Épisode 19 : Aux prises avec Pizarro


Scène 1

Le soleil se couche, le condor vole toujours.
Esteban : Oh, quel oiseau extraordinaire.
Tao : Oh oui, je suis bien de ton avis. C'est une machine absolument géniale, ce qui prouve encore une fois la supériorité de mes ancêtres.
Pichu : On est trop haut ! J'ai peur ! Je veux pas regarder, j'ai peur.
Tao : Ben voyons Pichu, qu'est-ce qui te prends, enfin ? Aurais-tu le vertige, par hasard, comme Esteban ?
Esteban : C'est malin !
Pedro : Dis-donc, Esteban, tu n'aurais pas une toute petite idée sur l'endroit où cet oiseau va nous emporter ?
Esteban : Je n'en sais pas plus que toi, Pedro.
Pedro : Aïe, aïe, aïe, aïe ! Mon dieu ! Il n'en sais pas plus que moi, quand je pense que c'est comme ça depuis le début de ce voyage, il sait jamais.
Sancho : Mais qu'est-ce qu'on va... mais qu'est-ce qu'on va... On va s'écraser !
Mendoza : Allez-vous vous taire un petit peu, vous deux, oui ? Regardez le grand condor suit le soleil, nous volons en direction de l'ouest.
Pedro : Quoi, quoi ? Le condor suit le soleil ?
Sancho : En direction de l'ouest ...


Scène 2

Le condor se met à manoeuvrer et à se rapprocher du sol. Tout le monde tombe dans la cabine.
Zia : Ah ! Esteban !
Mendoza : Attention, cramponnez-vous, le condor redescend.
Pedro : Ah bah oui, mais moi je voudrais justement qu'on monte !
Sancho : Qu'on monte ...
Zia : Qu'est-ce qui se passe, Esteban ?
Esteban : N'aie pas peur.
Zia : Oh !
Pichu : Nous tombons ! Nous tombons ! Nous tombons !


Scène 3

Dans un village inca, des soldats espagnols rassemblent des objets précieux.
Lucas : Dépêchez-vous, fainéants ! Prenez dans chaque maison tout ce qui est en or. Et ne perdez pas de temps, le gouverneur Pizarro nous attends.
Le condor passe au dessus du village.
Soldat : Capitaine, qu'est-ce que c'est ?
Lucas : Oh ! Un monstre !
Tout le monde est effrayé : "Sauvons-nous !" "Fuyons !". Le condor est passé.
Lucas : Vous avez vu ? Ce gigantesque oiseau était en or.
Soldat : Et on aurait dit qu'il transportait des enfants.
Lucas : Hum ... Va immédiatement avertir le gouverneur Pizarro.
Soldat : Bien mon capitaine !


Scène 4

Le condor survole maintenant la plaine de Nazca.
Tao : Oh regardez ces lignes qu'on voit là-bas, c'est comme un dessin.
Esteban : Qu'est-ce qu'elles font là en plein milieu du désert ?
Zia : On dirait vraiment que ce sont des dessins.
Pedro : Mais qu'est-ce que vous racontez ? Jamais des hommes ne seraient capables de faire des dessins aussi grands.
Mendoza : C'est peut-être l'érosion qui a tracé ces lignes. L'eau et le vent provoquent parfois des phénomènes étranges.
Le condor survole un dessin d'oiseau.
Tao : Oh regardez l'oiseau !
Pedro : Oh bah dis-donc alors ! Ça c'est vraiment un phénomène étrange.
Mendoza : Un dessin d'oiseau ?
Esteban : Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que ça ressemble au grand condor.
Tao : Oh, tu as raison, c'est exactement ça.
Mendoza : Donc, quelqu'un l'a forcément dessiné.
Zia : Il y en a un autre, là-bas, regardez !
Sancho : Là-bas, il y a un autre ani... il y a un autre ani... un autre an-n-nimal. Reg-g-gardez !
Esteban : C'est fantastique !
Tao : Oh viens voir de ce côté là, Esteban, viens voir. On dirait que le grand condor suit ces lignes là juste devant.
Esteban : Mais ...
Zia : Oh, c'est comme si il comprenait le dessin.
Mendoza : C'est pourtant vrai, il suit exactement les lignes.
Pedro : Enfin voyons Mendoza, c'est pas possible. Tu parles de cet oiseau comme si c'était un être vivant.
Sancho : En tous cas il descend drôlement vi... il descend rapidement.
Mendoza : C'est comme si le condor tenait un cap, comme s'il savait ce qu'il faisait !
Sancho : Ten-n-nir un cap ?
Pedro : Tenir un cap, t'es sûr ?
Tao : Hein qu'on ne risque absolument rien, Esteban. Hein, y'a pas de danger ça va aller ?
Le ventre du condor touche de gros rochers. Tout le monde dans la cabine est secoué.
Mendoza : Mettez-vous à plat ventre !
Le condor sort les pattes qui servent de frein, et s'arrête au milieu d'une figure d'oiseau. Il a reprit la position qu'il avait dans le temple.
Sancho : Oh !
Mendoza : Oh ça va vous deux, vous pouvez vous relever, c'est fini !
La vitre de la cabine s'ouvre.
Esteban : On est sains et saufs les amis. Oh ma tête, j'ai la tête qui tourne, je suis tout étourdi.
Tao : Oh moi aussi !
Mendoza : Ce n'est rien. Ça fait un peu pareil la première fois qu'on monte sur un bateau. Bon je vais aller jeter un coup d'oeil dans les environs.
Tao : Et moi je vais aller examiner ce dessin de plus près.
Esteban : Zia, tu viens ?
Zia : Oui.
Sancho se lève lui aussi.
Sancho : Quelle bonne id-d-d...
Pedro l'attrape et le force à rester avec lui.
Pedro : Bah tout compte fait, on a tellement la tête qui tourne qu'on va rester ici.
Mendoza : Hé bah bravo les vétérans pour l'exemple.
Sancho : Non mais pour les...
Pedro lui met la main devant la bouche.
Pedro : Non mais après tout, il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui garde le condor.


Scène 5

Les enfants et Mendoza se rapprochent des dessins.
Tao : Oh les lignes ont été dessinées avec plein de pierres.
Esteban : Il y en a des milliers !
Zia : Le soleil couchant les met en relief.
Mendoza : C'est pour ça qu'on a pu les apercevoir de très haut.
Esteban : Mais qui a bien pu faire un travail aussi gigantesque ?
Tao : Ah franchement, je n'en ai pas la moindre idée. Mais ce qui est certain, c'est que le grand condor semblait venir directement vers ce plateau.
Zia : Oui, mais du sol on ne voit rien.
Tao : Oui, mais je suis sûr qu'il y a un rapport entre le soleil et cet assemblage de pierres. Tout comme il existe un rapport entre Solaris et le grand oiseau d'or.
Mendoza : Certainement. Il est descendu vers la terre à mesure que le soleil se couchait comme si sa force l'abandonnait.
Tao : Hum, hum.
Esteban : Donc logiquement il pourra repartir demain matin quand le soleil sera levé.
Tao : Ben espérons-le. Parce que je ne sais pas si ça te fait le même effet qu'à moi, mais on dirait que le plateau est comme un port pour le condor.
Esteban : Un port ?


Scène 6

Sancho et Pedro se mettent tout à coup à crier et essaient de sauter du condor.
Sancho : Att-t-tention, n'approchez pas, il y a un serpent !
Mendoza et les enfants arrivent en courant et voient Pedro tenant Sancho par une jambe, qui, lui même s'accrochant comme il peut au condor.
Mendoza : Que se passe-t-il encore ?
Sancho : Il y a un s-s-serpent !
Mendoza : Mais qu'est-ce qui se passe ?
Sancho : Il y a un s-s-serpent à l'int-t-térieur.
Mendoza : Un serpent en or et il serait vivant ?


Scène 7

A l'intérieur de la cabine, les héros peuvent constater qu'effectivement une sorte de serpent en or est apparu au niveau du tableau de bord.
Tao : Oh, c'est vrai que ça a l'air d'un serpent, mais ...
Tao avance la main pour le toucher, mais Mendoza le retient.
Mendoza : Attention Tao !
Mendoza prend le serpent dans la main.
Mendoza : Voyons si je peux le bouger. (Mendoza essaie) Rien à faire ! Bon, il n'était pas là tout à l'heure ... (à Sancho et Pedro) Qu'est-ce que vous avez encore fait ?
Pedro : Oh c'est à dire que ...
Zia : Réponds Sancho !
Sancho : C'est Pe... c'est Pe.... c'est Pedro qui m'a demandé d'aller prendre le médaillon du-du soleil.
Pedro : Chut ! C'est que ... ouh la ...
Mendoza : Ces deux imbéciles ont essayé de voler l'emblème du soleil et ils ont déclenché quelque chose, mais quoi ?
Pedro : Ah nous ?
Sancho : On a d-d-déclenché ?
Tao : Oh ils ont sûrement du taper dessus pour essayer de l'arracher.
Esteban : Oh t'as raison, je vais taper dessus pour voir ... (Esteban tape) Bon bah c'est raté, ça n'a rien fait.
Tao : Attends ! Si on essaye de le soulever. Vas-y !
Au moment où Esteban soulève le médaillon, celui-ci se met à briller et le serpent rentre dans le tableau de bord.
Esteban : Oh ça marche ! Oh, le levier a disparu.
Tao : Bon, maintenant je vais essayer de le reprendre.
Tao soulève le médaillon et le serpent réapparaît.
Esteban : Et regarde, il se met à briller.
Tao : Oh, ça me rappelle quelque chose.
Tao pousse Esteban de devant les manettes.
Tao : Oh, attends, laisse-moi faire.
Tao prend le serpent à deux mains et le tire vers lui. Une aile du condor se met à bouger.
Sancho et Pedro : Oh les ailes !
Pedro : Oh aïe ! Aïe !
Sancho : Regardez-moi ça.
Tao bouge toujours le serpent, ce qui provoque d'autres mouvements chez le condor.
Sancho : Comme un vrai oi-oiseau.
Tao : On peut le pencher à droite ou à gauche.
Zia : Regardez ça, ça bouge même là-bas, derrière.
Tao : C'est donc bien ce que je pensais. Ce levier en forme de serpent permet de contrôler les mouvements du grand condor.
Esteban : Tu veux dire qu'on va pouvoir se diriger librement dans le ciel ?
Tao : Hum hum, exactement.
Zia : Oh, c'est vraiment magnifique !


Scène 8

Sur le bateau du gouverneur, Pizarro est en train de boire du vin avec un soldat, Andrea.
Messager : Laissez-moi passer, je dois parler à son excellence.
Pizarro : Que se passe-t-il ?
Manuel : Excellence, c'est un homme de la compagnie de Lucas.
Pizarro : Et que veut-il ?
Manuel : Il paraît qu'il a vu un grand oiseau d'or voler dans le ciel.
Andrea : Est-ce que mes oreilles me joueraient des tours ? Un oiseau d'or ?
Pizarro : Fais-le entrer, Manuel.
Manuel : Hé toi, rentre.
Le messager rentre.
Pizarro : Alors, il parait que tu as aperçu un oiseau d'or ?
Messager : Oui, excellence. Cet oiseau est plus grand qu'un de nos bateaux, il ressemble à un condor et il volait lentement dans le ciel.
Pizarro : (amusé) Un condor grand comme un bateau ? Et qui volait ... dans le ciel ?
Messager : C'est la vérité, excellence. Nous l'avons vu tous les trois, le capitaine Lucas aussi, je vous jure. Et sur son dos, il transportait des enfants.
Pizarro repose violemment son verre de vin sur la table.
Pizarro : Il y avait des enfants avec lui ?
Andrea se lève.
Andrea : Mais qu'est-ce que tu nous chantes là ? Vous êtes tous devenus cinglés, c'est le soleil ?
Pizarro : Un instant, Andrea.
Andrea : Pardon !
Pizarro se lève à son tour.
Pizarro : Tu es bien sûr d'avoir vu des enfants sur le dos de ce grand oiseau ?
Messager : Oui, excellence.
Pizarro se saisit de son casque.
Pizarro : Manuel, va immédiatement sceller mon cheval, je dois partir sans attendre.
Andrea : Seigneur Pizarro ...
Sur le bateau, c'est le branle-bas-le-combat.
Pizarro : Je n'aurais jamais cru cet histoire de condor géant, s'il ne m'avait pas dit qu'il y avait des enfants sur son dos.
Andrea : Mais, excellence, je ne comprends pas.
Pizarro : Esteban ... Zia ... Et l'autre là, cet enfant qu'ils appellent Tao. Il est bien mystérieux celui-là. S'ils sont mêlés à tout cela alors tout devient possible, même le plus incroyable. Mais, cette fois ci, je t'assure qu'ils ne m'échapperont pas !


Scène 9

Près du condor, tout le petit monde est en train de dormir et certains de rêver.
Tao : Oh, je vole, c'est formidable. Regardez-moi je vole, les amis, je vole !


Scène 10

La troupe de Pizarro arrive en courant dans le petit village où a été vu le condor.
Pizarro : Oh ! Lucas ! Où est Lucas ? Je dois lui parler tout de suite !
Lucas sort en courant d'une maison.
Lucas : Qui va là ? Ô, pardon votre excellence, à vos ordres !
Pizarro : Hé bien Lucas, qu'est-ce que tu fais ici ? J'avais cru comprendre que tes hommes et toi aviez vu un oiseau d'or ...
Lucas : Mais nous l'avons aperçu avant le coucher du soleil. Il est allé au plateau de Nazca.
Pizarro : Comment ? Oh bah ça c'est le comble ! Tu sais où il est allé et tu restes ici ?
Lucas : Hé bien j'ai pensé qu'il valait mieux attendre le jour et rester ici pour cette nuit.
Pizarro : Dans mon armée, il n'y a ni jour, ni nuit. Tu vas lever le camp et te mettre en selle avec tes hommes. Allez me capturer ce grand condor et les enfants.
Lucas : Bien votre excellence. (Lucas part en courant) Rassemblement ! Tout le monde debout !
Pizarro : Approche Andrea, tu vas nous guider jusqu'au plateau de Nazca.
Andrea : Le plateau de Nazca n'est pas loin d'ici. Ya !
Pizarro : Ya !


Scène 11

La troupe de Pizarro arrive en vu du plateau.
Pichu : Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Debout ! Debout ! Réveillez-vous ! Alerte ! Alerte ! Réveillez-vous !
Esteban : Écoute, c'est Pichu.
Tao : Qu'il se taise !
Mendoza : Réveillez-vous vite, je crois que ce sont les soldats de Pizarro.
Zia : Pizarro ?
Esteban : Hein ?
Sancho : (encore endormi) Pizarro et ses soldats ...
Pedro : Hein ? Qu'est-ce qu'il dit ?
Les soldats de Pizarro surplombent la plaine, à l'affût.
Pedro : Aïe, aïe, aïe, aïe !
Sancho : Du calme ... Du calme ...
Mendoza : Vite, remontons dans le condor avant qu'ils ne soient là. Mais Sancho, réveille-toi !
Les soldats font feu. Les enfants ont peur.
Mendoza : Oh, mettez-vous à l'abri.
Les trois espagnols et les enfants se cachent derrière une patte du condor.
Lucas : Vous ne vous échapperez pas. A l'attaque ! Rendez-vous ! Sortez de là ! Vous êtes cernés.
Pedro : Mais qu'est ce qu'on va faire, Mendoza ?
Sancho : Oui, mendo-do...
Mendoza : La plaine est déserte, on ne peut rien faire.
Tao : Mais Mendoza, on ne peut pas laisser Pizarro s'emparer du grand oiseau d'or.
Esteban : Non, il faut à tout prix sauver le condor.
Mendoza : Tu crois que ça va arranger nos affaires ? Ils vont nous tuer à bord, c'est tout.
Lucas arrive tout près du condor, il tire un coup en l'air.
Lucas : Décidez-vous ! Rendez-vous ou nous attaquons !
Mendoza : Attendez, ne tirez pas, on se rend. (plus bas) Vous avez compris ? Si vous voulez rester en vie, suivez-moi. Tout l'or du monde ne nous servira à rien si nous nous faisons tuer.
Zia : Il faut se décider. Alors qu'est-ce qu'on fait ?
Esteban : Bon, d'accord, on va te suivre, Mendoza. Allons-y !
Zia : Oh.


Scène 12

La petite troupe se rend. Pizarro s'approche.
Pizarro : Je n'en crois pas mes yeux. Un condor tout en or.
Mendoza : Votre excellence nous fait beaucoup d'honneur d'être venue en personne.
Pizarro : Je suis heureux de te retrouver, Mendoza. Et je suis content de voir que les enfants que je t'avais confiés sont en excellente forme. Ah ah ah ! (aux enfants) Toujours aussi bavards, hein ? Dites-moi, à l'endroit où vous avez trouvé ce superbe oiseau, il devait bien y avoir d'autres trésors.
Mendoza : Non, je vous assure, excellence, nous n'avons trouvé que ce condor. Mais les cités d'or ont disparues.
Pizarro : Disparues, les cités d'or ? Tu me prend vraiment pour un naïf, Mendoza.
Pedro : Mais, votre excellence, il vous dit la vérité. Les cités d'or ont été détruites par un tremblement de terre. Figurez-vous ...
Pizarro : Toi, quand tu parles, même la vérité prend des allures de mensonge.
Sancho : Absol-l-lu...
Pedro : Oh, j'ai honte.
Pizarro : De toutes façons, bon gré mal gré, vous finirez par avouer où sont les cités d'or. Mais avant cela, j'aimerai bien voir comment vous faites pour manoeuvrer cet oiseau d'or dans le ciel.
Mendoza : Rien de plus facile, excellence. Si vous le permettez, je vais vous montrer comment il vole.
Pizarro : Pas toi ! Esteban va le faire voler pour moi.
Esteban : Oh !
Mendoza : Mais Esteban ne saura jamais, excellence ...
Pizarro : Je n'ai pas confiance en toi.
Mendoza : Oh et pourquoi ?
Pizarro : Tu en profiterais pour filer et je ne pourrai plus te remettre la main dessus. Mais avec Esteban, j'ai confiance. (à Esteban) Si tu ne reviens pas, je fais couper la tête à tes amis Zia et Tao.
Cris des enfants, effrayés.
Pizarro : Tu vois Mendoza que j'avais bien raison de faire une confiance absolue en notre petit Esteban. Ah ah ah ! Regarde la tête qu'il fait.
Le soleil commence à se lever.
Pizarro : Allez Esteban ! Va faire voler le grand condor devant moi, vas-y !
Mendoza : Obéis Esteban ! (tout bas) Sinon il mettra sa menace à exécution.
Esteban : (tout bas) Mais comment faire ?
Mendoza : (tout bas) Ecoute-moi bien, Esteban. Dès que le soleil se lèvera, tu remettras le médaillon solaire à sa place.
Esteban : (tout bas) Mais quand le soleil se lèvera, je ...
Mendoza : (tout bas) Fais-le, je te dis !
Esteban : (tout bas) Bien Mendoza.
Pizarro : Assez de messes basses, vous deux. Lucas, éloigne les autres prisonniers d'ici. Je ne voudrais qu'ils soient tentés de s'enfuir au moment où le grand condor va s'envoler.
Lucas : Vous avez entendu ? Avancez !
Mendoza : Quand le soleil se lèvera, n'oublie pas !
Pizarro : (à Esteban) A toi de jouer, montre-nous comment vole cet oiseau.
Esteban : Bien, j'y vais, excellence.
Esteban saute sur le bec du condor.


Scène 13

Un peu plus loin ...
Mendoza : Bon, écoutez-moi bien. Dès que le soleil se lèvera, courez aussi vite que vous le pourrez jusqu'au condor, mais gardez les yeux fermés.
Sancho : Les yeux fer... les yeux... les yeux clos, alors ?
Mendoza : Oui, c'est très important, gardez les yeux fermés et essayez de courir droit devant vous.
Sancho : Oui !
Tao : Oui. Pourvu que tout se passe bien pour Esteban.


Scène 14

Esteban arrive dans la cabine. Pichu sort de dessous un siège.
Pichu : Courage, Esteban ! Courage !
Esteban : Merci Pichu, j'en ai bien besoin, tu sais.
Pichu : Allons-y !


Scène 15

Tout le monde regarde le soleil se lever.
Esteban : C'est le moment.
Esteban place le médaillon.
Mendoza : Allons-y, fermons les yeux et courons !
Pedro : Ouais !
Lucas : Halte ou je tire! Oh !
Le condor se met à briller très fortement et éblouit tous les soldats espagnols. Pizarro tombe de cheval. Le condor commence à étendre les ailes.
Esteban : Zia ! Tao ! Mendoza !
La lumière s'est éteinte, les héros sont tout prêts du condor.
Mendoza : Dépêchez-vous, montez ! Montez vite !
Pizarro se relève.
Pizarro : Ne les laissez pas s'enfuir, sacrebleu. Rattrapez-les vivants ! Je les veux vivants ! Allez !
Les héros sont en train de monter sur le condor par la queue.
Pedro : Oh bah ça y est, les revoilà.
Mendoza : Montez, bon sang ! Montez vite !
Sancho : Je g-glisse.
Mendoza : Maintenant, Esteban, fais-le voler, vite.
Esteban : Mais on ne peut pas ! On ne va pas abandonner les autres.
Mendoza : Tu tiens tellement à retomber aux mains de Pizarro ? Nous n'avons pas le choix, fais-le s'envoler tout de suite.
Des soldats attaquent Mendoza. Il se défend.
Mendoza : Mais qu'est-ce que tu attends, Esteban ?
Esteban : D'accord, je vais essayer. Vole mon grand oiseau, vole ! Je t'en prie, sauve-nous ! Vas-y !
Esteban tire sur le manche, le condor se met à bouger. Un soldat arrive a attraper la queue du condor.
Pedro : Oh mais voulez-vous lâcher ça ? Non, mais on vous a pas invité.
Pedro donne un coup de pied au soldat, qui lâche prise, mais manque de tomber lui-même.
Sancho : Tiens... tiens bon !
Mendoza se débarrasse d'un dernier soldat et court derrière le condor. Lucas le poursuit.
Lucas : Arrêtez-vous !
Sancho et Pedro sont encore sur la queue.
Pedro : Mais viens vite, enfin, dépêche-toi.
Zia : Mendoza !
Mendoza saute et arrive à attraper la queue.
Mendoza : Et hop !
Pedro et Sancho l'aident.
Pedro : Bon, c'est fait.
Lucas est en fait accroché à une jambe de Mendoza.
Lucas : Je ne te lâcherai pas.
Mais Lucas lâche ... et tombe.
Lucas : Oh revenez !
Pizarro observe de loin.
Pizarro : Oh, par les tripes du diable, ils m'échappent encore ! Tu me le paieras cher, Mendoza ! Je te retrouverai et toi et ces maudits gamins ! Je te le garanti ! Personne ne m'empêchera de trouver les cités d'or !


Scène 16

Dans le condor, loin maintenant, Esteban apprend à manoeuvrer.
Esteban : Allez, à droite !
Et le condor de virer à droite.
Tao : Oh tu devrais essayer un peu un gauche, qu'on voit si ça marche.
Esteban : Comme tu voudras, mon commandant. Hop ! A gauche !
Et le condor de virer à gauche.
Esteban : On a encore réussi à s'échapper. C'est formidable !
Tao : Et y'a mieux que ça encore, c'est que maintenant on a compris exactement comment fonctionne le condor.
Mendoza : Quelle mécanique fabuleuse. Les gens de l'empire Mû étaient de grands savants.
Pedro et Sancho acquiescent.
Zia : Ça veut dire qu'à présent on pourra aller partout où on voudra avec le condor ?
Esteban : Partout où on voudra ! Allez, vole, vole, mon grand oiseau !

Le prochain épisode

Le grand condor conduit nos amis jusqu'au vieux pic. Mais Gomez et son armée attaquent la ville des incas. Esteban et ses compagnons pourront-ils les sauver ? Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

Les autres rubriques

Épisode précédent.
Épisode suivant.

Retour à la liste des épisodes.
Retour à la page des MCO.
---------------------
Créée le 24 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.