Épisode 16 : A travers les Andes


Scène 1

Mendoza et les incas viennent de passer le pont suspendu. Mendoza coupe les attaches du pont.
Pedro : Comme ça les soldats de Gomez ne pourront pas nous poursuivre.
Sancho : Alors M-m-m-mendoza, tu vas pas nous laissez m-m-m-moisir ici.
Mendoza : Non, je n'en ai pas l'intention. Mais il faut retrouver Esteban et Zia et les emmener avec nous.


Scène 2

Les enfants sont devant Kraka.
Esteban : Hé bien, Kraka, je pense que nous allons bientôt partir vers les cités d'or.
Kraka : Vous voulez partir vers les cités d'or ?
Esteban : Notre ami Tao a réussi à résoudre l'énigme de la table de pierre qui se trouve sur la terrasse. Selon lui, la première cité d'or se trouverait quelque part au sud du vieux pic.
Kraka : Mais ce n'est pas risqué de partir vers l'inconnu, tous les trois, tous seuls ?
Mendoza arrive dans la pièce.
Mendoza : Laissez-nous passer ! Laissez-nous passer !
Kraka : Qui sont ces hommes ?
Esteban : C'est Mendoza, Sancho et Pedro, ceux dont je vous ai parlé, Kraka. Ce sont de bons marins.
Mendoza : Nous accompagnons Esteban et ses deux amis, cher Kraka.
Zia : A mon avis, Esteban, il vaudrait mieux que nous partions seuls, tous les trois.
Esteban : Mais ce n'est pas possible.
Zia : Oui, mais ça serait mieux.
Les trois adultes lancent un regard méchant à la petite Zia.
Pedro : Qu'est-ce qu'elle dit ?
Sancho : Elle est p-p-pas g-g-gentille.
Mendoza : Comment pensiez-vous vous dirigez tous seuls dans ces montagnes, sans notre aide ?
Zia : Oh !
Mendoza : Nous avons l'habitude de calculer notre route à l'aide du soleil et des étoiles, nous, les marins.
Zia baisse la tête.
Mendoza : Avec nous, au moins, vous ne risquez pas de vous égarer.
Esteban : Seigneur Kraka, Mendoza dit la vérité. Il est bon navigateur, et ça je le sais. Donc, s'ils nous accompagnent, nous ne risquons pas de nous perdre, c'est vrai.
Kraka : Hum ... S'il n'y a pas d'autre moyen ... Mais c'est vous qui garderez le pendentif qui vous ouvrira les portes des cités d'or.
Mendoza : Le pendentif ouvre les portes des cités d'or, mais ...
Kraka : C'est une mission dangereuse, mais telle est peut-être la volonté de Viracocha, notre dieu protecteur. Qu'il en soit ainsi. Partez donc à la recherche des cités d'or.
Esteban : Merci, ô Kraka. Je suis sûr que nous réussirons.
Kraka : Toutefois, par prudence, je vais vous faire accompagner par Weïna et quelques soldats d'élite.
Pedro et Sancho essaie de refuser, mais Mendoza fait comprendre à Sancho qu'ils doivent se taire.
Pedro : Mais ce n'est pas la peine.
Sancho : Oh, il m'a pincé le ...
Mendoza : Merci, chef. Avec une telle escorte, les enfants seront parfaitement en sécurité.


Scène 3

Weïna, les enfants, Mendoza, Sancho, Pedro et deux guerriers incas marchent dans les montagnes.
Pedro : Oh la la ! J'en peux plus.
Sancho : Ça fait t-t-trois jours qu'on marche et on a pas vu le m-m-moindre p-p-petit village.
Pedro : Oh, c'est l'enfer cette montagne. C'est vraiment pas un endroit fait pour les humains. Hé, Mendoza, hé !
Mendoza : Quoi ?
Pedro : Hé, y'a pas moyen de se débarrasser de Weïna et de sa bande ? Il vaudrait mieux qu'on reste seuls avec les enfants.
Sancho : Oui, comme ça on pourrait plus facilement r-r-reprendre le p-p-pendentif.
Mendoza : Ce n'est pas le moment, patientez encore un peu. Tiens, j'ai l'impression que Weïna et les autres ont vu quelque chose.
Pedro : Hé !
Weïna stoppe tout le monde.
Weïna : N'avancez pas !
Il retire une grosse flèche en métal plantée dans le sol.
Mendoza : Une flèche de bronze fichée dans le rocher ? Incroyable ! Je n'ai jamais vu une flèche de cette taille.
Esteban : Qui peut bien se servir de flèches aussi énormes ? Est-ce que je peux la regarder de près ?
Weïna donne la flèche à Esteban qui s'affaisse sous le poids du projectile.
Esteban : Oh ! Elle est lourde ! Mais c'est impossible de tirer avec une telle flèche.
Weïna : C'est une flèche de la tribu des Urubus.
Esteban : La tribu des Urubus ?
Sancho : Les Uru ... ?
Weïna : Ce sont des géants. Ils sont deux fois plus grands que nous. Ils sont vêtus de peaux d'ours.
Esteban : Des géants ?
Weïna : Oui, ce sont des chasseurs et des guerriers redoutables. Un seul de ces hommes est plus dangereux qu'un ours affamé.
Pedro prend la flèche des mains d'Esteban, mais lui aussi a un peu de mal à la porter.
Weïna : Continuons. Mais il faut être très prudent.
Pedro : Comment est-il possible de lancer une flèche pareille ?
Sancho : J'ai p-p-peur.
Zia : Si vous avez peur, vous pouvez retourner au vieux pic.
Sancho : Oh, gnéé ! Retourner au vieux pic !


Scène 4

En haut d'une colline, les Urubus regardent passer la petite troupe.
Pichu : Alerte ! Alerte ! Sauve-toi ! Sauve-toi, Tao ! Sauve-toi !
Weïna : Restez où vous êtes. N'avancez pas !
Esteban : Oh !
Weïna : Ce sont les Urubus. Nous allons essayer de les retenir. Vite, vous autres, sauvez-vous !
Les trois espagnols étaient à la traîne. Alors que Sancho et Pedro ne se font pas prier pour détaler, Mendoza court chercher les enfant à l'avant.
Pedro : Oh oui oui ! Quelle bonne idée ! Vite ! On se sauve ! On se sauve !
Sancho : Sauve qui peut !
Mendoza : Esteban, viens vite !
Pendant que les incas évitent les flèches des Urubus, Mendoza oblige les enfants à fuir.


Scène 5

Loin du théâtre des opérations, Mendoza et les enfants retrouvent Sancho et Pedro qui reprennent leur souffle.
Sancho : M-m-mendoza !
Les Urubus les rejoignent. Mendoza regarde une fissure dans la montagne.
Mendoza : Il y a de la lumière de l'autre côté, on peut passer. Entrez vite !
Pedro : Est-ce que c'est bien prudent de rentrer là-dedans ?
Mendoza : Ne discutez pas, dépêchez-vous ! Allez entrez !
Mendoza pousse Sancho et Pedro a l'intérieur. Un géant arrive. Mendoza lui aussi se réfugie dans la fissure ; trop grands, les géants ne peuvent passer.
Géant : Aaaahhhh !


Scène 6

De l'autre côté.
Esteban : Arrêtons-nous et attendons Weïna et ses hommes.
Mendoza : Nous ne pouvons pas les attendre. Les géants ne tarderont pas à nous rattraper, il leur suffit de passer par-dessus la montagne.
Pedro : Mendoza a raison, ils vont arriver. C'est pas le moment de d'attarder.
Sancho : Filons par le défilé !


Scène 7

Les six compagnons marchent tranquillement.
Pichu : Aaaaahhhh !
Tao : Pourquoi est-ce que tu me casses les oreilles ? Ils sont loin les géants.
Pichu : Viens voir ! Viens voir ! Viens voir ! Viens voir !
Pichu s'envole de son perchoir favori, le baluchon de Tao, et passe par dessus une petite montagne.
Esteban : Il a trouvé quelque chose de l'autre côté.
Esteban part voir.
Mendoza : N'y vas pas, Esteban, ce n'est pas prudent.
Esteban rejoint Pichu.
Esteban : Oh ! Mendoza !
Mendoza : Que se passe-t-il ?
Esteban : Viens voir !
Une jeune fille est allongée par terre.
Mendoza : Qui est-ce ?
Esteban : Elle est évanouie, regarde.


Scène 8

Tout le monde est auprès de la jeune fille. Mendoza lui donne de l'eau. Elle se réveille.
Zia : Oh !
Esteban : On dirait qu'elle reprend connaissance.
Lana : Oh ? Oh !
Zia : Ne t'inquiète pas, n'aie pas peur, nous ne te voulons pas de mal. Nous venons du pays des incas.
Lana : Je ne comprends pas, qui êtes-vous ?
Zia : On dirait qu'elle ne connaît pas les incas.
Pedro regarde la jeune fille plus attentivement.
Pedro : (à Sancho) Tu as vu ? Elle porte un bracelet en or au poignet.
Sancho : Peut-être q-q-qu'elle vient des c-c-c-cités d'or.
Pedro : Dis-nous, d'où tu viens, jeune fille ?
Mendoza : Oh ! Pedro !
Pedro : Mais c'est important de savoir.
Mendoza : Mais vous l'étourdissez avec vos questions.
Zia : N'aie pas peur de nous, nous sommes tes amis. Je t'assure que nous ne te voulons aucun mal. Moi, je m'appelle Zia. Et toi, comment tu t'appelles ?
Esteban : Moi, je m'appelle Esteban, et lui c'est Tao.
Pichu : Je m'appelle Pichu. Pichu !
Tao : Ah oui, il s'appelle Pichu et tu peux lui dire merci parce que c'est grâce à lui qu'on t'a trouvée.
Lana : Merci, Pichu. Merci.
Pichu : Comment t'appelles-tu ? Comment t'appelles-tu ?
Lana : Moi, je m'appelle Lana.
Zia : Lana ?
Lana : Oui, Lana. Et je viens de Totola.
Zia : Totola ?
Esteban : Tu connais, toi, Zia ?
Zia : Oh, non.
Lana : Les Urubus m'ont enlevée près de mon village. Mais, heureusement, j'ai réussi à leur échapper.
Esteban : Les Urubus ? Les géants avec les flèches de bronze ?
Pedro : Oh je comprends à présent, c'est toi qu'ils poursuivaient.
Lana : Oh, vous avez rencontré les Urubus ?
Esteban : Oui. Oui, mais nous avons pu leur échapper.
Lana : Mais ils ne doivent pas être très loin, ils ont suivi mes traces.
Lana se lève mais est prise d'un vertige.
Zia : Oh, il faut que tu te repose.
Lana : Non, non, ça va aller, ne t'inquiète pas. Il vaut mieux qu'on parte tout de suite. Il ne faut pas attendre. Il faut nous dépêcher d'aller dans mon village, là-bas nous seront tous en sécurité.
Pedro : (à Sancho) A ton avis, Sancho, son village, c'est une des cités d'or ?
Sancho : C'est po-po ... c'est possible.
Zia : Il faut partir tout de suite, Esteban.
Esteban : Hun, hun. Bon, allons-y ! En route !
Mendoza : C'est inquiétant, on entend plus rien. Bon, allez, il vaut mieux s'en aller. Toi, Pedro, tu porteras Lana.
Pedro : Oh oui, bien sûr. Allez, petite, guide-nous vers les cités d'or.
Mendoza : Bon, allez en route !
Pedro prend Lana sur son dos.
Pedro : Hop là ! Ha ha ha !


Scène 9

Toute la petite troupe arrive devant un grand lac au bas de montagnes. Le soleil couchant se reflète dans les eaux du lac.
Esteban : Oh ! Regardez le lac !
Zia : C'est magnifique comme il brille. On dirait qu'il est en or, vous ne trouvez pas ?
Lana descend des épaules de Pedro.
Lana : C'est le lac de mon village. Le village de mes parents et de mes amis.
Esteban : Où sont les habitants du village, je ne vois personne !
Lana : Attends, tu vas voir. On les appelle comme ça.
Lana ramasse une herbe et la fait siffler. Venant du lac, un autre sifflement se fait entendre.
Esteban : On aurait dit que quelqu'un répondait à Lana.
Pedro : Oh regardez le soleil !
Le soleil se couche.
Sancho : (à Pedro) Tu es s-s-sûr que les c-c-cités d'or sont par ici ?
Pedro : Oh j'en ai des frissons d'impatience.
Des ombres apparaissent sur le lac.
Mendoza : Regardez, des bateaux !
Lana : C'est mon père qui vient nous chercher.
Les bateaux approchent.
Sabal : Lana ! Ma petite Lana, j'étais si inquiet.


Scène 10

Tout le monde débarque.
Lana : Père !
Sabal : Tu es revenue ! Tu es saine et sauve.
Lana : Ce sont ces hommes qui m'ont sauvée des Urubus.
Sabal : Je suis Sabal, le père de Lana. Et je vous remercie du fond du coeur pour tout ce que vous avez fait.
Mendoza : C'est le dieu Viracocha qui nous a permis de sauver ta fille. C'est lui qu'il faut remercier, Sabal.
Zia : Quel beau discours de la part de Mendoza.
Sabal : J'aime ta modestie, étranger, elle va droit à mon coeur de père. Soyez les bienvenus dans notre modeste village, tes compagnons et toi, étranger.
Mendoza : Sabal, je te remercie de la générosité de ton accueil en mon nom et en celui de mes compagnons.
Sabal : Faites monter nos amis sur les bateaux.
Sancho se rapproche de Mendoza.
Sancho : Tu est f-f-formidable. Ils vont nous conduire aux c-c-cités d'or.
Mendoza le fait taire d'un coup de coude dans le ventre.
Sancho : Hé oh !
Mendoza : Mille écus ! Veux-tu tenir un peu ta langue, tu vas tout faire échouer.
Sancho : Eh m-m-motus et b-b-bouche cousue.
Mendoza se retourne vers les enfants.
Mendoza : Venez mes amis, embarquons-nous à bord de leurs bateaux !
Zia : Son attitude cache quelque chose. Je trouve qu'il fait bien des manières.
Tout le monde se rapproche des bateaux.
Esteban : Oh ! Oh, je n'ai jamais vu de bateaux comme ça.
Lana : Ces barques sont construites en roseaux.
Esteban : En roseaux ?
Pedro : (à Sancho) Des roseaux ! Tu crois que ça flotte ces machins-là, toi ?


Scène 11

Sur le lac, les bateaux se rapprochent d'une île.
Esteban : Oh ! Là-bas, une île !
Tao : Oh, elle a une drôle d'allure. Je la trouve bizarre, moi, cette île.
Lana : C'est que, vois-tu, c'est une île faite de roseaux flottants.
Esteban : Hein ? Des roseaux flottants ?
Zia : Oh !


Scène 12

Les bateaux arrivent au port de l'île.
Sancho : Et l'or ? Je n'en vois n-n-nulle part.
Pedro : Oh, pourvu qu'on ne se soit pas encore trompé.
Mendoza : Du calme ! Il se peut qu'ici nous récoltions de précieux renseignements sur les cités d'or.


Scène 13

Tout le monde se retrouve assis par terre autour d'un festin.
Sabal : Notre tribu n'est pas riche, mais servez-vous, mes amis. Tout ceci a été préparé en votre honneur.
Esteban : Hum ! Quel repas magnifique.
Tao : Oh, ça fait bien longtemps que je n'ai pas mangé de poisson.
Sancho : J'ai bien peur qu'une f-f-fois de p-p-plus les c-c-cités d'or nous échappent.
Pedro : Euh, dis-moi Sabal, est-ce que par hasard, tu ...
Sabal : Oui, que veux-tu ?
Pedro : Nous avons entendu parler de cités mystérieuses construites entièrement en or. Est-ce que tu sais où elles sont ? Euh ...
Sabal : Des cités d'or ?
Pedro : Oui ...
Sabal : Non, ami, je suis désolé. Mais je n'ai jamais entendu parler de telles cités.
Pedro : Ah ....
Un homme rentre dans la hutte.
Kaola : Sabal, viens vite ! Nous sommes en danger.
Sabal : Qu'y a-t-il, Kaola ?
Kaola : Les géants Urubus sont en train de construire de grands radeaux pour nous attaquer.
Sabal : Mais pour quelles raisons veulent-ils attaquer le village ?
Kaola : Ils veulent reprendre ta fille, Lana, qui était leur prisonnière. Il paraît qu'ils sont déjà arrivés aux rivages de l'ouest.


Scène 14

De l'île, on peut voir un grand feu sur une rive.
Sabal : Ils se préparent. Ils attaqueront demain matin.
Esteban : A nous tous on va pouvoir les repousser.
Sabal : Non, impossible. Ils sont beaucoup plus grands et bien plus puissants que nous. Ce sont des géants.
Esteban : Mais ils vont prendre Lana et l'emmener avec eux !
Lana se rapproche.
Lana : Esteban ! Je t'en prie, pars avec tes amis pendant qu'il en est temps.
Esteban : Oh non !
Sabal : Lana a raison. Il ne faut pas nous faire d'illusions. Nous ne pouvons vaincre les Urubus.
Esteban : Vous n'allez pas vous laisser faire ?
Sabal retient sa douleur.
Lana : Quand les Urubus débarqueront sur notre île demain matin, je m'en irai avec eux.
Esteban : Mais, Lana, si tu les accompagnes, ils vont te tuer, il vont t'offrir en sacrifice à leur dieu.
Lana : Je ne peux pas laisser massacrer les gens de mon village.
Esteban : Pas question, nous allons tenter quelque chose.
Zia : Esteban a raison, ça ne se passera pas comme ça.
Lana : Mais ... mes amis ...
Lana part en courant.
Esteban : Sabal, je t'en prie ...
Sabal : Non, Esteban, restez en dehors de tout ça, partez avant l'aube, toi et tes amis. Je vous en conjure.
Sabal s'en va. Esteban va voir Mendoza.
Esteban : Mendoza !
Mendoza : Sabal a raison, cette affaire ne nous regarde pas.
Pedro : Tu les as entendu, pas la peine d'insister.
Sancho : Surt-t-tout n-n-n'insiste pas.
Esteban : Lâches !
Zia : O, pauvre Lana, c'est impossible, on peut pas la laisser.
Tao : Tao, t'as pas une idée, toi.
Pedro : Allons, ce n'est pas la peine de discuter.
Sancho : Ne discut ... Mais ne discut ... Mais filons !
Esteban : Écoutez, vous deux, si vous voulez vous sauvez, sauvez-vous, mais qu'on ne vous entende plus !
Pedro : Eh mais ...
Sancho : Oh ma p-p-p-parole !
Tao : Oh, ça y est, je crois que j'ai une idée, Esteban. Seulement, je vais avoir besoin de ton aide.
Esteban : Hé bien sûr, explique-moi.
Les trois enfants partent en courant. Les adultes restent seuls.
Mendoza : De toutes façon, il n'est pas question que nous partions sans eux, alors il vaut mieux que vous les aidiez.
Pedro : Mais il sont complètement fous !
Sancho : Mais ils sont complètement ... complètement ... gre gre gre gre gre.


Scène 15

Les trois espagnols montent sur l'île un des radeaux en roseaux.
Pedro : Oh je me demande quelle idée saugrenue lui est encore passée par la tête a cet animal de Tao.
Le canot est enfin sur le sol.
Tao : Bon, il faudrait que vous m'en apportiez un autre.
Pedro : Qu'est-ce qu'il prépare ?
Tao : Je vais attacher les deux bateaux ensemble comme ça.
Tao met ses deux mains l'une au dessus le l'autre, les paumes en vis-à-vis.
Sancho et Pedro : Hein ?
Tao : Ha, cette fois ci, je crois que je vais réaliser mon plus grand chef-d'oeuvre. Ha ha ha ha !
Esteban : Hein ?


Scène 16

Le matin. Les Urubus mettent leur radeaux à l'eau à coup de "Ho hisse !"
Kuruga : Maintenant on va voir si ces misérables villageois vont nous résister longtemps. Embarquez !


Scène 17

De l'eau sort un périscope : Tao a construit un sous marin deux places grimé en gros poisson. Tao surveille ce qu'il se passe à l'extérieur, alors qu'Esteban a une roue dans chaque main qui fait tourner des pales, permettant ainsi au submersible d'avancer.
Tao : Va un peu plus à droite, Esteban.
Esteban : Et comment tu arrives à voir ce qu'il se passe dehors ?
Tao : Tout en haut et tout en bas de ce tube, j'ai placé deux miroirs que Lana m'a donné. Pas mal comme truc, hein ?
Les Urubus sont près du village maintenant.
Kuruga : Allez, vite ! Tirez vos flèches !
Les Urubus s'exécutent. Chacune des flèches perce un gros trou dans le sol en roseau. L'île est très vite submergée d'eau. Les villageois commencent à paniquer. "Notre île est en train de couler" "Au secours !". Lana arrive en courant.
Lana : Arrêtez, ne tirez pas. Ne tirez pas !
Une flèche tombe juste devant elle. Zia vient la secourir.
Zia : Attention !
Lana : Laisse-moi Zia.
Zia : Non, Lana. Esteban et Tao vont réussir. Fais leur confiance.
Tao : Maintenant on est dans l'axe, on peut continuer tout droit.
Tao tire une manette. Une serpe au bout d'un grand bâton se met juste à la surface de l'eau. En passant en dessous du radeau des géant, la serpe coupe ainsi les liens assurant la tenue de l'embarcation. En quelques aller-retour, le radeau est complètement détruit et tous les Urubus à l'eau. Tao largue son lest, trois énormes pierres, et le sous-marin fait ainsi surface. Son allure de poisson fait peur aux géants.
Urubu : C'est le monstre du lac ! Le monstre du lac va nous dévorer. Sauvons-nous à la nage !
Tous les Urubus se sauve. Tournant le dos au sous-marin, Kuruga, le chef, ne le voie pas.
Kuruga : Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi est-ce qu'ils fuient les lâches ?
Kuruga se retourne et lui aussi prend peur. Il essaie de fuir, mais le sous-marin l'oblige à diriger vers l'île. De l'île, de nombreux villageois regardent la scène.
Villageois : Esteban et ses amis ont capturé le chef des Urubus.
Zia : Oh ! Viens Lana !


Scène 18

Sur l'île, salement touchée, Kuruga, assis, s'explique.
Kuruga : Je vous en prie. Laissez-moi la vie sauve. Je vous jure que plus jamais ma tribu ne vous attaquera.
Sabal : Tu n'enlèveras plus nos jeunes filles pour les sacrifier à tes dieux.
Kuruga : Non, non, je vous le promet.
Esteban : Pourquoi vouliez-vous offrir Lana en sacrifice ?
Kuruga : La déesse de la terre, Pachamama, exigeait des sacrifices de mon peuple.
Esteban : Pourquoi cette déesse exigeait-elle des sacrifices ?
Kuruga : C'est l'oracle qui nous l'a révélé. La déesse réclame le sacrifice d'une jeune vierge du lac, sinon elle déversera le feu de sa colère sur les Urubus.
Zia et Lana viennent d'arriver.
Tao : Tu te rappelles, Esteban ? Kraka nous as dit que c'était aussi la déesse Pachamama qui protégeait la porte de la cité d'or.
Esteban : Hein, hein. Où se trouve cette montagne dont tu nous parles, Kuruga ?
Kuruga se lève, il montre du doigt une montagne.
Kuruga : Là-bas ! Tout là-bas, regardez !
Esteban : Oh ! Il faut aller sur cette montagne ?
Mendoza : Les cités d'or, mes amis, c'est la montagne des cités d'or.

Le prochain épisode

Esteban et son groupe continuent leur marche vers les cités d'or. Un rayon les précède. C'est le symbole de la déesse de la terre, Pachamama. D'après la légende, quand Pachamama prend le soleil dans ses bras, les portes des cités d'or s'ouvrent. Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

Les autres rubriques

Épisode précédent.
Épisode suivant.

Retour à la liste des épisodes.
Retour à la page des MCO.
---------------------
Créée le 20 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.