris les messagers d'un dieu, ils ont voulu vous voir, ils n'ont pas pu s'en empêcher.
Esteban se rapproche de la rive.
Esteban : Mais Yakuma, nous ne sommes pas les messagers d'un dieu.
Yakuma : Si ! Même si vous n'en savez rien, c'est sans doute le dieu qui vous a choisi. Mais tiens, prend cette serviette et essuie-toi.
Esteban sort de l'eau.
Esteban : Sans qu'on le sache, alors ?
Yakuma : Oui, c'est très possible. Allez, viens-là que je t'essuie.
Esteban : Non, non, ce n'est pas la peine.
Yakuma : Tu ne dois pas te sentir gêné. Rappelle-toi ce que Kraka a dit, je suis ici comme ta mère.
Esteban : Ah ah ah ah ! Je suis chatouilleux.
Yakuma : Et ta vraie mère, Esteban, elle est restée dans ton pays ?
Esteban : Euh, non, je ne sais pas où elle est, je ne l'ai jamais connue.
Yakuma : Comment ?
Esteban : Je crois que je suis le seul rescapé d'un naufrage. C'est mon père qui m'a sauvé en me tenant hors de l'eau. (Esteban montre son médaillon) Il m'a passé ceci autour du cou et il a disparu. Il m'a tenu jusqu'à la limite de ses forces.
Yakuma : Pardonne-moi. Je suis désolée de te rappeler ces tristes souvenirs.
Esteban : Oh c'est pas grave. D'ailleurs il est possible que ma mère soit vivante quelque part dans ce pays et que j'arrive à la retrouver.
Yakuma : Hein ?
Esteban : Oui, il y a un vieil homme qui connaît des tas de légendes. Il s'appelle Mayuka. Il est possible qu'il sache quelque chose sur mes parents.
Yakuma : Sûrement. Je te le souhaite de tout mon coeur, Esteban.


Scène 7

Sur la terrasse, Tao tourne autour du blason du soleil, son encyclopédie à la main.
Tao : Ça je suis sûr que ça a une signification particulière. Voyons, voyons ... Hun, hun ...
Esteban et Zia arrivent sur la terrasse.
Esteban : Ah ! Tu est là, Tao. Écoute, je vais descendre en ville.
Tao : En ville ?
Esteban : Oui, je veux trouver ce vieillard, là, tu sais, Mayuka. J'ai tellement envie de savoir.
Tao : Ah, je te comprends. Vas-y. Moi, il faut que j'étudie ça sérieusement. Je reste ici.
Esteban : A tout à l'heure.
Esteban s'en va.
Zia : Esteban, attends ! Tao !
Tao : Il faut résoudre cette énigme ...
Zia : Viens d'abord il faut trouver Mayuka, c'est important pour Esteban. Tao !
Zia tire Tao par le bras.
Tao : Oh non ! Mais lâche moi Zia ! Ah !
Zia : Allez, viens !
Pichu : Attends-moi ! Attends-moi ! Ah, attends-moi !


Scène 8

Esteban marche dans la ville, ses deux amis le rattrape.
Tao et Zia : Esteban, attends-nous !
Zia : Tao a décidé de venir t'aider lui aussi.
Esteban : Oh merci, Tao !


Scène 9

Les enfants marchent dans la rue, mais les habitants les fuient.
Esteban : Dites ... S'il vous plaît ...
Les rues sont désertes.
Esteban : Mais qu'est-ce qu'ils ont ? Ils sont tous rentrés chez eux.
Zia : Oh ça alors ! Qu'est-ce qu'on va faire.
Tao : Oh là-bas il y a des enfants, on va leur demander à eux.
Pas très loin, un groupe d'enfant joue.
Zia : Il a raison, allons les voir.
Esteban, Tao et Zia se rapproche des enfants.
Esteban : Écoutez ...
Enfant : C'est Viracocha ! C'est Viracocha !
Et les enfants de rentrer chez eux.
Esteban : Attendez !
Zia : Attendez !


Scène 10

A présent, la rue est vide.
Esteban : Mais qu'est-ce qu'ils ont tous ?
Zia : Tant qu'ils croiront que nous sommes les messagers de leur dieux, ils ne nous laisseront pas nous approcher.
Esteban : D'accord ! Je vais leur montrer que nous ne sommes pas les messagers du dieu.
Zia : Hein ? Mais comment tu vas faire ?
Esteban : Vous allez voir ...
Esteban se met à marcher sur les mains.
Esteban : Voilà ! Tada, tada ! Je suis le fou favori du roi, je marche sur les mains. Tada, Tada !
Les petits enfants commencent à sortir leur tête de leur maison et à observer le phénomène.
Tao : C'est bien, Pichu, aide le !
Pichu va se poser sur la jambe d'Esteban.
Esteban : Tada, tada !
Pichu : Tada, tada ! Allez ! Allez ! Allez, approchez tous ! Allez ! Allez ! Allez !
Les enfants commencent à se rapprocher.
Pichu : Venez voir ! Allez ! Venez tous ! Allez ! Venez ! Plus près ! Plus près !
Esteban tombe sur le sol.
Esteban : Aïe !
Pichu : Aïe ! Aïe !


Scène 11

Il se relève sans trop de mal et se rapproche des enfants qui rigolent.
Esteban : Je crois que c'est raté. N'ayez pas peur de moi, mes amis. Vous voulez bien qu'on joue ensemble ? N'ayez pas peur. Venez.
Esteban s'arrête devant une petite fille.
Shikomi : Est-ce que je peux te toucher ?
Esteban : Bien sûr !
Shikomi : Oh ! Mais il est comme nous.
Esteban : Tu vois bien que nous sommes pareils, toi et moi.
Tao : Ah ah ah !
Pichu : Hé hé hé.
Un petit garçon se rapproche d'Esteban pour le toucher.
Loka : Ah, oui, c'est vrai !
Esteban : Tu peux serrer plus fort si tu veux.
Loka : Ah ...
Esteban : Je suis exactement comme toi.
Loka : Mais alors, est-ce que nous aussi on pourrait être les messagers d'un dieu ?
Esteban : Bien sûr, si moi je peux être le messager des dieux, il n'y a aucune raison pour que vous ne puissiez pas l'être aussi, puisque nous sommes pareils.
Loka : Je m'appelle Loka.
Shikomi : Et moi je m'appelle Shikomi.
Esteban : Moi, c'est Esteban, bonjour.
Les enfants se précipitent sur les trois héros pour les toucher.
Tao : Je suis chatouilleux !
Rire général.
Esteban : Écoutez mes amis. Vous pourriez me rendre un service. Je cherche un vieillard qui s'appelle Mayuka.
Shikomi : Mayuka ?
Esteban : Est-ce que vous le connaissez ?
Loka : Bien sûr qu'on le connaît, mais on sait pas où il est. Avant il était chez Talapa, c'est tout ce que je sais.
Esteban : Alors allons le voir.
Tous se mettent en route.


Scène 12

Devant chez Talapa.
Talapa : Oui, c'est vrai, il est passé ici, mais il est reparti.
Esteban : Oh !
Talapa : Il est peut-être allé dans une autre ville, je n'en sais vraiment rien. Moi, il ne m'a rien dit.


Scène 13

Esteban, Tao et Zia sont dans un champ.
Zia : Tu crois que Mayuka est vraiment parti dans une autre ville, Esteban ?
Esteban : Peut-être.
Tao : C'est bien dommage qu'il n'ait pas dit où il allait. Nous ne sommes pas très avancés et je ne vois pas très bien ce qu'on pourrait faire.
Zia : Oh, c'est vraiment bête ...
Loka, Shikomi et un autre enfant accourent vers Esteban, Tao et Zia.
Loka : Esteban ! Esteban ! Esteban !
Tao : Mais qu'est-ce qui leur pend ?
Loka : Esteban, notre ami Llama dit qu'il a vu le vieux Mayuka il n'y a pas très longtemps.
Esteban : Hein ? C'est vrai, Llama ? Tu sais où il est allé ?
Llama : Hum, hum. Je l'ai vu l'autre jour, il allait à Machu Pichu.
Esteban : Machu Pichu ?
Loka : C'est le nom de cette montagne, là-bas.
Esteban : Il est allé vers cette montagne ?
Tao : Oh, quelle drôle d'idée d'aller se balader dans la montagne.
Esteban : Oh, peu importe, il faut que j'y aille aussi.
Tao : Monter là-haut ? Mais il n'y est peut-être plus.
Esteban : Ça ne fait rien, il faut quand même aller voir.
Zia : J'y vais, moi aussi.
Loka retient Esteban par le bras.
Loka : Attends, attends ! Nous allons vous y conduire.
Esteban : Oh, merci.


Scène 14

Les six enfants grimpent en haut de la montagne. Esteban regarde d'en haut le vieux pic. Il a un haut-le-coeur.
Esteban : Hé ho ! Après tout, c'est peut-être pas la peine d'y aller. Il n'est sûrement pas là-haut. Il vaut mieux renoncer.
Tao : Tiens, tiens, c'est bizarre que t'aies envie de renoncer, maintenant. Tu n'aurais pas un peu le vertige, par hasard ?
Esteban : Bien sûr que non, j'ai pas le vertige. Quand on a le vertige, il vaut mieux ne pas voyager et rester chez soi.
Tao : Ha bon (il crie dans l'oreille d'Esteban) Ouah !
Le mouvement de sursaut d'Esteban le fait dégringoler de quelques mètres.
Esteban : Ah !
Zia : Ça va Esteban ?
Esteban : Oh Tao !
Tao rigole bien de sa blague. Les trois petits enfants, qui avaient pris de l'avance, crient au loin.
Loka : Eho !
Esteban : Ils nous appellent. Ils l'ont trouvé.
Loka : Alors, vous venez ?
Zia : Ils l'ont trouvé.
Esteban : Allons-y !


Scène 15

Dans une grotte, un vieillard sculpte une statue. Esteban s'approche de lui.
Esteban : Bonjour, c'est vous Mayuka ?
Mayuka : Que me voulez vous ?
Esteban : Euh, je m'appelle Esteban.
Mayuka : Et vous autres, que voulez-vous ?
Shikomi : Nous avons besoin de vous, Mayuka.
Loka : Notre ami Esteban a une question importante à vous poser.
Mayuka : Tu t'appelles Esteban ? Ne serais-tu pas cet enfant mystérieux envoyé par les dieux comme messager. Tu es celui dont toute la ville parle.
Shikomi : Oui, c'est lui Mayuka. Il nous a demandé de le conduire à vous.
Mayuka : Oh !
Mayuka s'agenouille devant Esteban.
Esteban : Pourquoi vous agenouiller ? Non, je vous en prie, relevez-vous, Mayuka ! Je voudrais juste vous poser une question.
Mayuka : Alors tu veux me poser une question ? Hé ben vas-y, je t'écoute.
Esteban : Nous avons vu chez Kraka une dalle de pierre sur laquelle est sculptée un emblème représentant le soleil.
Zia s'avance, montrant son médaillon.
Zia : Exactement comme ça !
Mayuka : Ah ? Ah ... Cet emblème ressemble à s'y méprendre à celui dont parlait cet homme, cet étranger.
Esteban : Comment ? Vous avez dit un étranger ?
Mayuka : Cet homme avait traversé sur un navire le grand océan de l'ouest.
Esteban : Oh ! Oh je vous en prie Mayuka, parlez moi de lui. Dites moi ce que vous savez. J'en suis pas certain, bien sûr, mais cet homme était peut-être mon père.
Mayuka : Comment ? Qu'est-ce que tu dis ? De quoi parles-tu ?
Esteban : Si vous le connaissez, parlez-moi de lui.
Mayuka : Hum ....
Zia : Je vous en prie, Mayuka, parlez-lui de son père. Nous sommes arrivés ici nous aussi venant d'un pays lointain après un si long voyage.
Mayuka : Je vais vous raconter ce que je sais. A vrai dire, je n'ai jamais vu cet homme. J'ai simplement entendu parler de lui. Je ne sais vraiment pas si je peux.
Esteban : Mais même si vous ne l'avez pas connu, parlez-moi de lui.
Mayuka : Hé bien soit mon enfant ! Je vais te dire ce que je sais. Cette histoire s'est passée il y a douze ou treize ans ...


Scène 16

Mayuka raconte. "Un homme, venu en bateau sur le grand océan de l'ouest serait tombé amoureux d'une jeune fille inca et ils auraient eu un enfant. On dit que la jeune fille était une vestale qui servait le dieu soleil. Mais le soleil pour montrer sa colère se serait caché menaçant de plonger notre pays dans la nuit, à tout jamais. Terrifié par la colère du Dieu, les hommes s'emparèrent de la jeune fille et l'offrirent en sacrifice au soleil. Puis, ils construisirent un navire, semblable à celui sur lequel l'étranger était venu et ils renvoyèrent l'homme et l'enfant sur le grand océan de l'ouest. Avant de partir, l'homme aurait dit ceci : "A l'endroit où se croisent Inti, dieu du soleil, et Coïolit, étoile brillante, renaîtra le blason sacré du soleil." C'est ce lieu que représente ces sculptures."


Scène 17

Les enfants sont stupéfaits.
Esteban : Où vivait-il ? Dans quel pays ? Je veux tout savoir sur lui.
Mayuka : Nan, je ne sais rien d'autre. D'ailleurs, vois-tu, Esteban, je ne suis même pas sûr que cette histoire soit vraie. Ça n'est peut-être qu'une légende.
Esteban : Oh mais je ...
Mayuka : Oh il est inutile d'insister mon garçon. Je t'ai vraiment dit tout ce que je savais. Excuse-moi.
Mayuka retourne à sa sculpture.


Scène 18

Le soir, Esteban et Zia sont de nouveau sur la terrasse, chez Kraka.
Zia : Je t'en prie, Esteban, je ne veux pas que tu sois triste.
Esteban soupire.
Zia : Mayuka a raison. Ça n'est peut-être qu'une légende fabriquée de toutes pièces. Tes parents sont certainement encore en vie quelque part.
Esteban : Oui ...
Tao, joyeux, arrive en courant.
Tao : Esteban ! J'ai trouvé !
Esteban : Qu'est-ce qu'il y a ?
Tao : Oh, viens voir !
Tao emmène Esteban vers le globe céleste. Zia les suit.
Tao : J'ai longtemps cherché dans le livre d'astronomie du peuple de Mû et ... d'après le calcul que j'ai fait à partir de cette carte du ciel, j'ai conclu que le soleil et l'étoile brillante se croisent une fois par an. Ah, viens par ici !
Tao va vers le puits.
Tao : Ce dessin que nous avons remarqué, hier, dans le puits doit être une sorte de repère. Et le lieu d'où on peut observer le passage des deux astres doit être au sud de là où nous nous trouvons.
Esteban : Et la cité d'or est là, à ton avis ?
Tao : Ah ! c'est possible.
Esteban regarde le dessin de plus près.
Esteban : Tu as raison. J'en suis sûr, Tao ! Je le sens ! C'est là que se trouve la première cité d'or.
Esteban regarde une étoile particulièrement brillante.
Esteban : (dans sa tête) Si c'est vrai, cela veut dire que mon père avait découvert les cités d'or.

Le prochain épisode

Esteban et ses amis, qui ont enfin trouvé le chemin des cités d'or, retournent au fort de l'aigle noir pour y reprendre le pendentif que détient Mendoza et qui leur permettra d'ouvrir les portes des cités d'or. Lorsqu'ils arrivent, l'armée espagnole est en train d'attaquer le fort au canon. Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

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Créée le 20 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.