Épisode 22 : L'enfant du soleil contre le dieu de la pluie


Scène 1

Les enfants, ainsi que Mendoza, Sancho et Pedro, sont conduits dans une grande pièce.
Paula : Pendant la durée de votre séjour ici, considérez cette pièce comme la vôtre.
Pedro : Oh dis-donc !
Sancho : Oh quel lu-lu... Oh quel lu-lu... Oh oh quel l-l-luxe, oh !
Pedro : Oh la la !
Esteban : Ouah !
Esteban s'approche de la fenêtre.
Pichu : Que c'est beau ! Que c'est beau ! Que c'est beau ! Que c'est beau ! Que c'est beau !
Tao : Oh dis-donc !
Zia : Oh c'est merveilleux !
Mendoza : Vous remercierez sa majesté, mais vous lui direz que nous ne comptons pas rester très longtemps.
Paula : Tant que nous aurons des doutes sur vous, vous ne pourrez sortir de cette pièce sans escorte.
Mendoza : Qu'est-ce que vous dites ?
Paula : Morca s'occupera de vous, c'est la suivante de notre reine. Elle sera à votre disposition, je dois maintenant partir.
Esteban : Hé ! Écoutez !


Scène 2

Paula part.
Esteban : Ça alors !
Mendoza : Si elle s'imagine que nous allons rester ici à attendre tranquillement ... Pedro ! Sancho !
Pedro et Sancho : Qu'est-ce que c'est ?
Mendoza : Venez-avec moi tous les deux, nous devons essayer de sortir d'ici. Tachons de retrouver le chemin de la liberté.
Sancho : Enten... Enten... Entend... D'accord.
Mendoza : Quant à vous, les enfants, vous restez ici. Vous attendez notre retour, nous ne serons pas long.


Scène 3

Mendoza et les deux autres sortent par la fenêtre et arrivent sur une terrasse d'où ils peuvent voir toute la cours de la forteresse. De nombreuses amazones font des exercices militaires.
Pedro : Oh dis-donc !
Au bout de la terrasse, Mendoza descend le long d'une plante qui avait grimpé au mur.
Mendoza : Allons-y !


Scène 4

Dans le palais.
Omouro : Je dis que c'est faux. Il ment. Jamais il n'a été le fils du soleil. Il faut dénoncer son imposture, sinon la malédiction s'abattra sur nous.
Reine : Impossible Omouro. J'ai déjà juré devant le miroir de la lune que je recevrai Esteban et ses amis comme mes invités.
Omouro : Très bien, majesté, vous êtes la reine, mais pour éviter la malédiction, un sacrifice sera nécessaire.
Reine : Un autre sacrifice, Omouro ?
Omouro : Hum, hum ... La jeune Morca, votre préférée, Morca doit mourir !
Reine : Comment ? Pourquoi pas une autre victime ?
Omouro : Ce sera elle ! C'est elle que réclame le dieu ! Si nous ne sacrifions pas Morca, le dieu de la pluie nous détruira.
Reine : C'est impossible, Omouro.
Derrière la porte, une petite fille écoute terrorisée.


Scène 5

La même petite fille se présente devant la pièce des prisonniers, où il ne reste plus que les enfants.
Morca : Je m'appelle Morca, je suis la servante de sa majesté la reine.
Tao : Moi, je suis Tao.
Esteban : Et moi, Esteban.
Zia : Et moi, c'est Zia, bonjour Morca.
Morca : Vous devez avoir soif.
Mais Morca, au lieu de poser le plateau sur la table, le lâche. Elle s'abaisse aussitôt pour tout ramasser.
Morca : Oh excusez ma maladresse, je ne sais pas ce qui m'a prit.
Morca commence à pleurer. Zia vient la voir.
Zia : Qu'est-ce qui t'arrive, Morca ? Pourquoi pleures-tu ?
Morca : Oh, Esteban, aide-moi ! Toi seul peut me sauver la vie !
Esteban : Quoi ?
Morca : Omouro, la grande prêtresse, a décidé de me sacrifier à votre place pour apaiser la colère du dieu de la pluie. Je vais mourir.
Esteban : Qu'est-ce que tu dis ?
Morca : Oh, depuis longtemps déjà, Omouro cherche par tous les moyens à chasser notre vénérée reine.
Esteban : Mais alors, il serait pas plus simple que vous chassiez Omouro de la tribu ?
Morca : Non, il est impossible de la chasser.
Zia : Et pourquoi, Morca ?
Morca : Omouro est la seule personne qui puisse parler au dieu de la pluie. Elle peut faire pleuvoir, si elle veut.
Tao : Elle peut vraiment faire tomber la pluie ?
Morca : Oui.
Tao : Oh, ça alors, c'est bizarre. D'après mon encyclopédie, la pluie se forme par la pression de l'humidité de l'air. C'est très clairement expliqué quelque part.
Morca : Pourtant ... Omouro peut parler au dieu. Dans le temple que vous voyez là-bas.
Tao : Avec le dieu de la pluie ? Oh, ça alors, c'est vraiment très étrange. Morca, penses-tu que tu pourrais nous faire rentrer dans le temple ?
Morca : Dans le temple ? Oh oui, mais il n'y a personne actuellement.
Tao : Qu'en penses-tu, Esteban ?
Esteban : Hum, hum. D'accord. Morca, je crois que nous allons pouvoir t'aider.
Morca est réjouie.


Scène 6

Les enfants rentrent dans le temple et tombent devant un grand totem.
Esteban : C'est ...
Morca : C'est le totem du dieu. C'est lui qui provoque la pluie.
Tao : Et cet objet qu'on aperçoit là-bas derrière le totem, qu'est-ce que c'est ?
Derrière le totem, il y a une grande cuve dorée. Tao s'en approche.
Esteban : Tao, fais attention, quand même.
Tao : Hum, intéressant. A mon avis, ça ressemble à un hydromètre (sic).
Esteban : Un hydromètre ?
Tao : Ouais. C'est un mécanisme qui sert à calculer la pression atmosphérique.
Esteban : Mais comment tu sais tout ça ?
Tao : Les descendants de l'empire de Mû sont seuls à avoir cette connaissance.
Tao monte sur l'objet et retire un couvercle. La cuve est remplie d'un liquide brillant.
Tao : Oh !
Esteban : Oh !
Tao : Il y a un liquide argenté à l'intérieur, ça brille !
Esteban : Tu crois que c'est vraiment de l'argent ?
Zia : Attention, Esteban, quelqu'un approche !
Morca : Ça doit être Omouro. Ho, vite cachons-nous !
Les enfants se cachent derrière l'objet mystérieux.
Esteban : Venez-là, vite, vite !


Scène 7

Omouro et Lauda rentrent dans la pièce du totem.
Omouro : Par le dieu de la pluie, cette reine est vraiment obstinée pour ne pas accepter de sacrifier cette petite Morca.
Lauda : Omouro, si nous supprimons aussi Paula, nous aurons tout le reste de la tribu avec nous.
Omouro fait quelque chose au totem.
Omouro : Hum ...
Les deux femmes s'en repartent.


Scène 8

Morca sort de la cachette.
Morca : Vous avez entendu ce qu'elles ont dit ? Il me faut absolument prévenir la reine, la situation est trop grave.
Les enfants commencent à repartir, mais Tao s'arrête.
Tao : Hé, Morca, regarde le masque sur le totem !
Omouro a accroché le masque.
Zia : Oh oui, tout à l'heure, Omouro avait ce masque à la main.
Morca : Il parait qu'Omouro peut deviner les pensées du dieu de la pluie en se servant de ce masque.
Esteban : Mais comment peut-il bouger ?
Tao : Mais bien sûr ! C'est évident ! J'aurais du y penser tout de suite. Oh, vous allez voir ça.
Tao se précipite vers le totem.
Esteban : Oh Tao !


Scène 9

Dehors, Mendoza cherche les enfants.
Mendoza : Je voudrais bien savoir où sont partis les enfants. Je leur avais pourtant dit de rester dans cette pièce.
Les enfants arrivent.
Mendoza : Ah ! Oh, Esteban !
Esteban : Mendoza !
Mendoza : Je vous ai cherchés partout. Venez avec moi, on s'en va.
Esteban : Hein ?
Mendoza : Pedro et Sancho ont réussi à trouver une hache. Si on arrive à franchir le mur d'enceinte, on sera sauvé.
Esteban : Mais euh ...
Mendoza : Ne discutons pas. Allez, dépêchons !


Scène 10

Mendoza et les trois enfants sont maintenant sortis de la forteresse. Mendoza siffle. Sancho et Pedro sortent la tête d'un champ de fleurs.
Pedro : Mendoza, dis-donc, ça fait longtemps qu'on attend.
Sancho : Ha oui, ça f-f-f-fait plus d'une heure.


Scène 11

Dans la forêt, Mendoza se sert de la hache pour ouvrir le chemin. Arrivés près du fleuve, ils se mettent à construire un radeau.


Scène 12

Le radeau est prêt et il est mis à l'eau.
Pichu : Par là ! Par là ! Par là !
Mendoza : Courage, mes amis, nous ramerons jusqu'à épuisement s'il le faut.
Pedro : J'aime mieux ramer que d'être emprisonné.
Esteban : Moi ce qui me fait plaisir, c'est qu'on va enfin retrouver le grand condor.
Mendoza : Allez, mes amis, souquez ferme !
Tao : Oh pendant un moment, j'ai vraiment craint pour nos vies.
Zia : Oh oui, on l'a échappé belle.
Pichu commence à s'agiter.
Zia : Oh !
Tao : Oh qu'est-ce qui lui prend encore à celui là ? Vous voyez ce qui peut lui faire peur ?


Scène 13

Devant le radeau, un tourbillon se met à grossir.
Pichu : Attention ! Attention ! Attention !
Tao : Oh !
Esteban : Oh, mais qu'est-ce que c'est que ce tourbillon ?
Zia : Je ne sais pas, mais il faut absolument l'éviter.
Un gros serpent sort du tourbillon et plonge juste devant le radeau.
Esteban : Oh !
Zia : Ah ! Esteban !
Mendoza : C'est celui qui nous a déjà attaqué. Vite, vers la rive !
Le serpent ressort de l'eau et fonce sur le radeau.
Esteban : Attention, il attaque !
Un fois de plus, le serpent ressort de l'eau et plonge devant le radeau. Cette fois, les remous envoient tout le monde à l'eau.
Zia : Esteban !
Zia est en train de couler, mais Esteban la remonte à la surface. Le serpent les bouscule un peu et ils s'enfuient en nageant, tous les deux. Tao et les trois adultes sont en sécurité sur la rive.
Tao : Attention !
Mendoza : Esteban !
Mendoza et Tao se jettent à l'eau. Le serpent fonce la gueule ouverte sur Esteban et Zia. On ne les voit plus.
Tao : Oh !
Mendoza : Tenez bon, les enfants, nous arrivons.
Il n'y a plus personne à la surface.
Mendoza : Esteban ! Zia !
Tao : Zia !
Esteban et Zia remontent à la surface.
Tao : Oh, Esteban ! Zia !
Le corps du serpent remonte à la surface, inanimé. Il a reçut une lance entre les deux yeux.
Esteban : Il a une lance plantée dans la tête.


Scène 14

Sur la rive.
Pedro : Hé, Mendoza ! C'est Paula qui l'a tué, c'est elle qui vous a sauvé.
Sancho : Avec s-s-s-sa lance.
Mendoza et les enfants regagnent la rive.
Esteban : Nous te devons la vie, Paula.
Mendoza : Bien joué, Paula.
Paula : L'essentiel est que vous ne soyez pas blessés.
Omouro : Alors tu aides les étrangers, Paula ?
Omouro se tient pas loin, derrière.
Omouro : Je t'ai vue, tu viens de tuer l'anaconda sacré qui est le gardien de la rivière. Pourtant tu sais très bien que ce serpent sacré protégeait notre peuple des attaques des Saïbals, nos ennemis qui habitent en aval du fleuve. Et tu viens de le tuer !
Esteban : T'as fait ça pour nous ?


Scène 15

De retour à la forteresse, tout le monde se retrouve devant la reine.
Reine : Que se passe-t-il encore, Omouro ?
Omouro : Ecoute-moi bien, Reine, Paula a osé tuer l'anaconda, gardien de la rivière. Il faut que ce sacrilège soit puni.
Reine : Hein ? Paula, tu as vraiment fait ça ?
Paula : Hum, hum. Le serpent sacré menaçait la vie de l'enfant du soleil.
Omouro : Il n'est que le messager d'un monde étranger, il n'est pas des nôtres.
Lauda arrive en courant.
Lauda : Omouro, Omouro ! Le masque de la pluie !
Omouro : Hé bien, que se passe-t-il, Lauda ? Calme-toi et explique-toi !
Lauda : C'est incroyable, viens voir dans le temple.
Omouro part en courant.
Omouro : Attendez-moi, je reviens.
Esteban : Tao !
Tao : Hum, je sais que ça va devenir intéressant.
Mendoza : Qu'est-ce que vous avez encore manigancé, tous les deux ?
Tao : Hé hé hé ! Une petite surprise, hé !


Scène 16

Dans le temple, Omouro peut voir le masque tout en haut du totem.
Omouro : Oh ! Oh, dieu de la pluie, je t'en supplie, apporte-nous ton aide !
Lauda : Han ! La tempête va-t-elle s'abattre sur nous ?
Omouro acquiesce de la tête et ressort du temple en ricanant. On peut voir qu'en fait le masque est attaché par les cheveux en haut du totem.


Scène 17

Omouro se met en haut du temple.
Omouro : La malédiction est sur notre peuple ! Nous sommes maudites ! Vous m'entendez ? Maudites ! La tempête va s'abattre sur nous !
Reine : La tempête ?
Omouro : C'est le jugement du ciel. Les dieux veulent la mort de Paula. Nous devons la sacrifier pour épargner la cité. Nous devons la sacrifier ! Reine, décide-toi, la malédiction du dieu de la pluie est contre toi. Il est en ton pouvoir de sauver notre peuple de la colère du dieu.
Morca : Omouro et Lauda complotent contre toi, ô reine, c'est pourquoi ils veulent tuer Paula. Je sais qu'ils te trahissent. Tout ça c'est contre toi.
Reine : Es-tu bien sûre de ce que tu dis, Morca ?
Morca : J'en suis sûre.
Lauda : (tout bas) Omouro, fais quelque chose, je t'en prie.
Omouro : (tout bas) Ne t'inquiète pas, Lauda, j'ai un plan, tu vas voir. (tout haut) Tu te permets de lancer de biens graves accusations contre nous, petite Morca. Peux-tu prouver tes dires ?
Morca : Non, je ne le peux pas. Je n'ai pas la moindre preuve.
Omouro : Ha ha ha ! Hé bien moi, j'ai des signes envoyé par le dieu, des signes qui ne trompent jamais. Ecoutez-moi bien, toutes ! Dès ce soir, si vous ne faites pas ce que réclame le dieu, l'orage et l'apocalypse s'abattront sur notre cité.
Mendoza : Mensonge, Omouro !
Omouro : Qui ose m'interrompre ?
Mendoza s'avance et pousse devant lui Esteban.
Mendoza : Tes prédictions sont fausses. Esteban, le fils du soleil saura empêcher la tempête maléfique.
Esteban : (tout bas) Pourquoi encore moi, Mendoza ?
Mendoza : (tout bas) Aie confiance en moi, Esteban. Si le petit jeu de Tao fonctionne, tant mieux, mais on ne sait jamais.
Omouro : Tu prétends, étranger, que cet enfant a le pouvoir d'arrêter l'orage ?
Mendoza : Parfaitement !
Omouro : Ceux qui mettent en doute l'oracle du dieu de la pluie sont des hérétiques.
Mendoza : Ecoute-moi, Omouro. Si tes prédictions se réalisent, tu pourras faire de nous ce que tu voudras.
Esteban : Oh non, Mendoza, il faut pas. Et si jamais ça marchait ...
Mendoza : Mais par contre, si tes prophéties sont des mensonges et si la pluie ne vient pas, tu seras chassée de la tribu.
Omouro : Entendu, d'accord, j'accepte le marché. Mais à la seule condition que la reine quitte notre monde dès l'instant où la foudre éclatera dans le ciel de notre cité.
Reine : Oh !
Omouro : Le dieu de la pluie en a décidé ainsi.
Paula : N'accepte pas cet infâme marché.
Reine : Non, Paula, je n'ai pas le choix. Soit Omouro, si c'est le désir du dieu de la pluie, j'accepte.
Omouro : Vous avez entendu ce que la reine a dit ? Vous êtes tous témoins que si l'orage éclate, elle devra quitter notre peuple à tout jamais.
Paula : Ô majesté !
Reine : Je garde confiance, Paula. N'aie crainte. Le fils du soleil est avec nous, il nous aidera.
Pedro : T'as entendu, Esteban ? Une fois de plus, notre sort dépend de toi.
Tao : Oh mais la sagesse du peuple de Mû ne peut pas être prise en défaut.
Esteban : Hum. J'ai confiance dans le savoir de tes ancêtres.


Scène 18

Dans le temple, Omouro et Lauda discutent.
Omouro : Bientôt nous aurons de nouvelles têtes à couper contrairement à la volonté de cette reine faible.
Lauda : Et je deviendrai Reine à mon tour.
Omouro : Les premières têtes à tomber seront celles de ces étrangers. Le mécanisme est infaillible, la pluie va tomber.
Mais les noeuds qui retenaient le masque en haut du totem lâchent et le masque tombe tout en bas.
Omouro : Hein ? Oh !
Lauda : Oh ! Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi le masque tombe-t-il ?
Omouro : Remonte, masque, je te l'ordonne ! Remonte au sommet du totem ! Allez !
Omouro pousse le masque vers le haut pour l'aider.
Lauda : Omouro ! Oh !
Omouro : Pourtant le mécanisme est infaillible. Il a toujours fonctionné, je ne comprends pas.
Lauda : De toutes façon, maintenant que la Reine a accepté le défi, il est trop tard, nous n'avons plus aucun espoir.
Omouro : Nous devons nous enfuir de la cité. Allons demander de l'aide aux membres de la tribu des Saïbals.
Lauda : Mais pourquoi les Saïbals accepteraient-ils de nous aider ? Après tout ce sont nos ennemis.
Omouro : Il suffira de leur dire que l'anaconda sacré ne garde plus le fleuve. Et qu'ils n'ont plus rien à redouter. Dépêchons-nous, Lauda, le temps passe.
Lauda : Oui, allons-y.


Scène 19

Dans la pièce des prisonniers, les héros passent la nuit. Morca est avec eux.
Morca : Toutes les amazones ont peur de l'orage. Elles font jouer le tambour la nuit pour implorer le dieu de la pluie.
Tao : Oh, ne t'inquiète pas, Morca, l'orage ne viendra pas.
Mendoza : Vous devriez profiter du peu de temps qui nous reste pour prendre un peu de repos.
Pedro : Et toi, tu fais rien, Mendoza. Tu n'essaies pas de trouver une solution ?
Sancho : Parce que s'il pleut, c-c-couic.
Zia : Je sais que tu vas réussir, Esteban, j'en suis certaine.
Esteban : Moi aussi, j'en suis sûr. Tao et ses ancêtres de Mû ont toute ma confiance.


Scène 20

Au petit matin, tout le monde est levé et regarde par les fenêtres. La Reine, accompagnée de Morca, rentre dans la pièce.
Esteban : Bonjour votre majesté.
Reine : Lauda et Omouro se sont enfuies dans la nuit.
Esteban : Bien joué, Tao !
Tao : Hé hé ! Tu vois, je t'avais bien dit que ça marcherait.
Zia : Oh Tao, t'es formidable.
La reine s'agenouille devant Esteban.
Reine : Esteban, je te remercie. Ton nom de fils du soleil est vraiment justifié.
Esteban : Mais, majesté, je n'y suis pour rien du tout, je vous assure. Tao, explique lui.
Tao : D'accord.
Reine : Expliquer quoi ?
Tao : Ho en fait, c'est tout simple. Le masque qui est est dans le temple monte et descend en fonction de la pression atmosphérique.
Reine : Qu'est-ce que c'est que ça ?
Tao : Seuls sont ceux qui ont acquis les connaissances de l'empire de Mû pourraient vous répondre. Tout ce que je peux vous dire, c'est que si le masque monte, c'est que le temps est plus humide.
Reine : C'est donc ce masque qui permettait à Omouro de prétendre qu'elle parlait avec le dieu de la pluie.
Tao : Hum, hum. Le dieu de la pluie ... Il existe peut-être, mais je pense plutôt qu'Omouro avait un jour, il y a longtemps, rencontré quelqu'un de l'empire de Mû qui lui avait expliqué ce qu'il savait sur le temps.


Scène 21

Paula rentre en courant dans la pièce.
Paula : Majesté, nous sommes en danger !
Reine : Quel genre de danger ?
Paula : Les Saïbals nous attaquent, ils remontent le fleuve. Lauda est avec eux.
Reine : Quel malheur. J'ai juré solennellement devant le miroir de la lune de ne plus jamais partir en guerre.
Esteban : Majesté, il y a peut-être une solution. Si vous nous aidez à faire s'envoler notre grand condor, mes amis et moi nous pourrons tenter de les repousser.
Reine : Un condor géant ?
Esteban : Oui, majesté. C'est une machine volante en or.
Mendoza : Voyons, Esteban, il nous faudra au moins une journée pour défricher la forêt qui l'immobilise.
Tao : Mouais. Il doit y avoir un moyen pour que les rayons du soleil atteignent le condor malgré la forêt.
Zia : Majesté, si vous permettez, vous nous avez parlé plusieurs fois du miroir de la lune.
Reine : Le miroir ? A quoi ce miroir pourrait-il servir ?
Tao : Oh, mais c'est très simple. Si on capte le soleil dans le miroir, on peut donner de l'énergie au grand condor.
Esteban : Mon cher Tao, tu es absolument génial. (à la Reine) Accepteriez-vous de nous prêter ce miroir, majesté ?
Reine : Bien sûr, s'il peut vous être utile à quelque chose.


Scène 22

Les enfants et les adultes descendent le fleuve en direction du condor. Deux canoës portant l'énorme miroir les suivent.
Mendoza : Si mes souvenirs sont bons, nous ne devons pas être loin de l'endroit où il est tombé.
Pichu : Le condor ! Le condor ! Le condor !
Le condor est en vue.
Esteban : Pichu a raison, le voilà !
Pedro : Vite, ne perdons pas une seconde. Allons-y !
Plus loin en aval, les Saïbals arrivent. Lauda et Omouro les accompagnent.
Omouro : Ramez plus vite, vous autres, sinon ils vont nous échapper.
Les amazones sont proches de la rive.
Paula : Mettez les barques face au soleil. Là, ne bougez plus !
Les trois enfants et les espagnols sont dans la cabine du condor.
Esteban : Bon, pour moi, tout est prêt. (à Tao) Dis-leur d'y aller.
Tao : D'accord, ça marche. Ohé Paula ! Vous pouvez y aller, nous sommes prêts.
Paula : Essayons de ne pas trop bouger pour que la lumière soit stable. Là, doucement, c'est ça.
Paula et une autre amazone dirige le faisceau lumineux vers le condor.
Paula : Bien. Tournez les barques un peu plus vers la droite.
Des cris de Saïbals. Les ennemis se rapprochent des amazones.
Paula : Les Saïbals !
Mendoza : J'ai l'impression que les ennemis des amazones ne sont plus très loin.
Pedro : Bah à entendre leurs cris, ils ne viennent pas en copains.
Sancho : Ce sont des b-brutes.
Paula : Surtout ne nous affolons pas. Ils rament contre le courant et ils sont loin. Essayons d'abord de donner au grand oiseau d'or le soleil dont il a besoin.
Le faisceau lumineux se rapproche du condor.
Tao : Esteban, est-ce que tout est prêt pour toi ?
Esteban : Hum, hum.
Le miroir éclaire à présent le condor.
Tao : Allez, maintenant, Esteban.
Esteban remet l'emblème du soleil à sa place et s'installe aux commandes. Le condor brille de milles feux. Esteban tire le levier.
Esteban : Reprends vie, grand condor ! Envole-toi !


Scène 23

Le grand condor s'envole.
Esteban : Youpi ! Il vole !
Zia : Mais que vont-elles faire contre les Saïbals ?
Esteban : Oh pour ça tu peux me faire confiance.
Esteban fait piquer le grand condor sur les ennemis des amazones. Le passage à ras de l'eau met à l'eau quelques guerriers ainsi que Paula et Omouro.
Pedro : Bien visé, Esteban.
Sancho : C-c-continue.
Mendoza : Pique directement sur eux.
Esteban : J'y retourne tout de suite.
Lauda : Regarde Omouro, il revient.
Cette fois Esteban fait frôler l'eau au grand condor. Tout le monde tombe à l'eau. Tout le monde dans le condor regarde le résultat.
Esteban : Cette fois, c'est bien fini.
Tao : En plein dans le mille !
Zia : Esteban, là ! Devant toi !
Le condor fonce dans des arbres.
Esteban : Ah !
Esteban redresse de toutes ses forces les manettes et parvient à éviter de justesse un nouvel atterrissage forcé.
Esteban : Ouf !
Zia : Tu vois ? Il vaut mieux toujours regarder où tu vas.
Esteban : Oh ça !
Zia : En tous cas, je pense que maintenant, les Saïbals resteront chez eux. Regardez la forteresse des amazones, nous sommes juste au dessus.


Scène 24

Tout le monde contemple, du condor, la forteresse.
Esteban : Au revoir ! Au revoir à vous toutes et à votre reine.
Zia : Au revoir Morca ! Et bonne chance !
Tao : Oh tout de même, je n'aurais jamais cru que le savoir des gens de Mû s'était répandu si loin dans la forêt. Oh, je me sens plutôt fier.


Scène 25

La forteresse s'éloigne.
Mendoza : Maintenant, Esteban tu peux diriger le condor vers le nord.
Esteban : D'accord ! En route vers le nord, bel oiseau !

Le prochain épisode

Le levier de commande du grand condor cesse de fonctionner et nos amis font un atterrissage forcé dans une grotte. Esteban découvre un mystérieux masque duquel émane une étrange lumière verte. Ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d'or.

Les autres rubriques

Épisode précédent.
Épisode suivant.

Retour à la liste des épisodes.
Retour à la page des MCO.
---------------------
Créée le 25 août 1999.
Dernière modification le 24 août 2000.