Épisode 14 : Le médaillon du soleil


Scène 1

Les trois enfants se tiennent autour du puits dans lequel un blason du soleil est dessiné.
Esteban : Regardez ! Je crois que j'ai tout compris. A l'endroit où se rencontrent Inti, dieu du soleil, et Coïolit, l'étoile du sud ... (les trois enfants regardent au loin les montagnes) huumm ... D'après la table, ça doit se trouver par là ... Hé bien c'est là que se trouve Sheila, la capitale des merveilleuses cités d'or.
Zia : Nous devons y aller, c'est notre devoir de la trouver.
Tao : La flèche indique cette montagne, mais ça va pas être facile d'y aller.
Esteban sort son médaillon.
Esteban : Oh, j'allais oublier. Mon médaillon est incomplet. Il faut absolument que je récupère l'autre moitié. Celle de Mendoza.


Scène 2

Les enfants sont dans une grande salle où trône Kraka.
Kraka : Pourquoi ne l'as-tu pas repris avant si tu en as besoin ?
Esteban : Ben ... On ne peut pas ouvrir la porte des cités d'or sans le médaillon complet.
Kraka : Il est trop dangereux de retourner là-bas. Weïna ! Ketcha !
Weïna et Ketcha entre dans la pièce.
Kraka : Connaissez-vous un homme, un espagnol, qui s'appelle Mendoza ?
Weïna : Oui. Je l'ai vu une fois devant le fort de l'aigle noir, il était avec les soldats de Gomez.
Kraka : Retrouvez ce Mendoza et reprenez-lui le blason du soleil qui est en sa possession.
Les deux guerriers acquiescent et sortent de la pièce. Les enfants restent seuls devant Kraka.
Esteban : Mais Kraka, je connais Mendoza. Je ne pense pas qu'il rendra le médaillon aussi facilement, il faut que j'y aille moi-même.
Kraka : Ne t'inquiète pas. J'ai toute confiance en mes hommes. Laisse-les faire.


Scène 3

Un messager traverse la ville en courant.
Messager : Il arrive ! Il arrive ! Il arrive ! Il arrive ! Le dragon tonnerre arrive ! Le dragon tonnerre arrive ! Il arrive !
Villageois : Le dragon tonnerre arrive. Qu'allons-nous devenir ?


Scène 4

Kraka se lève devant le messager, à présent devant lui.
Kraka : Qu'est-ce que tu dis ? Mais qui amène le dragon tonnerre ?
Messager : La troupe du gouverneur Pizarro vient nous envahir, ô Kraka.
Esteban : (en aparté) Qu'est ce qu'ils appellent le dragon tonnerre, Zia ?
Zia : Le canon des espagnols.
Esteban : Quoi ? Le canon ? Ils ont apporté des canons ?
Tao : Bien sûr ! Comme ils n'ont pas réussi à prendre le fort de l'aigle noir, ils ont apporté leur canon.
Un guerrier s'avance vers Kraka.
Guerrier : Ô Kraka ! Pour l'amour des nôtres, donne-nous l'ordre de leur livrer bataille.
Guerrier : Nous sommes prêts à nous battre. Ordonne-nous Kraka.
Kraka : Non, il n'y aura pas de guerre.
Guerrier : Hein ?
Kraka : Aïal, notre grand ancêtre a voulu la paix.
Guerrier : Les espagnols nous menacent. Aïal, notre ancêtre a-t-il donc voulu que nous soyons massacrés sans opposer la moindre résistance ?
Kraka : Nous ne périrons pas car Aïal avait prévu l'éventualité d'une attaque. Si les forces du mal nous envahissent, nous devons aller nous abriter derrière les murs de Sheila.
Guerrier : Sheila ?
Kraka : La légende ancienne dit que Sheila, capitale des cités d'or protège la paix du monde. Et d'ailleurs ces enfants sont arrivés par la mer de l'ouest nous apportant les clés de la cité d'or de Sheila. Si nous n'avons jamais quitté le vieux pic, n'était-ce pas pour respecter le précepte d'Aïal ? Non, il n'y aura pas de guerre.


Scène 5

Dans la montagne la troupe de Gomez, à présent munie d'un canon, avance vers le fort de l'aigle noir.
Gomez : Cette fois nous allons pouvoir écraser le fort de l'aigle noir d'un seul coup de canon.


Scène 6

Du bord d'un précipice, Mendoza et ses deux compagnons regardent la rivière qui s'écoule en bas.
Pedro : Regarde en bas, Mendoza. Même des singes ils arriveraient pas à traverser.
Mendoza : Tu as raison, il vaut mieux essayer de passer par le fort de l'aigle noir.
Sancho : Mais on n'y arrivera ja-ja ... Mais on n'y arrivera j-j-jamais. Si au moins les enfants étaient avec nous.
Mendoza : De toutes façons, il faudrait trouver une solution pour franchir le ravin. Mais ça prendrait trop de temps. Il vaut mieux aller tout de suite vers le fort.
Ils se mettent en route.


Scène 7

Sans se faire voir, Esteban franchit la rambarde de la terrasse et descend le long du mur. Il se fait surprendre par Pichu.
Pichu : Alerte ! Alerte ! Alerte !
Esteban : Chut !
Pichu : Attention ! Alerte ! Alerte ! Alerte !
Esteban : Tais-toi, Pichu !
Esteban court maintenant rejoindre Mendoza.


Scène 8

Sur la terrasse, Pichu informe Zia et Tao.
Pichu : Alerte, il fuit ! Il s'enfuit !
Tao : Oh mais qu'est-ce qui te prend, Pichu ? Pourquoi fais-tu tant de bruit ?
Pichu : Il s'enfuit !
Tao : Et si Esteban était allé rejoindre Mendoza ?
Zia : Pour chercher l'autre moitié du médaillon ? C'est vrai qu'il est tellement têtu !
Zia part en courant.
Tao : Mais enfin, Zia où tu vas comme ça ?
Zia : Je vais le chercher !
Tao : Si tu passes par là, Kraka va s'en apercevoir.
Tao passe par-dessus la rambarde.
Tao : Regarde, c'est facile, tu n'as qu'à faire comme moi !
Tao glisse, tombe sur tout le long du mur et atterri à plat ventre.


Scène 9

Esteban fait le chemin à l'envers : il en est à la cascade.
Esteban : Oh, il faut absolument que je trouve Mendoza avant Weïna et Ketcha. Il faut que je me dépêche, sinon ils sont capables de s'entretuer tous les trois.
Loin derrière, Tao, Zia et Pichu sont à sa poursuite.
Pichu : Vite ! Allez ! Vite ! Vite ! Dépêche-toi !
Esteban : Ne t'inquiète pas, Zia. Fais-moi confiance, on va le rattraper.
Zia : Mais comment ?
Tao fait un clin d'oeil à Zia.
Tao : Hé !


Scène 10

Sur le pont suspendu, Esteban a visiblement du mal à avancer.
Esteban : Oh ! J'aurais pas du regarder en bas.
Un faux mouvement fait trembler le pont et Esteban arrête net sa progression.
Esteban : Au secours ! Aaah ! Au secours ! A moi ! Au secours !


Scène 11

Zia et Tao arrivent au bout du pont.
Zia : Oh ! Esteban !
Tao : C'est bien ce que je pensais. Alors, Esteban, tu es venu faire une petite promenade tout seul ?
Esteban : Mais ne reste pas là à me regarder, vite, viens m'aider.
Tao : Ah ah ah ah ! Tu voulais partir sans nous le dire ?
Esteban : Tu as raison, Tao, c'est vrai. Mais sauve-moi vite, je t'en supplie.
Zia : Oh ça suffit Tao, tu sais bien qu'Esteban a vraiment le vertige. Ne le laisse pas comme ça.
Tao : Oh, mais rassure-toi, Esteban j'arrive.
Tao et Zia s'engagent sur le pont.
Esteban : Hé ! Secoue pas ! Arrête ! Oh !
Tao : Oh mais je fais pas exprès. Je ne peux pas marcher sur le pont sans le faire trembler.
Ils arrivent à sa hauteur.
Tao : Courage, Esteban. Allez, viens ! Prend ma main ! Je vais te ramener avec moi, viens !
Esteban : Non, je ne veux pas retourner de l'autre côté, Tao.
Tao : Pourquoi ?
Esteban : Parce que ... il faut que j'aille à la recherche de Mendoza.
Tao attrape Esteban par la chemise et essaie de le tirer.
Tao : Oh ! Ne sois pas aussi têtu ! Viens avec moi, viens !
Esteban : Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! Non !
Tao : Oh ! T'exagères. Il y a deux minutes tu hurlais de peur et maintenant ...
Zia : Tant pis, si Esteban veut aller chercher Mendoza, allons-y avec lui, tous les trois.
Esteban : Merci, tu es gentille Zia.
Tao : Oh, je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi obstiné. Je vais passer derrière toi. Lève-toi. Et accroche-toi à moi. Allez !
Esteban : Oui, vas-y.
Ils se remettent tous à avancer.
Pichu : Courage, Esteban ! Courage ! Courage !
Le pont est maintenant franchi.
Esteban : Ah ! Ouf ! Oh ce que j'ai eu peur.
Tao : Ah, tu as eu vraiment si peur que ça ?
Esteban : C'est plus fort que moi, je ne peux pas me contrôler. Allons-y.
Zia : Tu comptes vraiment y aller ?
Esteban : Eh bien sûr. Il faut vite trouver Mendoza pour qu'il nous donne la moitié du médaillon qu'il a gardée. Hé, sinon, qui ouvrira la porte de la cité ?
Tao : Ha la la, tu vois, il est vraiment obstiné.
Zia : Allez courage !


Scène 12

Mendoza, Sancho et Pedro marchent dans la forêt. A un moment, Pedro s'arrête.
Pedro : Mendoza, regarde ! Qu'est-ce qu'ils font ?
Un groupe de guerriers incas se cache derrière un gros rocher.
Mendoza : On dirait qu'ils observent quelque chose. Dépêchons-nous ! Venez !
Pedro : Hé beh ! Attendez moi !
Ils arrivent en vue des espagnols.
Mendoza : Regardez ! Gomez et sa troupe.
Pedro : Oh la la ! Et avec un canon.
Sancho : Qu'est-c-c-ce qu'on peut faire, Mendoza ?
Mendoza : Il suffit de leur voler ce canon et le tour est joué.
Pedro et Sancho : Hein ?
Mendoza : Mais bien sûr, on va le leur voler.
Pedro : Le canon ?
Mendoza : Vous voulez toujours découvrir les cités d'or, non ?
Pedro : Pour les cités d'or, je suis d'accord. Je ferai n'importe quoi pour le trésor des cités d'or.
Mendoza : Je le savais bien. Ça va commencer à devenir intéressant.


Scène 13

Les enfants marchent dans une forêt qui paraît bien épaisse. Ils arrivent au bord d'une falaise.
Esteban : Oh, zut, un précipice.
Tao : Oh la gorge est bien profonde
Zia : J'ai bien peur qu'on ait perdu notre chemin.
Tao : Oh, Pichu, au lieu de t'endormir, tu ferais mieux de nous aider à retrouver le chemin.
En se réveillant, Pichu est pris de frayeur et va se réfugier dans la tunique de Tao.
Tao : Ah ! Ne me chatouille pas !
Un condor survole les enfants.
Esteban : Oh ! Il a eu peur de ce condor.
Tao : Oh, il nous a vu. Il sent qu'on est perdu. Oh, j'espère qu'il va pas se jeter sur nous.
Esteban ramasse une pierre et commence à viser le rapace.
Esteban : Maudit oiseau ! Tu vas voir ce que tu vas voir !
Zia retient Esteban.
Zia : Non, ne lui lance pas de pierres, surtout !
Esteban : Hein ?
Zia : C'est Patou, mon ami le condor, j'en suis sûre. Attends, tu vas voir.
Zia siffle entre ses doigts et Patou vient se poser non loin d'eux, sur une branche, effrayant un peu plus Pichu.
Tao : Ah ! Arrête ! Pichu !
Esteban : C'est curieux, il t'a vraiment reconnu.
Zia : Mais, bien sûr, c'est moi qui l'ai élevé quand il était tout petit. Patou, nous avons perdu notre chemin, nous ne savons plus où nous sommes, indique nous le chemin de l'aigle noir.
Patou pousse un cri et s'envole.
Esteban : Mais on dirait qu'il a compris, Zia !
Zia : Il faut aller par là !
Pichu sort doucement de la tunique de Tao.
Pichu : Il est parti ?
Tao : Ah oui. Mon pauvre Pichu tu es dépassé par Patou cette fois ci.


Scène 14

Les trois enfants gardent toujours en vue Patou. Ce dernier fait des cercles à présent.
Zia : On dirait qu'il a trouvé quelque chose.
Esteban : Dépêchons-nous !


Scène 15

Les espagnols ont quelques difficultés à avancer dans la montagne.
Gaspard : Mon commandant, il n'est plus possible de monter.
Gomez : Qu'on détache le canon de son châssis et qu'on le porte à dos d'homme.
Gaspard : Démontez le canon de son châssis !
Des soldats s'exécutent. Mendoza, seul, arrive en courant vers les espagnols.
Gaspard : Mendoza ! Il est donc encore vivant cet animal ?
Mendoza : Attendez ! Les soldats du fort nous ont tendu une embuscade un peu plus loin.
Gomez : Une embuscade ? Que me chantez vous-là ?
Mendoza : Ah, hé bien, si vous ne voulez pas me croire, envoyez une avant-garde.
Gomez : Gaspard !
Gaspard : Oui. Allez, venez avec moi, vite !
Gaspard part avec un soldat.
Gomez : Quant aux autres, repos ! Et restez sur vos gardes.
Mendoza va leur parler aux trois soldats qui surveillent le canon.
Mendoza : Dis-donc, vous n'avez pas eu trop de mal à monter cet énorme canon jusqu'ici ?
Soldat : Ben la pente était raide, mais on y est arrivé.
Mendoza : Heureusement que vous y êtes arrivés, sinon ...
Soldat : Quoi ?
Mendoza : Non, non. Non, rien. J'ai rien dit.
Sancho et Pedro se faufilent discrètement derrière les soldats qui gardent le canon.
Soldat : Oh ! J'ai entendu des pas.
Des coups de feu. Un cri.
Gaspard : Sus à l'ennemi !
Gomez : En avant !
Tous les soldats, sauf ceux près du canon partent à l'assaut.
Gomez : A l'attaque !
Mendoza se retrouve seul avec les trois soldats.
Mendoza : C'est dans cette caisse que vous rangez les boulets ?
Soldat : Pourquoi me demandes-tu ça ?
Mendoza : Parce que je les réquisitionne.
Soldat : Hein ?
Surgissant de derrière les rochers, Sancho et Pedro assomme, d'un coup de pierre sur la tête, un soldat chacun. Mendoza se charge d'envoyer au tapis celui qui reste.
Pedro : Et hop !
Mendoza : Emportez le canon ! Dépêchons !


Scène 16

Mendoza, Sancho et Pedro marchent à pas forcés dans la forêt.
Pedro : Oh la la ! Oh la la ! Qu'est-ce que c'est lourd ce machin là.
Mendoza : Ne vous arrêtez pas, sinon ils vont nous rattraper.


Scène 17

Les espagnols reviennent là où ils avaient laissé le canon et Gaspard voit les trois soldats à terre.
Gaspard : Par la malepeste ! Encore un coup de ce Mendoza. Commandant Gomez ! Mendoza nous a volé le canon !
Gomez : Comment ?
Gomez se précipite vers Gaspard.
Gomez : Argh ! Ça je ne lui pardonnerai jamais. On le rattrapera, Gaspard et il nous le paiera.


Scène 18

Les trois comparses arrivent devant une assez haute paroi.
Pedro : Ho ...
Sancho : Oh moi j'en ai m... Hé Mendoza, on peut plus a-a-avancer.
Mendoza : Ô, mille écus ! Vous vous êtes trompé de chemin.
Une lance inca se plante à quelques centimètres devant les trois hommes. Sancho et Pedro en lâchent le canon de surprise. En haut de la falaise se tiennent Weïna et Ketcha.
Sancho : Oh !
Mendoza : Je vous en prie, pas de panique, je vais essayer de leur parler. (aux guerriers) Écoutez ! Nous sommes des amis d'Esteban ! C'est pour vous que nous avons volé le canon ! Aidez-nous !
Weïna leur lance une corde.
Weïna : Attachez le dragon tonnerre à la corde.
Sancho : Et nous on monte c-c-comment ?
Weïna : Je vous sauverai après le dragon tonnerre.
Pedro : Et si vous vous sauvez au lieu de nous sauver ?
Mendoza se retourne vers les deux peureux.
Mendoza : Tant pis, nous n'avons pas le choix, il faut leur obéir.


Scène 19

Les espagnols sont à la poursuite des voleurs.
Gomez : Là, des traces de pas. Je suis sûr que ce sont les leurs. Allons ! Dépêchons-nous !
Weïna et Ketcha sont en train de hisser le canon, alors que les trois hommes restent en bas et regardent la scène.
Pedro : Allez ! Plus vite ! Dépêchez-vous, bon sang ! Hé ! Le commandant Gomez est à notre poursuite.
Sancho se retourne.
Sancho : Les v-v-voilà !
Le canon est à présent en haut.
Mendoza : Vite renvoyez la corde ! Gomez va arriver !
Pedro : On est perdus, Mendoza !
La corde arrive. Pedro et Sancho se précipitent dessus et commencent à grimper. Mendoza attache la caisse de boulet au bout de la corde.
Mendoza : Voilà, tout est prêt.
Les espagnols sont tout proche.
Gaspard : Attends ! Attends ! Attends un peu tu vas voir !
Mendoza commence à grimper à la corde.
Gomez : Surtout ne les laissez pas s'enfuir. Tirez !
Mendoza : Vite, mes amis ! C'est moi ! Ils sont là !
Pedro et Sancho arrivent en haut et regarde derrière eux. Mendoza essuie des coups de feu.
Sancho : M-m-mendoza !
Mendoza : Tirez la corde. La caisse de boulets est attachée à l'autre extrémité.
Pedro et Sancho tirent la corde. Gaspard manque d'attraper la caisse d'un rien.
Sancho : Si une b-b-balle atteint la caisse, ça va faire b-b-boum.
Mendoza : Plus vite, Pedro, plus vite !
Pedro : Hé, c'est dur, hé !
Gomez tire sur Mendoza. Le coup passe juste à côté mais lui donne suffisamment d'élan pour faire un salto et arriver sain et sauf au sommet de la falaise.
Gaspard : Oh !
Gomez : Par le diable, il nous échappe encore.
Mendoza est maintenant en haut.
Mendoza : Commandant Gomez, je dois vous emprunter votre canon, j'espère que vous ne m'en voudrez pas trop ! Ah ah ah ah ah !
Gomez : Tirez !
Les coups de feu pleuvent, mais Mendoza est déjà parti.


Scène 20

Le soleil commence à se coucher. Au fort, Mendoza présente le canon aux incas.
Mendoza : Regardez ! Je vous apporte un véritable canon. J'espère que maintenant vous êtes convaincus que nous ne sommes pas vos ennemis mais que nous voulons vous aider.
Yupanki : Absolument pas !
Mendoza : Que veux-tu dire, Yupanki ?
Pedro : On l'a volé pour vous aux espagnols.
Yupanki : Vous n'êtes pas avec nous, vous êtes des ennemis. Vous avez prévenu Gomez que nous étions en embuscade.
Mendoza : Hein ? Mais non, ce n'est pas vrai !
Yupanki : C'est la vérité ! Weïna te suivait. Ketcha et lui ont tout vu et tout entendu.
Weïna et Ketcha s'approchent.
Mendoza : Oh !
Yupanki : S'il y a des blessés parmi les guerriers du fort, c'est votre faute. Vous êtes coupables.
Mendoza : Mais Yupanki ...
Yupanki : Il n'y a pas de "mais" ! Tous les hommes de ta race sont des menteurs, je le sais bien. Attachez-les !
Mendoza : Attendez ! Laissez-moi ! Mais qu'est-ce qu'ils veulent nous faire ?
Sancho : Ils veulent nous e-e-e-enfermer.


Scène 21

Adossés à un mur, les mains attachées, les trois espagnols se retrouvent face à des archers.
Sancho : Ils c-c-choisissent un drôle de moment pour jouer avec l-l-leur arbalète.
Mendoza : Ce n'est pas un jeu, Sancho, c'est un peloton d'exécution.
Pedro : Agaga ... Mais, mais ce n'est pas possible, enfin, c'est un cauchemar. Ils vont pas nous tuer.
Sancho : Oh P-p-p-pedro, je t-t-t'en prie, dis c'est p-p-p-p... c'est un rêve.
Un condor vient se poser juste au dessus de Mendoza et des deux autres.
Pedro : Tu as vu ce condor qui vient de se poser ? Il vient chercher son repas.
Yupanki : Êtes-vous prêts à mourir ?
Sancho et Pedro : Non !
Yupanki : Attention ! En joue !
Mendoza : Mille écus de mille écus ! Mourir si près de notre but sans avoir pu trouver l'emplacement des cités d'or.
Pedro : Aaaah !
Sancho : Mam-m-m-...
Un cri, c'est Esteban.
Esteban : Attendez !
Les trois enfants arrivent en courant.
Esteban : Attendez ! Ne tirez pas ! Attendez !
Mendoza : Dieu soit loué, Esteban !
Pedro : Ah bah ça on peut dire qu'il arrive au bon moment.
Sancho : Esteban, tu viens nous s-s-sauver ?


Scène 22

Esteban se met devant Yupanki.
Esteban : Je t'en prie, Yupanki, épargne-les.
Yupanki : Ce sont nos ennemis.
Esteban : Mais non, c'est moi qu'ils cherchaient. Ils viennent pour me rendre le blason du soleil qui m'appartient.
Yupanki : Quoi ?
Esteban : Et c'est aussi le souhait de Kraka.
Yupanki se tourne vers Weïna et Ketcha.
Yupanki : Est-ce la vérité ?
Les deux guerriers acquiescent.
Weïna : Esteban te dit la vérité, chef Yupanki. Kraka nous a demandé de retrouver ces hommes pour qu'ils nous remettent le blason.
Yupanki fait un geste et les archers baissent leurs armes. Esteban va voir Mendoza.
Esteban : Tu l'as entendu Mendoza ? C'est bien pour me rendre le blason du soleil que vous êtes venus jusqu'ici.
Pedro : Allez, donne-le lui.
Sancho : S-s-s'il te plaît.
Mendoza est coincé.
Esteban : Tu es bien venu à ma rencontre pour me rendre le pendentif.
Mendoza est forcé de céder.
Mendoza : Oui ... oui ... Bon d'accord, il est à toi. C'est pour te le rendre que je suis venu.
Esteban : Ah !
Zia et Tao sourient. Pedro et Sancho sont soulagés.
Pedro et Sancho : Ouf !


Scène 23

Weïna vient couper les liens de Mendoza. Celui-ci a digéré sa défaite et est, d'un coup, prévenant.
Mendoza : Tu as gagné, Esteban, je te rends ce qui t'appartiens. Tiens.
Mendoza sort le blason de sa pochette et le présente à Esteban.
Esteban : Oh !
Esteban sort son pendentif, Mendoza s'agenouille devant lui et lui accroche le blason.
Mendoza : Voilà. Les deux moitiés du blason sont réunis et le pendentif du soleil est à nouveau complet.
Zia : Esteban !
Esteban : Regarde ! Nous avons enfin les deux clés qui ouvrent les cités d'or.

Le prochain épisode

Pour récupérer le canon que leur a volé Mendoza, Gomez et ses soldats attaquent le fort de l'aigle noir. Esteban et ses amis décident de contre attaquer. Mais leur opération échoue. Ils réussissent cependant à s'échapper vers le vieux pic, mais sont rattrapés par Gaspard. Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

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Créée le 20 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.